Le président français Emmanuel Macron est attendu mercredi soir en Arménie pour une visite de deux jours qui mêlera promotion de la langue française, à l’occasion du Sommet de la Francophonie, et hommages à Charles Aznavour, décédé le 1er octobre. A Erevan, M. Macron participera jeudi matin à l’ouverture du 17e Sommet de la Francophonie, qui doit réunir une cinquantaine de dirigeants dont le Canadien Justin Trudeau, le Belge Charles Michel ou les présidents sénégalais, tchadien et libanais.
L’enjeu principal de ce sommet est la nomination, vendredi, du nouveau secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), un poste pour lequel sont en concurrence deux femmes: la sortante canadienne Michaëlle Jean et la Rwandaise Louise Mushikiwabo, donnée favorite car soutenue par l’Union africaine et la France.
Pour Paris, « il est normal que ce poste revienne à un Africain » car « le centre de gravité » de la langue française est en Afrique. Le soutien à la ministre des Affaires étrangères, âgée de 57 ans, d’un pays qui s’est tourné vers le monde anglophone illustre « l’approche décrispée » promue par Emmanuel Macron de la langue française dans un contexte de « plurilinguisme », selon la présidence française. Entre deux sessions du sommet, le chef de l’État consacrera plusieurs heures à rendre hommage au chanteur franco-arménien Charles Aznavour, l’un des plus emblématiques représentants de la diaspora d’Arménie et qui devait l’accompagner à Erevan, mais est décédé le 1er octobre à l’âge de 94 ans.
Emmanuel Macron se rendra jeudi à la mi-journée au Centre Aznavour, sur les hauteurs de la capitale, pour un déjeuner avec des proches de Charles Aznavour et des membres de sa famille, dont son fils Nicolas, très impliqué dans la Fondation créé par le chanteur. « Mon père avait un vœu: partager ce qui lui tenait le plus à cœur, la langue française. Depuis plusieurs années, nous façonnions ce projet ensemble. Ce centre abritera des lieux d’échanges et d’apprentissage, notamment une méthode d’enseignement du français à partir de ses chansons », a expliqué Nicolas Aznavour à l’hebdomadaire français Journal du dimanche.
L’émotion devrait être forte jeudi soir au concert public organisé sur la principale place d’Erevan, où Charles Aznavour sera célébré par des artistes arméniens et internationaux, comme Zaz, Angélique Kidjo, Serge Lama ou le pianiste du chanteur, Erik Berchot. Par ailleurs, le président français se recueillera jeudi matin au mémorial dédié aux victimes du génocide arménien de 1915-16.
D.C avec AFP
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