Le président Donald Trump s’entretiendra avec le dirigeant chinois Xi Jinping dans les prochains jours, a déclaré la secrétaire de presse de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, aux journalistes le 3 février.
Cet accord a été annoncé peu de temps après que les États-Unis ont augmenté les droits de douane sur la Chine, citant des préoccupations concernant l’afflux de produits chimiques liés au fentanyl en provenance de ce pays.
M. Leavitt a déclaré lors de la conférence de presse que l’appel aurait lieu « dans les deux prochains jours ». Peu de détails sont disponibles concernant l’appel.
Le 1er février, M. Trump a signé plusieurs décrets imposant des droits de douane supplémentaires de 10% sur les importations chinoises, ainsi qu’un prélèvement de 25% sur le Mexique et le Canada, un acte que la Maison-Blanche a déclaré nécessaire pour tenir les pays « responsables de leurs promesses de mettre fin à l’afflux de médicaments toxiques aux États-Unis ».
Le 3 février, le président a défendu ces mesures en citant la Colombie comme exemple de l’efficacité des droits de douane en tant qu’outil de négociation. Les autorités colombiennes avaient initialement refusé d’accepter les vols d’expulsion de l’armée américaine, mais elles ont fait marche arrière sous la menace de droits de douane et de sanctions contre le pays.
Selon M. Trump, sans droits de douane, les deux pays ne seraient pas parvenus à une solution aussi rapidement.
« Les droits de douane sont très puissants, tant sur le plan économique que pour obtenir tout ce que l’on veut », a-t-il déclaré.
Le Canada a également cédé. Le 3 février, le Premier ministre canadien Justin Trudeau s’est entretenu avec M. Trump et a accepté de mettre en œuvre un plan de 1,3 milliard de dollars pour renforcer la frontière tout en stoppant le flux de fentanyl. M. Trudeau a déclaré que le Canada nommerait un tsar du fentanyl et qualifierait les cartels de terroristes, qu’il veillerait à ce que la frontière soit surveillée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et qu’il lancerait une force de frappe conjointe avec les États-Unis pour lutter contre le crime organisé, le fentanyl et le blanchiment d’argent.
Le 2 février, le ministère chinois du commerce a déclaré qu’il déposerait une plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce dans le cadre de sa réponse afin de « sauvegarder ses droits et ses intérêts », et le ministère des affaires étrangères du pays a déclaré que les États-Unis devaient « résoudre leur propre problème de fentanyl ».
Le 3 février, l’envoyé chinois à l’ONU a suggéré une rencontre entre le ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi et le secrétaire d’État américain Marco Rubio lors d’une prochaine réunion du Conseil de sécurité des Nations unies dans deux semaines, soulignant la nécessité d’une coopération car « beaucoup de choses sont en jeu ».
M. Trump s’est entretenu avec M. Xi le 17 janvier, avant son investiture. Il a déclaré par la suite que c’était M. Xi qui avait pris l’initiative de cet appel.
« Tout ce que nous voulons, c’est l’équité. Nous voulons simplement des règles du jeu équitables », a déclaré M. Trump lors du Forum économique mondial. Il a évoqué le déficit de 1100 milliards de dollars avec la Chine, le qualifiant de « ridicule ».
Washington a évoqué à plusieurs reprises la nécessité de contrer l’influence chinoise pour protéger les intérêts américains.
M. Rubio a fait du Panama la première étape de son voyage d’une semaine en Amérique latine. Il a insisté pour que le pays atténue la présence chinoise sur le canal de Panama, qui, selon lui, a violé un traité de neutralité de 1977 garantissant l’ouverture de cette voie d’eau stratégique à tous les pays.
Le Panama n’a pas renoncé au canal, mais l’autorité responsable du canal a déclaré le 2 février qu’elle « optimisera la priorité de transit des navires de la marine américaine à travers le canal de Panama ».
Le président du pays, José Raúl Mulino, a également promis de ne pas renouveler sa participation à l’initiative des Nouvelles routes de la soie, le projet d’infrastructure mondial mené par la Chine. Les responsables américains ont salué cette mesure. M. Trump a déclaré qu’il n’était pas encore pleinement satisfait.
Lors du briefing du 3 février, M. Trump a déclaré qu’il s’entretiendrait par téléphone avec le dirigeant panaméen vendredi après-midi.
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