Emmanuel Macron a donné mardi le coup d’envoi d’ETIncelles, programme visant à multiplier les entreprises de taille intermédiaire (ETI) en France en levant les « freins administratifs » contrariant la croissance des petites et moyennes entreprises (PME).
« Tout le temps passé sur l’administratif, c’est du temps qu’on vous fait perdre », a déclaré M. Macron devant une centaine de chefs d’entreprises invités à l’Élysée. « Il n’y a pas de petits soucis, il n’y a que des vrais petits problèmes qui sont parfois autant de cailloux dans votre développement. Alors la mission d’ETIncelles est simple : vous accompagner pour lever ces cailloux sur le chemin de votre développement », a renchéri Olivia Grégoire, ministre chargée des PME.
L’initiative part du constat d’un retard de la France, qui ne compte que 5600 ETI contre environ 10.000 en Allemagne. Or, ces entreprises, qui emploient entre 250 et 4999 salariés ou réalisent un chiffre d’affaires d’au moins 50 millions d’euros, sont « une chance pour le pays et un véritable levier », a souligné M. Macron, car génératrices d’emplois, ancrées dans les territoires et souvent exportatrices.
Le plan ETIncelles ambitionne de faire grandir en taille 500 PME présentant un fort potentiel de croissance d’ici à 2027, en leur proposant un accompagnement personnalisé et un interlocuteur unique pour lever les obstacles administratifs à leur croissance.
Quelque 45 correspondants dans l’administration et les pouvoirs publics ont été mobilisés à cette fin. « C’est une petite équipe qui vous aide à traiter la complexité sur les projets qui sont les plus structurants et qui vous fait gagner du temps », a expliqué le président.
Un accompagnement de 12 à 18 mois
Cet accompagnement personnalisé, prévu sur une période de 12 à 18 mois, a déjà bénéficié à 50 PME lors d’une phase pilote qui, entre autres problèmes, a permis aux entreprises de signaler un manque de visibilité sur les aides publiques, les difficultés de recrutement ou l’accès compliqué à la commande publique. Cinquante autres ont été sélectionnées.
« On est en train de rapatrier une chaîne de production, on cherche des financements pour la rapatrier », a raconté devant la presse Samuel Sancerni, PDG de DMS Group (imagerie médicale), une des 50 PME accompagnées pendant la phase pilote du programme. Dans le cadre d’ETIncelles, « l’État nous a mis en relation avec Bpifrance et la Direction générale des entreprises pour pouvoir avancer le plus vite possible ». Le patron de Wallix (cybersécurité) Jean-Noël de Galzain a pour sa part jugé qu’ETIncelles avait aidé son entreprise à recouvrer son crédit d’impôt recherche, « qui est essentiel à notre processus d’innovation et de recherche ».
Selon l’Élysée, « le réservoir » de PME à fort potentiel est estimé à environ 20.000. Au total, M. Macron vise la création de 1000 nouvelles ETI durant son deuxième quinquennat, qui s’achève en 2027.
Pour le président de la Confédération des PME François Asselin, « c’est tout à fait réaliste. Si l’environnement est porteur pour les entreprises, un chef d’entreprise n’a qu’une envie, c’est de développer son affaire », a-t-il affirmé à la presse. ETIncelles s’inscrit dans la lignée de la « Stratégie nation ETI », présenté en 2020 en faveur du développement de ces entreprises. Le 15 novembre, le gouvernement avait par ailleurs lancé des « Rencontres de la simplification », consultations destinées à simplifier les normes pour les entreprises.
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