Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, ne participera pas au sommet du G20 en Afrique du Sud en raison de ses désaccords avec les politiques du pays hôte en matière d’expropriation foncière et de lutte contre le changement climatique.
Dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X, M. Rubio a critiqué l’Afrique du Sud pour sa promotion du principe de « diversité, équité et inclusion » (DEI) et de ses politiques climatiques qui, selon lui, constituent une forme d’« anti-américanisme ».
« L’Afrique du Sud fait de très mauvaises choses », a affirmé M. Rubio. « Elle exproprie des propriétaires privés. Elle utilise le G20 pour promouvoir la solidarité, l’égalité et la durabilité ».
L’absence de Marco Rubio signifie que les États-Unis pourraient ne pas être représentés lors de la prochaine réunion des dirigeants du G20 à Johannesburg, où devraient être abordés des sujets économiques internationaux importants.
Les propos de M. Rubio font écho aux remarques du président Donald Trump, qui a critiqué l’Afrique du Sud le week-end dernier, affirmant que le pays commettait une « violation massive des droits de l’homme » en autorisant l’expropriation de terres privées à des fins publiques. Il a également menacé de réduire l’aide financière américaine au pays.
Ces remarques visaient deux lois sud-africaines : la loi de 2024 sur l’expropriation et le projet de loi de 2025 sur l’expropriation. Ces lois ont révisé les circonstances dans lesquelles le gouvernement peut confisquer des propriétés privées pour un usage public.
La loi de 2024 a abrogé une loi héritée de l’ère de l’apartheid qui autorisait le gouvernement à saisir des terres privées et qui était auparavant largement utilisée contre la population noire sud-africaine.
La récente législation met fin à l’arbitraire spoliation de propriété, ordonne au gouvernement de payer la juste valeur marchande de toute propriété confisquée et exige une procédure d’expropriation équitable.
Certains opposants à cette loi, dont le milliardaire et allié de Trump, Elon Musk, qui a émigré d’Afrique du Sud, affirment qu’elle vise injustement les Sud-Africains blancs.
La loi ne vise aucune race en particulier, mais elle exige que les saisies de terres fondées sur la race, telles que celles effectuées pendant l’apartheid, soient prises en compte lors de la détermination de l’opportunité des expropriations foncières.
Par ailleurs, plus de 70 % des terres agricoles privées en Afrique du Sud appartiennent à la population blanche, qui ne représente qu’environ 7 % de la population totale de l’Afrique du Sud.
En outre, la loi peut avoir un impact disproportionné sur eux.
Le projet de loi 2025 stipule que le gouvernement a le pouvoir de confisquer une propriété privée sans compensation dans des circonstances spécifiques.
Ces circonstances incluent l’abandon du terrain, une valeur inférieure aux investissements de l’État ou un risque direct pour la santé ou la sécurité.
Le projet de loi stipule que le gouvernement doit d’abord tenter de négocier l’indemnisation et les autres modalités d’acquisition de la propriété privée avec le propriétaire avant de recourir à l’expropriation.
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