Selon plusieurs reportages, le patron du Shanghai Urban Construction Group, une grande entreprise d’État de la plus grande ville de la Chine, ainsi que deux autres cadres de cette société, ont été récemment démit de leurs fonctions pour avoir enfreint les règles disciplinaires du Parti communiste chinois (PCC).
Pei Jianqun, président et secrétaire du PCC de l’entreprise, a été reconnu coupable d’avoir mal contrôlé l’utilisation des fonds publics. La Commission d’inspection de la discipline de Shanghai a reconnu dans son avis du 23 décembre dernier qu’un voyage entreprit en 2013 par 16 employés de la société et organisé par deux de ses dirigeants, avait été approuvé par Pei Jianqun.
L’agence de Shanghai a souligné que ce voyage avait été organisé sous prétexte d’une « inspection de projet » et que de faux rapports avaient été concoctés. Selon l’avis, le secrétaire du Parti de l’entreprise et le secrétaire responsable de la discipline du Parti – celui qui assure que les autres suivent la ligne directrice du PCC – seraient tous les deux concernés et auraient « échoué à remplir leurs responsabilités ».
Pei Jianqun a été renvoyé à la fois de ses postes de président et chef du Parti de la société ; Zhu Chenhong et Zhang Liankai, responsables de la discipline, ont reçu des avertissements.
Le Shanghai Urban Construction, créé en octobre 1996, est une entreprise d’État qui a effectué plus de 150 importants projets à Shanghai au cours de la dernière décennie. Elle était active dans l’industrie florissante et lucrative des travaux publics municipaux, y compris la construction d’aéroports, de ponts, d’autoroutes et de complexes d’habitation.
En mars 2015, les fonctionnaires de la commission disciplinaire de Shanghai ont commencé leur inspection de deux mois dans la société. Depuis lors, des changements de personnel ont été fréquents.
Le 27 juillet, le PDG de la société a été remplacé ; le 5 août, le patron du bureau municipal de logement de Shanghai a été limogé ; le 12 octobre, une vente aux enchères du terrain à un prix de départ de quatre milliards de yuans (565 millions d’euros) a été soudainement annulée, ce qui a été interprété comme un signe évident que des changements étaient en cours dans le secteur immobilier de Shanghai.
Cette série de changements peut également signaler une mise en danger potentielle de Jiang Miankang, fils de l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin.
Jiang Miankang a été depuis longtemps impliqué dans l’utilisation du territoire de Shanghai – le zonage, la démolition, la planification et la construction – en occupant le poste de l’inspecteur de la Commission municipale de la construction et de l’administration de Shanghai. Zheng Enchong de Shanghai a longtemps bataillé contre les subordonnés de Jiang Miankang et d’autres membres de la soi disant « bande de Shanghai ». Selon lui, ce titre d’inspecteur de la Commission municipale n’est pas un poste régulier, mais il donne beaucoup de pouvoir.
Le pouvoir de Jiang se situait au niveau du directeur du Comité de construction, tout simplement grâce à sa situation politique spéciale, souligne Zheng Enchong. Et il précise que Jiang Miankang s’appuyait sur le statut politique de son père pour sa propre carrière et pour établir son pouvoir, gagnant de l’autorité politique dans des instituts de recherche, des entreprises et des clubs à Shanghai.
A partir de 2007, lorsque Zhou Zhengyi, un puissant homme d’affaires et promoteur immobilier de Shanghai, a été arrêté pour corruption et fraude fiscale, la presse étrangère a rapporté que Jiang Miankang et son frère Jiang Mianheng participaient à l’acquisition illégale de terres à Shanghai et avaient été impliqués dans l’affaire de Zhou Zhengyi.
Version anglaise : Party Secretary of Shanghai Construction Group Is Dismissed
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