Le site web du réseau social américain Parler est soudainement apparu en ligne, le 17 janvier avec un message de son PDG, John Matze, qui disait : « Bonjour le monde, est-ce que ça fonctionne ? » Le site web n’a fait que publier ce message.
Le message suggère que l’application Parler a pu trouver un autre hébergeur web, environ une semaine après qu’Amazon Web Services a retiré le site web de médias sociaux de ses services, mettant le site hors service. Ceci s’est en fait passé alors que Parler – présenté comme une plateforme pour la « liberté d’expression » – connaissait une augmentation sans précédent du nombre d’utilisateurs, alors que des conservateurs de premier plan, entre autres, étaient bannis de Twitter, Facebook et d’autres plateformes.
M. Matze a également publié une mise à jour temporaire de son statut.
« Il semble que ce soit le bon moment pour vous rappeler à tous – ceux qui aiment et ceux qui détestent – pourquoi nous avons lancé cette plateforme », a écrit M. Matze. « Nous pensons que la vie privée est primordiale et que la liberté d’expression est essentielle, en particulier sur les médias sociaux. Notre objectif a toujours été de fournir une place publique non partisane où les individus peuvent jouir et exercer leurs droits des ces deux aspects. Nous résoudrons tous les problèmes qui se présenteront à nous, et nous prévoyons de vous accueillir à nouveau bientôt. Nous ne laisserons pas le discours civil périr ! »
La raison pour laquelle le site Amazon Web Services a abandonné Parler était due à un manque de modération et est intervenue dans le contexte des manifestations violentes du Capitole américain du 6 janvier. Parler, dans un dossier judiciaire, citant des SMS entre M. Matze et un représentant d’Amazon, a affirmé qu’Amazon était principalement concerné par la question de savoir si le président américain Donald Trump allait migrer vers Parler, après que son compte Twitter a été interdit la semaine dernière.
Le même document affirme qu’Amazon ne semble pas vraiment se soucier des menaces violentes qui auraient été faites par les utilisateurs de Parler.
La semaine dernière, Parler a demandé à un tribunal fédéral de l’État de Washington de bloquer la décision d’Amazon, tout en affirmant qu’Amazon s’était livré à des pratiques monopolistiques en retirant la plateforme. Twitter est également un client important d’Amazon Web Services.
Selon une recherche effectuée sur WHOIS, Parler semble être maintenant hébergé par le site Epik, qui héberge également le site de médias sociaux Gab.
Bien qu’il n’ait pas confirmé que Parler recherchait ses services, Epik, dans une déclaration faite la semaine dernière, a critiqué la « réaction impulsive » des entreprises de Big Tech qui « se contentent de déplorer et de mettre fin à toute relation qui, à première vue, semble problématique ou controversée ». La déclaration mentionne qu’Epik « n’est pas prompte à abandonner [ses propres] positions administratives », en tentant de se mettre en contraste avec Amazon.
En plus de la décision d’Amazon, Google et Apple ont retiré Parler de leurs magasins d’applications respectifs.
Plus tôt dans la journée du 17 janvier, M. Matze a déclaré qu’il n’y avait aucune indication qu’Amazon, Google et Apple retireraient leurs services.
Dans les jours qui ont précédé la suspension, M. Matze a déclaré à la chaîne de télévision Fox News : « Amazon, comme d’habitude, [disait] essentiellement, ‘Oh, je n’ai vu aucun problème matériel. Il n’y a pas de problème.’ Vous savez, ils l’ont joué avec beaucoup de nonchalance. Et donc nous avons quand même eu, vous savez, le 8 et le 9, vous voyez, nous n’avions aucune indication réelle que c’était, vous savez, tragiquement sérieux. »
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