Le 28 mai 1943, l’avion du lieutenant Louis Zamperini s’est écrasé dans l’océan Pacifique alors que lui et son équipage effectuaient une mission de recherche et de sauvetage pour retrouver d’autres militaires engagés dans la Seconde Guerre mondiale.
Pendant 47 jours, M. Zamperini a dérivé dans le Pacifique sur un radeau de sauvetage sans aucune provision, survivant grâce aux poissons qu’il attrapait et à l’eau de pluie. Au 47e jour, M. Zamperini a été capturé par les forces japonaises et fait prisonnier de guerre. Il a passé plus de deux ans à être interrogé, torturé et soumis à un régime alimentaire carentiel qui lui a fait perdre la moitié de son poids.
À la fin de la guerre, au cours de l’été 1945, M. Zamperini a été libéré et a survécu, contre toute attente, à une période de 28 mois insupportable.
La persévérance remarquable de M. Zamperini illustre un aspect unique et souvent négligé de notre santé : le pouvoir d’un esprit fort.
Un esprit fort, un corps fort
Des recherches ont montré que ce que nous pensons lorsque nous sommes confrontés à des circonstances difficiles est déterminant pour nos chances de survie.
Dans une étude longitudinale menée sur 37 ans auprès de prisonniers de la guerre du Vietnam, des chercheurs ont constaté que l’optimisme permettait de prédire une plus grande résilience.
« La résilience, c’est-à-dire le fait de présenter un fonctionnement psychologique intact malgré l’exposition à un traumatisme, est l’une des raisons pour lesquelles certaines personnes exposées à un traumatisme ne développent pas de symptômes », soulignent les auteurs de l’étude.
Selon le Dr Gayle Myers, qui pratique la médecine intégrative, « la résilience est la capacité de rebondir après des situations difficiles ou traumatisantes, de s’adapter et de surmonter les adversités et les revers pour en ressortir plus fort ».
« C’est un super pouvoir qui vous permet d’accéder à la source de votre ténacité », a-t-elle déclaré.
Alors que la résilience est considérée comme un attribut des personnes psychologiquement flexibles, des recherches récentes montrent qu’une plus grande résilience se traduit également par une meilleure santé physiologique.
La résilience « prévient l’apparition des maladies, assure une bonne santé, facilite et accélère la guérison, et permet une vie productive et un sentiment de bien-être malgré la maladie chronique », ont écrit les chercheurs.
Bien que le mécanisme exact ne soit pas entièrement connu, il semble qu’une résilience accrue diminue le stress, qui est connu pour exacerber la maladie, prolonger les symptômes de la maladie et accélérer le vieillissement.
Un verre à moitié plein
Les scientifiques commencent à comprendre l’importance du rôle de l’état d’esprit sur notre santé. Dans une étude publiée dans Psychological Trauma, des chercheurs ont constaté que le fait d’être optimiste permettait de prédire de meilleurs résultats en matière de santé chez les prisonniers de guerre, et qu’il s’agissait d’un « facteur significatif de prédiction d’une santé physique et psychologique positive, qu’il offrait également des avantages de protection à long terme ».
Ces résultats vont de pair avec un ensemble plus large de preuves qui démontrent l’influence bénéfique sur notre santé que peut avoir une attitude positive. Par exemple, dans une étude portant sur une population de personnes âgées, les chercheurs ont noté que l’optimisme dispositionnel permettait de prédire une probabilité moindre de mortalité en général et de mortalité cardiovasculaire en particulier. Dans une autre étude, des chercheurs ont constaté que l’optimisme permettait de prédire une meilleure survie pour les patients atteints de cancers de la tête et du cou.
Bien que ces résultats puissent déconcerter de nombreuses personnes à l’intérieur et à l’extérieur de la sphère des soins médicaux, les médecins qui pratiquent la médecine intégrative comme Mme Myers voient le lien étroit entre le corps et l’esprit et en soulignent l’importance.
« L’optimisme peut générer des choix de vie plus favorables qui permettent de reconstruire une vie meilleure en ayant un objectif majeur qui explique pourquoi on a survécu », a déclaré Mme Myers.
Mme Myers a expliqué que la pensée positive augmentait la dopamine, la sérotonine, l’ocytocine et les endorphines, les « hormones du bien-être » qui entraînent la guérison des cellules, la réduction de la douleur et une plus grande sensation de bien-être.
Elle a également souligné que la pensée positive recompose les voies neuronales du cerveau de manière à améliorer la concentration, la conscience des schémas de pensée et le bien-être émotionnel pour favoriser le rétablissement et la santé.
La résilience et la pensée positive sont un choix
Après sa libération, M. Zamperini a écrit de nombreux articles sur les facteurs qui ont influencé sa propre survie.
« L’esprit, c’est tout », a-t-il déclaré. « C’est comme un muscle. Vous devez l’exercer, sinon il s’atrophie. »
Heureusement, la recherche montre que nous sommes capables de renforcer notre résilience.
Pour M. Zamperini, sa survie dépendait de sa détermination et de sa motivation à rester en vie. « La grande leçon de ma vie est la persévérance. N’abandonnez jamais », a-t-il déclaré.
Le développement de la résilience n’est pas seulement gratifiant pour soi, a ajouté Mme Myers. « Le fait de voir la raison d’être de ces expériences difficiles, la sagesse acquise et la façon dont on en est sorti plus fort et plus résilient permet de partager cette sagesse pour enseigner et aider les autres à guérir », a-t-elle déclaré.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.