La semaine dernière, Casey Mulligan, économiste à l’université de Chicago, Phil Kerpen, expert dans le domaine du Covid, et moi-même avons publié une étude dans le National Bureau of Economic Research qui classait les États américains selon leurs résultats en matière de gérance de la pandémie du Covid-19. Les conclusions de cette étude se sont répandues dans tout le pays à une vitesse vertigineuse. Le Wall Street Journal, Fox News, le New York Post, le Daily Mail et même des médias européens et japonais ont publié ses résultats.
Nous avons examiné trois paramètres : la santé des citoyens et le taux de mortalité attribuable au Covid, les performances économiques de l’État et les jours d’école perdus par les enfants.
La conclusion est que les États qui ont confiné leur économie et leurs écoles pendant les périodes les plus longues sont les plus mal classés, que les confinements obligatoires ne sont que peu efficaces pour réduire le nombre de décès, mais causent de graves dommages aux enfants. Des États comme l’Utah, le Montana et la Floride n’ont connu qu’un minimum de confinements. En conséquence, leur économie est restée dynamique avec un taux de chômage toujours faible. Les écoles sont restées pour la plupart ouvertes dans ces États.
Voici la liste des États ayant les pires et les meilleurs résultats de gérance de la pandémie :
Les pires : New Jersey, New York, Nouveau-Mexique, Californie et Illinois.
Les meilleurs : Utah, Nebraska, Vermont, Dakota du Sud, Floride.
Comme vous pouvez l’imaginer, les réactions à notre étude ont été nombreuses, mais peu convaincantes. Notre préférée est venue du groupe Media Matters lié à Georges Soros qui n’a pas pu trouver d’autres arguments cohérents que de nous accuser d’être « à tendance droite ».
Toutefois, la comparaison entre la Californie et la Floride en dit long sur ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. La Californie a connu des confinements sévères pendant de nombreux mois, alors que la Floride a vu relativement peu d’ordonnances gouvernementales sur le Covid. La Californie a ruiné son économie avec des faillites et de longues files d’attente aux bureaux de chômage ; la Floride est restée ouverte pour l’essentiel et la vie a continué plus ou moins comme d’habitude.
En même temps, la Californie et la Floride avaient à peu près le même taux de mortalité en tenant compte de l’âge de la population. Il n’est donc PAS vrai, comme le dit le gouverneur de Californie Gavin Newsom, que « les confinements ont sauvé des milliers de vies en Californie ».
Le chœur d’indignation nous montre clairement que la gauche a l’intention de confiner à nouveau les écoles, les entreprises, les restaurants, les parcs et les églises à la première occasion.
Nous soupçonnons, et ceci n’est PAS basé sur la science, que les militants de gauche – comme les socialistes ou les militants du parti démocrate américain – aiment simplement être malheureux et qu’ils pensent qu’il est « juste » que tout le monde soit également malheureux. Rappelez-vous l’indignation de la gauche lorsque le gouverneur de la Floride, Ron DeSantis, a ouvert les plages et les restaurants dans son État.
Ceux qui pensent encore que les confinements nous gardent en sécurité et en bonne santé doivent expliquer la corrélation quasi nulle entre la sévérité des confinements et le taux de mortalité dans les 50 États américains. Cela fait deux ans que j’attends une telle explication.
Et je l’attends toujours.
Stephen Moore est auteur, chroniqueur et journaliste économique. Le dernier des nombreux livres qu’il a écrits est intitulé Govzilla: How the Relentless Growth of Government Is Impoverishing America.
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