Une fresque réalisée à Paris par une association subventionnée par la mairie est accusée de « promotion électorale coûteuse et illégale » par l’opposition de droite, tant elle semble soutenir l’alliance de gauche menée par La France Insoumise (LFI) en vue des législatives.
« Vous étiez où le 10 avril ? Un autre monde est toujours possible. RDV aux législatives ! » Sur le panneau de trois mètres de hauteur et de huit mètres de longueur installé à l’angle d’une placette de la rue Oberkampf dans 11e arrondissement, une foule déterminée tourne le dos à un ciel gris pour regarder vers un ciel bleu, le poing levé.
Le slogan « un autre monde est possible » était celui de Jean-Luc Mélenchon, éliminé de peu au premier tour de l’élection présidentielle le 10 avril.
Et si le soutien à l’alliance de gauche, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), qu’il mène aux législatives, reste implicite sur l’affiche, il devient explicite à la lecture d’une publication sur Twitter de l’élue écologiste Chloé Sagaspe.
?Les artistes de #StreetArt à #Paris11 ont un message à vous faire passer !
?RDV aux #legislatives2022 car un autre monde est toujours possible avec #NUPES #NupesParis ✌️ pic.twitter.com/jLRN2n0t2h— Sagaspe Chloé (@Csagaspe) May 26, 2022
17000 euros de subventions publiques pour réaliser la fresque
« Les artistes de Street Art à Paris 11 ont un message à vous faire passer ! RDV aux législatives 2022 car un autre monde est toujours possible avec NUPES », a écrit cette conseillère d’Europe Écologie Les Verts (EELV) de Paris.
« Il semble qu’on puisse attribuer à cet artiste une intentionnalité d’afficher un soutien à Mélenchon », a reconnu sur le même réseau Florent Giry, un adjoint au maire de Paris Centre Ariel Weil du Parti socialiste (PS), au départ dubitatif.
L’association chargée du panneau, MUR (Modulable Urbain Réactif), qui propose à des artistes urbains d’y réaliser des œuvres éphémères, a reçu en juin 2021 une subvention de 17.000 euros pour ses activités, selon la délibération votée en Conseil de Paris.
Doit-on rire ou pleurer de voir qu’#AnneHidalgo avait attribué 17.000€ de subvention à une association qui allait peindre une fresque à la gloire de #NUPES ❓ Que la maire de Paris soit ainsi ridiculisée, c’est une chose, mais c’est avec notre argent ‼️https://t.co/HEGqFslksa https://t.co/SexO1AQN6Z pic.twitter.com/O00m0S8vok
— Enzo Morel (@mtwit75) May 27, 2022
« Ça se passe entre potes »
Pour le conseiller de Paris Les Républicains (LR) Aurélien Véron, cette « promotion, même indirecte », est donc « un don de personne morale qui n’est pas issu d’un parti politique et qui n’est pas légal ».
Les partis de la majorité de la maire PS Anne Hidalgo étant inclus dans l’alliance menée par LFI, « c’est une mairie de Paris qui a signé l’accord Nupes et qui subventionne une association qui fait la promotion de Nupes. Ça se passe entre potes », a encore déploré M. Véron, qui affirme avoir signalé l’affiche à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
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