Des tensions ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants dimanche soir dans plusieurs villes de France après l’annonce des résultats des élections législatives. À Nantes, un CRS a notamment été brûlé au second degré.
Des rassemblements pour fêter la victoire et protester contre le Rassemblement national, se sont tenus dans plusieurs villes de France. Des tensions ont éclaté en fin de soirée dans certaines villes.
À Paris, des affrontements ont eu lieu Place de la République et dans ses alentours ont été pris d’assaut. Une altercation a notamment opposé des groupuscules d’ultradroite et d’ultragauche rue Béranger, selon une source policière citée par Valeurs actuelles.
Des affrontements éclatent sur la Place de la République, la police chargeant en utilisant des grenades lacrymogènes suite a l’incendie d’une barricade et des jets de projectiles sur les policiers par les manifestants, écrit le journaliste Luc Auffret sur X.
Les affrontements entre manifestants et policiers s’intensifient sur la Place de la République à Paris.#ElectionsLegislatives2024 #legislatives2024 pic.twitter.com/uI8wBOCBPB
— Luc Auffret (@LucAuffret) July 7, 2024
Un policier « touché aux avant bras par un cocktail Molotov »
À Nantes, 2500 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées pour suivre les résultats dans le centre-ville, dans une ambiance festive, a constaté une journaliste de l’AFP.
Mais la situation a dégénéré à plusieurs reprises au cours de la manifestation. Des personnes ont pris pour cibles des policiers avec des tirs des feux d’artifice et en lançant des bouteilles. La police a riposté en faisant usage de gaz lacrymogène.
Un policier a été « touché aux avant bras par un cocktail Molotov et a été brûlé au second degré », selon Valeurs actuelles. Il a été évacué conscient par les pompiers et son pronostic vital n’est pas engagé. Quatre individus ont été arrêtés, selon le journal.
« Le préfet de la Loire-Atlantique Fabrice Rigoulet-Roze condamne, avec la plus grande fermeté, ces actes de violences envers les forces de l’ordre et apporte son plein soutien au policier blessé », a-t-elle ajouté.
La sénatrice Laurence Garnier (LR) a apporté sur X son soutien au policier blessé et condamné l’absence de réaction « de la maire de Nantes ni de ses amis du NFP ».
Soutien au policier brûlé hier soir par un cocktail molotov, et à nos gendarmes visés par des tirs de mortier. Aucune condamnation de la maire de #Nantes ni de ses amis du #NFP. Silence coupable d’une gauche qui s’écrase devant le diktat anti-police de la #FranceInsoumise. pic.twitter.com/bUs0i6uDzO
— Laurence Garnier (@LGarnier44) July 8, 2024
Vers 22h15, les forces de l’ordre ont à nouveau tiré des lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Des dégradations commises sur les quais Est de la ville
À Rennes également, un millier de personnes, 750 personnes selon la préfecture, se sont réunies en début de soirée place de la République. À l’annonce des résultats des élections législatives donnant le Nouveau Front populaire en tête, des applaudissements et des cris de joie ont éclaté : « On a gagné », « Aucun élu RN en Bretagne », ont scandé les manifestants, qui ont également chanté des slogans anti-RN comme « c’est chaud pour les fachos ».
Ce rassemblement avait été interdit par la préfecture et les forces de l’ordre étaient présentes en nombre, selon un journaliste de l’AFP.
Les manifestants sont ensuite partis en cortège pour une « déambulation festive » en direction du centre historique mais les forces de l’ordre les ont empêchés de s’y rendre. Alors qu’ils étaient bloqués près de la gare, des manifestants ont jeté des projectiles contre les forces de l’ordre qui ont répliqué par des gaz lacrymogènes, selon l’AFP, qui a constaté que la vitrine d’un supermarché a été endommagée.
« À l’issue de la manifestation non déclarée et interdite, 25 interpellations ont été effectuées par les forces de l’ordre après des dégradations commises sur les quais Est de la ville de Rennes », a informé la préfecture d’Ille-et-Vilaine dans un communiqué.
Peu avant minuit, le calme était revenu à Rennes, selon un journaliste de l’AFP.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.