« Donnons un avenir aux enfants blancs » : l’affiche d’un candidat du Parti de la France, un parti d’extrême droite, fait l’objet d’une plainte pour incitation à la haine raciale.
Un seul candidat aux législatives
L’affiche, qui représente un jeune garçon blond aux yeux bleus, porte la signature du Parti de la France, un groupuscule qui ne présente qu’un seul candidat aux élections législatives, dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle.
Une « attitude ignoble »
Le maire de Neuves-Maisons (7000 habitants), Pascal Schneider, a indiqué à l’AFP avoir porté plainte lundi auprès du parquet de Nancy pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à caractère raciste ». « Ça ne relève pas d’un affichage politique, ça relève d’un affichage sectaire, qui diabolise, qui stigmatise », a dénoncé M. Schneider.
« Ils ont recouvert certains panneaux officiels qui se trouvent devant les écoles et j’ai eu des réactions de parents d’élèves horrifiés. Ils trouvent cette attitude ignoble, hors du temps, ça correspond à un autre siècle », a-t-il déploré. La quinzaine d’affiches, apposées entre dimanche et lundi dans sa commune, ont été décollées la nuit suivante, a précisé M. Schneider, mais d’autres affiches ont été collées ailleurs dans la circonscription.
Sur son site internet, le Parti de la France affirme que cette affiche a connu « un véritable succès » et que « le stock est épuisé ». « Nos militants prennent tous les risques pour afficher nos slogans offensifs et radicaux partout en France », ajoute le mouvement fondé par l’ancien frontiste Carl Lang.
« Un message d’espoir pour notre jeunesse et rien d’autre »
Le candidat de ce groupuscule, Pierre-Nicolas Nups, a déclaré au journal L’Est républicain qu’il avait « validé » l’affiche incriminée. Elle véhicule, selon lui, « un message d’espoir pour notre jeunesse et rien d’autre. Et si l’on y voyait autre chose, il s’agirait d’une interprétation malveillante ».
M. Nups a déposé une candidature baptisée « Rassemblement de la droite nationale », qui espère ravir la circonscription au sortant PS Dominique Potier. Quatre autres candidats sont en lice, dont Louis-Joseph Pécher, sous l’étiquette « À droite les amis d’Éric Ciotti », mais à qui M. Ciotti a retiré l’investiture la semaine dernière pour propos « antisémites, homophobes et orduriers ».
M. Nups avait déjà été candidat aux élections législatives en 2017, dans la première circonscription du département de Meurthe-et-Moselle. Il avait recueilli 0,77% des voix. En 2017, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nancy à une peine de six mois de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité pour incitation à la haine homophobe.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.