Les forces armées égyptiennes sont en train de construire un nouveau mur frontalier de près de 2 km, le long de la bande de Gaza, selon un article du site d’information Al Monitor.
La construction de la frontière, qui a commencé le 27 janvier mais n’aurait pas été annoncée par les forces armées, fait partie d’un plan visant à renforcer la sécurité frontalière et empêcher les extrémistes d’entrer dans la péninsule du Sinaï depuis la bande de Gaza. Il vise également à fermer tous les tunnels transfrontaliers palestiniens restants.
Une fois achevée, la nouvelle frontière, en béton armé, s’étendra du point de passage de Kerem Shalom au point de passage de Rafah. D’une hauteur d’environ 6 mètres, elle s’étendra sur 5 mètres sous terre.
Une deuxième barrière parallèle à l’ancienne barrière de rochers construite en 2008 sera érigée à la frontière avec la bande de Gaza, à une distance ne dépassant pas 10 mètres.
Selon le communiqué, la barrière devrait être achevée d’ici la mi-2020.
La nouvelle de ce nouveau mur fait suite à l’annonce par l’armée égyptienne, le 3 février, qu’elle avait trouvé, « au sud de la cour des camps de sécurité de Rafah, un tunnel de près de 3 km de long en provenance de la bande de Gaza et allant jusqu’au cœur de Rafah, la ville frontalière égyptienne ».
D’après des sources de sécurité égyptiennes, le tunnel serait un conduit souterrain permettant l’infiltration de terroristes depuis la bande de Gaza, la pose de bombes en bord de route du côté égyptien, le passage des partisans du groupe terroriste Daech vers le Sinaï et le transfert d’armes et d’explosifs. « Des munitions et des explosifs ont été saisis dans le tunnel », ont-elles déclaré.
Quelques heures plus tôt le même jour, cinq soldats égyptiens ont été tués et d’autres blessés par une bombe en bord de route au sud de la ville de Sheikh Zuweid, qui borde la bande de Gaza.
L’Égypte lutte contre une insurrection menée par Daech dans le nord du Sinaï depuis 2014, et conséquemment a commencé à construire une zone tampon de 14 km de long et de 0,5 km de profondeur en octobre de la même année pour empêcher les terroristes de transiter par les tunnels souterrains.
Cette même zone tampon a été étendue à près d’un kilomètre de profondeur dans la partie égyptienne en octobre 2017, ce qui aurait entraîné l’évacuation de milliers d’habitants de la ville de Rafah – qui comptait 152 950 personnes en 2014.
La construction de la dernière frontière intervient après que le président américain Donald Trump a annoncé, le 28 janvier, les détails de son plan de paix tant attendu au Moyen-Orient visant à résoudre le conflit israélo-palestinien qui dure depuis des décennies.
هذا ما قد تبدو عليه دولة فلسطين المستقبلية بعاصمة في أجزاء من القدس الشرقية. pic.twitter.com/CFuYwwjSso
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 28, 2020
Selon le plan publié par la Maison-Blanche, « Israël a accepté un moratoire de 4 ans sur les terres pour garantir la possibilité d’une solution bi-nationale ».
« Jérusalem restera unie et restera la capitale d’Israël, tandis que la capitale de l’État de Palestine sera Al-Qods (nom arabe de Jérusalem) et comprendra des zones de Jérusalem-Est », précise le plan.
« Cette carte fera plus que doubler le territoire palestinien et fournira une capitale palestinienne à Jérusalem-Est, où l’Amérique ouvrira fièrement une ambassade », a déclaré M. Trump.
Le président a ajouté que ce plan de 80 pages représentait sa « vision de la paix, de la prospérité et d’un avenir meilleur pour les Israéliens et les Palestiniens », et qu’il était « fondamentalement différent des propositions passées ».
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