L’entrée des locaux historiques de Sciences Po Paris a été bloquée à nouveau brièvement mardi matin par des étudiants mobilisés en faveur des Palestiniens, a constaté une journaliste de l’AFP.
Des poubelles, mobilier urbain, vélos en libre service, obstruaient en début de matinée l’entrée du bâtiment situé au 27 rue Saint-Guillaume, dans un quartier huppé de la capitale.
Une vingtaine d’étudiants étaient présents dans la rue, certains arborant des masques sanitaires ou des keffiehs dissimulant une partie de leur visage. Des policiers étaient positionnés à proximité.
« On se mobilise avec ces moyens non conventionnels car on pense qu’on n’a plus d’autres choix, on a essayé les mails, les discussions. On est en période d’examen, on est tous fatigués », a déclaré à l’AFP une étudiante en première année qui n’a pas souhaité dévoiler son identité.
Grève de la faim
Cette jeune femme a justifié le blocage par les mêmes revendications qui agitent les campus de Sciences Po Paris depuis plusieurs semaines, notamment une enquête sur les partenariats avec des universités israéliennes et « l’arrêt de la répression des étudiants mobilisés et des sanctions ». Elle a affirmé que 10 étudiants poursuivaient une grève de la faim entamée vendredi, après une évacuation de ces mêmes locaux par les forces de l’ordre.
« Les entrées de l’établissement ont été bloquées vers 7h45. Le préfet de police a ordonné l’intervention immédiate des forces de l’ordre pour débloquer les deux entrées principales rue saint Guillaume, permettant l’entrée des élèves », a indiqué la préfecture de police, qui a précisé avoir procédé à deux interpellations.
« Quelques étudiants ont tenté de bloquer mais il y a eu intervention des forces de l’ordre, sur la voie publique comme hier. Les examens qui commençaient à 9h00 sont lancés normalement » a expliqué de son côté la direction de Sciences Po.
Les cours sont terminés depuis vendredi à Sciences Po, où les étudiants passent des examens cette semaine. La police était déjà intervenue lundi devant l’établissement pour déloger des militants mobilisés pour Gaza qui avaient installé des tentes.
Les forces de l’ordre avaient évacué vendredi les militants pro-palestiniens de Sciences Po Paris qui occupaient les locaux depuis la veille.
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