Le secteur de la pisciculture est florissant, tout comme les problèmes de taille industrielle qui l’accompagnent.
Bien qu’elle semble être une invention moderne, l’ « aquaculture » existe depuis la nuit des temps : l’homme « élève » des poissons dans des enclos en filet, des étangs, des cuves, des urnes, et même des paniers tressés depuis des milliers d’années.
Plus récemment, cependant, au cours des dernières décennies précisemment, la demande mondiale a explosé, et l’élevage de poissons s’est développé tout aussi rapidement. C’est désormais une industrie de plusieurs milliards de dollars.
La mission de cette industrie est de produire toujours plus rapidement des poissons plus gros et moins chers afin de répondre à la demande insatiable de ce qui semblait autrefois être une source illimitée et bon marché de protéines et de bonnes graisses.
La croissance extraordinaire du secteur de la pisciculture a entraîné un certain nombre de problèmes liés à l’élevage industriel qui sont suffisamment préoccupant pour que tout bon médecin déconseille à ses patient les poissons qui en sont issus. S’il existe des pisciculteurs qui produisent des poissons sains et respectueux de l’environnement, ces producteurs sont l’exception et non la règle. À moins qu’on ne puisse acheter du poisson auprès de ce type de fournisseurs (généralement des piscicultures à petite échelle, artisanales ou de type boutique), voici cinq raisons simples de dire non au poisson d’élevage.
Le poisson d’élevage en libre parcours n’existe pas. En fait, c’est plutôt le contraire. Dans les enclos des piscicultures, ils sont entassés comme des sardines, ont trop peu de place pour nager et pouvoir avoir un comportement normal.
Résultat ? Les poissons stressés, comme nous, ont tendance à tomber malades plus facilement et leurs défenses chutent.
Leur système immunitaire étant affaibli, les poissons sont plus enclins à contracter des maladies, des infections parasitaires et d’autres pathologies, qui peuvent ensuite se propager rapidement dans leurs quartiers aquatiques surpeuplés.
Les poissons d’élevage sont totalement drogués. C’est parce qu’une fois malades, il faut absolument les guérir à l’aide de médicaments. Pour se faire, les poissons d’élevage sont gavés d’antibiotiques, d’antifongiques et/ou de pesticides – ce qui signifie que nous aussi, à chaque bouchée. Une idée peu ragoûtante.
Comme si cela ne suffisait pas, les poissons d’élevage reçoivent souvent des injections d’hormones sexuelles. Il s’avère que les populations de poissons en captivité ont tendance à produire moins de descendants, de sorte que les piscicultures améliorent souvent Mère Nature par des traitements de fertilité (injections d’hormones, alimentation spéciale, etc.) pour stimuler la production de descendants et augmenter le rendement.
Dans ce contexte, la question qui se pose est la suivante : que font ces hormones dans les poissons à notre organisme ? Le jeu en vaut‑il la chandelle ?
Leur régime alimentaire est tout simplement scandaleux. Comme c’est le cas pour les animaux terrestres d’élevage industriel, les aliments de qualité supérieure et cinq étoiles ne sont pas au menu. Que mange donc le poisson d’élevage moyen ? Principalement de la farine de poisson. Cela semble assez inoffensif, jusqu’à ce que vous découvriez que la farine de poisson est composée principalement de petits poissons mélangés à du soja, des céréales et du maïs (vraisemblablement génétiquement modifiés).
Outre les problèmes éventuels liés aux OGM, le problème majeur est que pour produire toute cette farine de poisson, une quantité énorme de petits poissons est pêchée en mer – il faut entre trois et six livres de petits poissons pour produire une seule livre de poisson d’élevage. En plus d’être un énorme gaspillage, ce processus laisse moins de nourriture disponible pour les poissons sauvages, ce qui contribue au déclin de leur population.
Oh, et de quoi d’autre les poissons d’élevage se nourrissent‑ils ? Les carcasses de leurs voisins décédés qui flottent ou gisent au fond de leurs bassins. Ce n’est pas particulièrement plaisant à voir.
Même si on ne tient pas compte des médicaments, des injections d’hormones et du régime alimentaire inadapté, vient la question de la valeur nutritive de ces poissons. À ce niveau là, le poisson d’élevage n’est pas à la hauteur,.
Par rapport au poisson sauvage, les versions d’élevage peuvent contenir jusqu’à 20% de protéines en moins, deux fois plus d’acides gras oméga 6 qui favorisent l’inflammation, moins d’oméga‑3 utilisables et moins de nutriments en général. En bref, le sauvage est meilleur.
Les piscicultures industrielles polluent leur environnement. De nombreuses études indiquent que la qualité de l’eau se dégrade dans les zones où les fermes piscicoles sont implantées, créant une sorte de version aquatique du ruissellement agricole.
La farine de poisson en décomposition, les poissons malades et mourants et leurs déchets créent des conditions propices à la prolifération des bactéries, polluant non seulement les eaux de la pisciculture, mais s’infiltrant dans les habitats des poissons sauvages, les marais et les zones humides voisins et les endommageant, soit par accident, soit par négligence, soit par de mauvaises méthodes de pisciculture. Tous ces dommages et cette pollution ajoutent un prix écologique élevé au poisson d’élevage à la demande.
Dans ces conditions, quelle est l’alternative au poisson d’élevage ? La réponse est le poisson sauvage, bien que celui‑ci ne soit pas exempt de problèmes, notamment la surpêche, la diminution des populations et les problèmes de mercure.
Pour faire les meilleurs choix possibles, lorsque nous achetons du poisson au marché ou au restaurant, il faut poser des questions, s’encquérir d’où vient le poisson et s’il est pêché de manière durable. Avant d’acheter, il faut vérifier les choix ou télécharger des listes imprimables de recommandations de produits de la mer écologiques.
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