«Ton père t’est proche, ta mère t’est proche, mais pas aussi proche que le Président Mao». C’était un slogan omniprésent en Chine pendant la «Grande révolution culturelle prolétarienne » au moment de la campagne de dix ans lancée par le régime communiste pour détruire la culture traditionnelle chinoise. Cette campagne a entraîné des dizaines des millions de morts, de suicides et de cas d’emprisonnement, de torture ou d’humiliation publique.
Des décennies plus tard, la propagande du régime chinois est toujours truffée de contradictions et de mensonges visant à préserver le régime autoritaire. George Orwell l’aurait appelé «exercices délibérés de la double pensée».
Voici les 10 choses les plus incroyables que le Parti communiste chinois (PCC) ou les médias d’État chinois ont annoncé au cours des dernières années.
1. Profiter des «avantages» du nuage de pollution
Alors que les Chinois se plaignent du ciel gris en Chine et de l’effet asphyxiant de la pollution de l’air, la chaine de télévision officielle CCTV a présenté une liste de cinq soi-disant bénéfices du nuage de pollution (smog) :
1. Le smog unifie le peuple chinois grâce à un problème universel dont on peut se plaindre.
2. Il égalise la population, car à la fois les riches et les pauvres sont affectés.
3. Il sensibilise au prix à payer pour un progrès rapide.
4. Il encourage l’humour grâce aux blagues liées au smog.
5. Il éduque les gens : «Nos connaissances de la météorologie, de la géographie, de la physique, de la chimie et de l’histoire se sont améliorées».
Un peu plus tard, le journal d’État Global Times, a rapporté que la pollution de l’air donnait à la Chine un avantage militaire en brouillant la ligne de mire de l’espace, en limitant ainsi les performances des satellites espions étrangers.
Au final, c’est une excellente façon de considérer le verre à moitié plein.
2. Le massacre de la place Tiananmen et l’usage «orwellien» de Photoshop
L’agence Xinhua, porte-parole du Parti communiste chinois, a falsifié l’histoire en éditant via Photoshop la célèbre photo de «Tank Man».
L’image originale, sévèrement censuré en Chine, montre Wang Weilin, un manifestant bloquant l’avancement d’une colonne de chars le 4 juin 1989, juste avant le massacre de la place Tiananmen où des milliers de manifestants pro-démocratie ont été tués.
Xinhua a fabriqué une version trafiquée de «Tank Man» montrant des milliers de personnes sur la route qui soi-disant saluaient l’arrivée des chars.
3. « Peu importe si vous le croyez ou non, de toute façon, je le crois », déclare un responsable
En juillet 2011, deux trains à grande vitesse sont entrés en collision à Wenzhou, province du Zhejiang. Six voitures ont déraillé, dont quatre sont tombées d’un pont. Le premier train a été frappé par la foudre et a dû s’arrêter, tandis que le deuxième train l’a percuté de l’arrière. Plus de 40 personnes sont décédées et 200 ont été blessées dans cet accident.
Aucun des principaux journaux d’État chinois n’a mentionné cet accident sur les pages de couverture de leur édition de dimanche. Les autorités ont démoli et enterrés en hâte les voitures accidentées qui restaient au sol, ce qui a été largement interprété pas les internautes chinois comme une tentative de dissimuler les preuves. Trois heures après que des responsables aient déclaré qu’il n’y avait plus de survivants, une petite fille a été retrouvée vivante dans les décombres.
Lors d’une conférence de presse le lendemain de l’accident, le porte-parole du Ministère des chemins de fer Wang Yongping a déclaré : «Ils m’ont dit qu’ils avaient enterrés la voiture pour faciliter les opérations de sauvetage». Interrogé au sujet de l’enfant sauvé, il a répondu : «C’était un miracle. Peu importe si vous le croyez ou non, de toute façon, je le crois.»
Seuls quelques personnes y ont cru.
Une vague d’indignation s’était levée après que les responsables n’aient pas réussi à mener correctement une enquête sur l’accident. Un utilisateur de Sina Weibo avait écrit : «C’est un pays où un orage peut provoquer une collision de trains, une voiture peut provoquer un effondrement d’un pont et où boire du lait peut provoquer des calculs rénaux … La Chine d’aujourd’hui est un train circulant à travers un orage et nous sommes tous passagers à bord.»
4. Les victimes de viol doivent se faire soigner «discrètement».
Après que le viol de six enfants par un enseignant ait été révélé, le Conseil municipal d’éducation de Ruichang a payé leurs frais médicaux. Les parents ont exigé une compensation pour dommages psychologiques et ont essayé de poursuivre en justice les autorités.
Mais l’adjoint au maire de la ville a critiqué les parents, en affirmant : «Si c’était mon enfant [qui avait été violé], je l’aurais amené quelque part pour un traitement discret pour que personne n’en soit au courant, et je n’aurais pas demandé un sou au gouvernement.»
5. «Le gouvernement va prendre soin des personnes âgées»… juste pour plaisanter
Dans la culture chinoise, les fils et les filles prennent traditionnellement soin de leurs parents âgés. Ainsi, l’idéal pour les parents est d’avoir beaucoup d’enfants pour prendre soin d’eux plus tard dans leur vie.
Cependant, en lançant la politique de l’enfant unique, le régime chinois a créé en 1985 un slogan de propagande bien connu : «Avoir un enfant est ce qui a de mieux ; le gouvernement prendra soin des personnes âgées.». En 1995, ce slogan avait changé : «Avoir un enfant est ce qui a de mieux ; le gouvernement va aider à prendre soin des personnes âgées.» En 2005, il était devenu : «[Vous] ne pouvez pas compter sur le gouvernement pour prendre soin des personnes âgées.». Et en 2012, la réalité était : «Reporter le départ à la retraite est ce qui a de mieux ; Prenez soin de vous-mêmes.»
Ainsi, les jeunes couples qui avaient docilement accepté de n’avoir qu’un enfant en 1985, ont été abandonnés sans aucune compensation du régime.
6. Les médias d’État chinois affirment que l’eau remplie de carcasses de porcs est bonne à la consommation
En mars 2014, des milliers de cadavres de porcs, tués probablement par le circovirus porcin, ont été retrouvés flottant dans le fleuve Huangpu à Shanghai. Cela a pris plusieurs jours pour que les employés du service sanitaire réussissent à les repêcher. Les responsables d’une ferme chinoise ont admis avoir jeté les cadavres porcins dans l’eau, en mentionnant que, vu la quantité de cochons morts, ils n’arrivaient pas à les enterrer tous.
Alors que les résidents s’inquiétaient au sujet de la contamination du fleuve Huangpu d’où provient la plupart de l’eau potable de Shanghai, la CNN a révélé que les médias officiels chinois affirmaient que l’eau était bonne et qu’il n’y avait aucun signe de pollution.
Un utilisateur sidéré de Weibo a demandé : «Depuis quand les porcs morts qui pourrissent dans le fleuve principal ne sont-ils plus un problème de santé publique ?»
Un autre a ajouté : «Si apparemment l’eau n’a pas été contaminée, alors les grands chefs du gouvernement, s’il vous plaît, allez boire le premier verre.»
7. Le Quotidien du peuple affirme que le produit chimique toxique PX a un goût « légèrement sucré ».
En 2013, suite aux nombreuses manifestations en Chine contre la construction des usines de paraxylène (un produit chimique toxique connu aussi sous le nom de PX), le Quotidien du peuple a nié la nuisance du PX, en annonçant que c’était «un liquide transparent, incolore avec une odeur parfumée» et qui avait même «un gout légèrement sucré». Le journal a également affirmé que ce produit chimique était moins nocif que le café, qui est «peut-être cancérogène pour la vessie humaine», car il n’y avait pas assez de preuves pour affirmer que le PX était cancérigène.
Selon la Carte internationale de sécurité chimique, bien que ce produit puisse ne pas être cancérigène, l’inhalation du PX peut amener des étourdissements et des nausées, tandis que son ingestion peut provoquer une sensation de brûlure. L’exposition à long terme à ce produit peut «affecter le système nerveux central» et éventuellement avoir un «effet toxique sur la reproduction ou le développement humain».
8. Les manipulations de la Chine autour de la tragédie de Ferguson
Après que Michael Brown, un homme noir habitant à Ferguson (État de Missouri) ait été abattu par un policier blanc, la porte-parole du Département d’État américain Marie Harf a répondu aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse. Une des questions concernait l’attitude des États-Unis envers les critiques des pays comme la Chine ou l’Iran. Mme Harf a répondu : «Comme je l’ai dit, cela est vraiment une question interne. Bref, lorsque nous avons des problèmes et des questions à régler dans ce pays, nous les traitons ouvertement et honnêtement… Je n’ai pas d’autres commentaires sur un incident qui est purement interne et ne concerne pas le Département d’État.»
Alors que Marie Harf parlait des affaires intérieures qui n’ont rien à voir avec le Département d’État s’occupant des affaires étrangères, la CCTV a annoncé que «les États-Unis ont dit que d’autres pays n’ont aucun droit d’interférer dans leurs affaires intérieures», en dénaturant ainsi ses paroles. Le régime chinois s’est régulièrement opposé à ce qu’il prétend être l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays. La présentation des États-Unis comme un hypocrite, permet au régime de détourner l’attention de la situation catastrophique dans le domaine des droits de l’homme en Chine.
9. L’histoire d’un héros lors du tremblement de terre du Sichuan, fabriquée par les médias chinois
En 2008, le tremblement de terre du Sichuan a tué environ 90 000 personnes, dont 10 000 écoliers ayant succombé suite à l’effondrement de leurs écoles, construites sans respect adéquat des normes de construction. Beaucoup de Chinois ont soupçonné que les détournements de fonds par les responsables locaux étaient la cause de l’utilisation de matériaux bas de gamme dans la construction des écoles, appelées «bâtiments en tofu» en argot chinois.
Peu de temps après, l’histoire d’un certain Tan Qianqiu, enseignant de l’école secondaire et membre du Parti communiste, est apparue. Lorsque le bâtiment de son école s’est effondré, il a pris dans ses bras quatre écoliers en leur sauvant la vie en échange de la sienne. L’agence Xinhua a décrit Tan Qianqiu comme «un ange de conte de fées». On lui a accordé le titre d’«excellent membre du Parti lors d’un tremblement de terre et autres catastrophes».
Cependant, un reportage de Southern Metropolis Daily, l’un des rares journaux prêt à s’opposer aux autorités chinoises, a révélé des détails qui contredisaient la version officielle. Seulement un des quatre écoliers déclaré sauvé par leur enseignant a effectivement survécu. L’un d’eux, portant le nom de nommé Fu Qiang, a été tué par le séisme, tandis que les deux autres, Tian Gang et Yu Jian, n’ont tout simplement jamais existé. Liu Hongli, le seul survivant, a également nié l’histoire : «Il n’y avait tout simplement pas assez de temps pour que M. Tan puisse se précipiter de sa place pour me sauver.»
Les éditeurs de Southern Metropolis Daily responsables de cette fuite de l’information ont été arrêtés plus tard.
10. Selon Global Times, Google a été bloqué à cause de «raisons de sécurité nouvellement apparues».
Après la coupure du service Gmail de Google en Chine, Global Times, le porte-parole du régime en langue anglaise, a déclaré que si la Chine avait bloqué Gmail, cela «se fondait sur des raisons de sécurité nouvellement apparues» et que les utilisateurs devaient «accepter la réalité».
Les soi-disant «raisons de sécurité» consistaient probablement en la menace que représentait Google dans le mécanisme de la censure chinoise et de son pare-feu de l’Internet.
11. Le régime chinois met en scène un incident d’auto-immolation à l’encontre des pratiquants de Falun Gong
En janvier 2001, cinq personnes se sont immolées sur la place Tiananmen. Deux heures plus tard, les médias d’État chinois ont déclaré qu’il s’agissait de 5 pratiquants de Falun Gong qui se seraient immolés pour aller au ciel. Cependant, une enquête plus approfondie sur cet incident a montré qu’il s’agissait une mise en scène organisée par des responsables chinois afin de tourner l’opinion publique chinoise contre le Falun Gong, une pratique spirituelle paisible persécutée en Chine depuis 1999. L’ONG International Education Development, affiliée à l’Organisation des Nations Unies, a déclaré : «Le régime insiste sur l’incident d’auto-immolation présumé survenu à la place Tiananmen le 23 janvier 2001… Cependant, nous avons obtenu une vidéo de cet incident qui, selon nous, prouve qu’il a été mis en scène par le gouvernement.»
China Uncensored, une chaîne populaire sur Youtube décryptant les affaires chinoises, a présenté des preuves détaillées sélectionnées par Chris Chappell dans le documentaire «False Fire» et montrant de nombreuses failles dans les reportages médiatiques sur l’auto-immolation.
Par exemple, une enquête menée par le Washington Post a révélé que Mme Liu Chunling, l’une des immolées, n’a jamais pratiqué le Falun Gong. On peut voir sur la vidéo que Mme Liu Chunling n’est pas morte à cause du feu, mais à cause d’un lourd objet jeté par un inconnu, qui l’a frappé à la tête. En outre, quelques semaines après le premier rapport, les médias d’État chinois ont augmenté à sept le nombre de pratiquants de Falun Gong qu’ils prétendaient être impliqués dans l’incident.
Après l’incident d’auto-immolation, le régime chinois a également interdit le «Péril jaune», un roman écrit en 1991 par Wang Lixiong décrivant une guerre civile en Chine qui se terminerait par l’apocalypse nucléaire. Au début du roman, le Ministère de la sécurité publique paye un malade en phase terminale pour qu’il s’immole sur la place Tiananmen afin d’en blâmer ses adversaires politiques. Cela donnait l’impression d’un déjà-vu précédant une mise en application une décennie plus tard.
L’incident de l’auto-immolation de la place Tiananmen a été utilisé par le régime chinois pour accélérer la campagne de persécution contre le Falun Gong.
Article original : Benefits of Smog’ and 10 Other Absurd Claims by China’s Propaganda Machine
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