Choisir une croisière à bord du Botticelli pour partir à la découverte des cours fluvial et maritime de la Seine, c’est s’offrir une belle pause de quelques jours en ralentissant le cours du temps et en inversant les points de vue. Comme le soleil était au rendez-vous sur Paris et les Champs de Mars noyés de badauds c’était l’occasion de faire une dernière balade avant le départ programmé en fin de journée ne fut-ce que pour découvrir depuis le pont de Grenelle la silhouette élancée du bateau tout en longueur, 110m et 3 ponts, le principal qui compte la majorité des cabines, le supérieur qui rassemble la réception, le salon-bar et le restaurant avec quelques cabines aux fenêtres panoramiques et enfin le pont-soleil avec la timonerie entièrement vitrée pour permettre au commandant de diriger le navire avec une vision à 360°. Embarcation immédiate !
Toute croisière commence par la distribution des informations qui concerneront la vie à bord durant notre voyage. Les passagers s’égayent alors, certains à la découverte des ponts ou pour la plupart à l’aménagement de la cabine bien aménagée pour distribuer le contenu des valises qui trouvent à se glisser sous les lits. Premier contact ensuite avec la salle du restaurant qui permet de découvrir de part et d’autre les quais de Paris illuminés qui défilent lentement sous nos yeux rapidement distraits toutefois par la qualité du dîner servi à l’assiette. Nous ne sommes pas pour rien en France, la finesse gastronomique du menu proposé séduit tout un chacun tout comme la saveur des vins offerts. Les convives découvrent leurs partenaires de voyage, les tables deviennent bavardes, c’est que l’ensemble des passagers qui ont choisi Croisières d’Exception pour l’organisation de cette escapade sous le signe de l’impressionnisme partagent visiblement la même curiosité intellectuelle.
Entre Seine fluviale et Seine maritime
La première nuit, le bateau naviguera jusqu’à notre première destination, Les Andelys que nous atteindrons vers 8h. A cette heure matinale, le petit village de Les Andelys est encore assoupi et des bancs de brume flottent sur le fleuve. Le site est remarquable pour la silhouette en ruines du Château-Gaillard édifié par Richard-Cœur-de-Lion qui surplombe les boucles de la Seine mais aussi pour les falaises crayeuses encadrées de verdure qui se succèdent tout au long de la berge. Pas étonnant que les maisons normandes, relativement basses dans la campagne, soient construites en pierre calcaire avec des colombages.
Toute canalisée soit la Seine dans le tronçon qui la conduit de Paris à l’écluse d’Amfreville, elle n’en est pas moins sauvage avec les arbres et les buissons touffus qui la bordent. En cette fin octobre, l’automne commence à parer les bois de chatoyantes couleurs dorées ou rousses. Nous accosterons à Elbeuf, le temps de récupérer les passagers de retour de leur excursion et l’après-midi nous verra qui sur le pont-soleil, qui sur les coursives ou encore derrière les larges vitres du salon-bar le regard fixé sur les méandres argentés du ruban fluvial.
Après la dernière écluse d’Amfreville, on quitte la Seine fluviale pour entrer dans le domaine maritime qui va soumettre le navire à suivre le rythme des marées. C’est sans aucun doute le plus beau tronçon du voyage d’autant que certains abrupts boisés servent d’appui à quelques jolies résidences. Autour du bateau, tout n’est que marqueterie de vert et de blanc, entre prairies mouchetées de vaches normandes, falaises crayeuses et buissons d’arbres qui assurent une ombre bienfaisante. Les ponts se font rares quand on avance vers l’estuaire et ce sont des bacs qui permettent la traversée aux habitants de la région. Nous glisserons toutefois sous 3 ponts majestueux avant d’arriver à Honfleur. Le pont de Brotonne, le pont de Tancarville, le plus ancien, et enfin le magnifique pont de Normandie. La nuit est déjà tombée quand nous distinguons sa silhouette élancée et aérienne qui traverse la nuit tel un long serpent illuminé. D’un côté on devine Le Havre, une porte océane dont le scintillement étincelant dans la nuit noire raconte une activité fébrile qui ne s’interrompt jamais. A l’inverse, de l’autre côté de l’estuaire, la petite ville de Honfleur semble bien endormie avec ses voiliers à peine bercés par l’eau du Vieux Bassin et ses terrasses déjà repliées.
Nos escales : Honfleur, la route des abbayes, Rouen et Paris
Pas étonnant que Honfleur, ce joli port de Normandie autrefois cerné de remparts ait inspiré tant de peintres et de poètes. Pour pallier le manque d’espace, les maisons médiévales arborent une hauteur étonnante, avec les premiers niveaux accrochés à la colline tandis que les autres ouvrent à l’arrière dans des venelles pavées. Quand on grimpe sur les coteaux, on découvre une vision panoramique de la petite ville avec son dédale de ruelles étroites et ses façades à colombages chapeautées de toitures pointues aux écailles d’ardoise. Seule exception, Ste-Catherine, la plus grande église en bois de France, entièrement recouverte de bardeaux. Mais Honfleur invite d’abord à la flânerie entre sites historiques imprégnés de souvenirs d’antan, un Vieux Bassin dont l’eau berce doucement voiliers et petits yachts et enfin de nombreuses boutiques artisanes qui éveillent les papilles les plus gourmandes.
Nous quitterons Honfleur durant la soirée pour nous réveiller à Caudebec-en-Caux où nous attendent les bus qui vont nous promener en pays de Caux d’une abbaye à l’autre. La première, Saint-Wandrille, fondée en 619 a connu au fil des siècles de nombreuses vicissitudes qui ont laissé en ruines l’ancienne abbatiale gothique. La seconde abbaye de Jumièges, également bénédictine, élève vers le ciel deux hautes tours de 43 mètres de style roman dépouillé qui ouvrent sur une église à ciel ouvert consacrée à Notre-Dame. La nef majestueuse en partie gothique est restée debout et quand le regard se lève vers la perspective offerte par ses bras décharnés, on se sent touché au cœur tant la vision est romantique à souhait.
Notre bateau nous attend à Duclair pour nous mener ensuite vers Rouen dont le port, 5ème port de France en tonnage et 1er port céréalier d’exportation d’Europe, s’annonce bien avant notre arrivée : 13 kilomètres de quais alternent des terminaux avec entrepôts, hangars, grues et autres activités logistiques. Le port fluvial est au cœur même de la ville, à deux pas de la somptueuse cathédrale Notre-Dame, un des sommets de l’art gothique français.
La façade hérissée de multiples clochetons et ajourée pour lui offrir une légèreté toute aérienne est une véritable féerie de pierre, un chef d’œuvre de ciselage. L’après-midi est trop courte pour visiter tous les sites qui interpellent et on quitte la ville aux cent clochers avec un goût de trop peu et la promesse d’y revenir. Pour prendre le temps de flâner dans ses vieux quartiers qui abritent quelque 2000 maisons à pans de bois et suivre le parcours dédié à Jeanne d’Arc de la Tour de la Pucelle à la place du Vieux Marché où une croix rappelle le bûcher où elle fut brûlée sans oublier l’incontournable scénographie organisée dans les bâtiments de l’Archevêché où se déroula 30 ans après sa mort le second procès qui la réhabilita.
Le retour à Paris quai de Grenelle sonne la fin d’une petite semaine d’escapade dépaysante à souhait tout en étant riche culturellement parlant. Mais CroisiEurope a gardé une surprise pour la dernière soirée : un tour de la métropole by night. Le temps de remonter le fleuve vers l’Est, une animation « Titi de Paris » avec une chanteuse à la voix profonde entonne pour nous et avec nous les airs les plus connus sur Paris avec le soutien d’un accordéoniste inévitablement coiffé de son béret.
Le retour tout en douceur offre une visite de la capitale dans son joyau de lumières scintillantes qui mettent en valeur des architectures qu’on ne remarque même plus durant la journée et qui semblent presque s’animer quand on les redécouvre depuis notre bateau itinérant qui a vraiment des allures de paquebot privé à côté des bateaux-mouches bondés… Paris vibrante et source intarissable d’émotions et d’émerveillement, une magnifique apothéose de la croisière.
Infos pratiques : Le Botticelli, un des fleurons de CroisiEurope www.croisieurope.be/fr, a ses quartiers quai de Grenelle, juste en face de la mythique Tour Eiffel. Avec ses 75 cabines, il assure à bord un service impeccable et une ambiance conviviale, encore plus si vous choisissez de partir sous la houlette de Croisières d’Exception www.croisieres-exception.fr, un tour-opérateur spécialisé dans la conception et l’organisation de croisières francophones toujours accompagnées de conférenciers pointus, que ce soit en Europe ou dans le monde entier.
Écrit par Christiane Goor et Charles Mahaux
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