Les boulangers souhaitent pouvoir ouvrir le 1er Mai

Par Epoch Times avec AFP
16 avril 2025 14:44 Mis à jour: 16 avril 2025 14:44

Les boulangers demandent à pouvoir ouvrir le 1er Mai, une revendication soutenue par le gouvernement mais qui nécessite un changement de législation, ont souligné mercredi plusieurs ministres.

« Nous voulons continuer à ouvrir le 1er Mai comme on le fait depuis 100 ans, on a toujours travaillé le 1er Mai, c’est même dans la convention collective », a indiqué à l’AFP Dominique Anract, président de la Confédération nationale de la boulangerie qui s’était ému ces derniers jours d’une législation trop contraignante.

« Le 1er mai 2024, cinq boulangeries se sont fait verbaliser en Vendée donc ça a mis le doute », a-t-il dit. « Les inspecteurs du travail se réfèrent à la loi sur le travail du 1er Mai, et c’est une question d’interprétation car nous n’avons pas de dérogation légale ». L’amende encouru est de 750 euros par salarié concerné, 1500 euros quand celui-ci est mineur, a-t-il rappelé.

« Jusqu’à l’an dernier, personne ne s’était posé la question. On avait toujours travaillé, les gens sont payés le double, tout le monde était content, et les clients consomment ce jour-là », a insisté M. Anract.

Les salariés pas autorisés à travailler

Interrogée sur ce sujet mercredi France 2, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, a répondu qu’un boulanger, qui est entrepreneur, est autorisé à travailler le 1er Mai, mais pas ses salariés. « Le pain est une tradition française », a-t-elle ajouté. « Je m’engage à soutenir les initiatives parlementaires qui feront évoluer la loi et permettront aux salariés des boulangeries de travailler le 1er Mai s’ils le souhaitent. »

Mme Vautrin a précisé que des députés étaient en train de préparer une telle proposition de loi. « Mon engagement, c’est de travailler avec les parlementaires pour qu’on puisse faire bouger la loi, parce que ça fait partie de ces contraintes qui méritent d’être desserrées », a-t-elle promis.

La ministre chargée du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a appuyé cette volonté : « L’application de cette loi est aujourd’hui difficilement compréhensible », a-t-elle jugé sur RMC-BFMTV.

« Ce sont des métiers importants. Si, sur une base volontaire avec des compléments de salaire, les gens ont envie de s’organiser, on doit pouvoir laisser (faire) avant de pouvoir clarifier les choses dans la loi », a-t-elle dit.

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