L’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Argentine rejoindront dès janvier 2024 le bloc des pays émergents Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), qui veut gagner en influence dans le monde.
Tour d’horizon de ces six pays :
L’Arabie saoudite est le premier exportateur mondial de pétrole et la plus grande économie arabe. Soucieux d’être moins dépendant des énergies fossiles, ce pays ultraconservateur a entamé un vaste programme de réformes économiques et sociétales ces dernières années. Le royaume a enregistré une croissance annuelle du PIB de 8,5% en 2022. La population est actuellement évaluée à 32,2 millions d’habitants, avec une majorité de moins de 30 ans.
L’Iran, dont l’économie est touchée par de sévères sanctions internationales, dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz, après la Russie, et des quatrièmes réserves prouvées de pétrole. Les sanctions des États-Unis (après la fin de l’accord sur le nucléaire en 2018), ont isolé ce pays de 88 millions d’habitants du système financier international. L’effondrement persistant de la monnaie nationale, nourrit une inflation galopante. Depuis le début de l’année, l’Iran se montre très actif sur la scène diplomatique avec l’ambition de réduire son isolement en se liant davantage à la Chine et à la Russie, et en se réconciliant avec ses voisins arabes.
L’Égypte, où siège la Ligue arabe, est un acteur de poids sur la scène diplomatique arabe. L’économie du pays, l’un des principaux importateurs de céréales au monde, a été durement touchée après l’invasion de l’Ukraine par la Russie début 2022, qui a fait monter en flèche les prix du blé. L’inflation a atteint 36,8% en juin, record absolu dans ce pays de 105 millions d’habitants. Très endettée, l’Égypte a dû compter ces dernières années sur les renflouements des pays du Golfe et du Fonds monétaire international (FMI).
La fédération de sept émirats, poids lourd de l’Opep, diversifie depuis des décennies son économie et dépend de moins en moins des hydrocarbures, qui ne représentent plus que 30% du PIB de ce pays de quelque 10 millions d’habitants. Premier pays arabe doté d’une centrale nucléaire, les Émirats ont construit deux des plus grands parcs solaires au monde à Abou Dhabi, la capitale, et Dubaï, hub financier, immobilier et touristique de la région. Alliés de l’Arabie saoudite et des États-Unis, entretenant de bonnes relations avec la Russie ou la Chine, les Émirats ont été le premier pays du Golfe à normaliser en 2020 leurs relations avec Israël.
Deuxième pays le plus peuplé d’Afrique avec 123 millions d’habitants, l’Éthiopie a été durant la décennie 2010 l’une des économies les plus dynamiques du monde. Mais sa croissance a été enrayée par la pandémie de Covid-19, les calamités climatiques, le conflit dans la région du Tigré (nord) et la guerre en Ukraine. Et le pays reste parmi les moins développés du monde selon l’indice de développement humain du PNUD. Traditionnellement non aligné, l’Éthiopie entretient des liens étroits avec la Russie et la Chine (son principal partenaire commercial), mais aussi avec les États-Unis.
L’Argentine, troisième économie d’Amérique latine, est aux prises avec une inflation endémique, à deux chiffres depuis plus de douze ans, actuellement de 115% sur un an. Depuis le début de l’année, l’augmentation du coût de la vie cumulée atteint 32% fin avril puis 60% fin juillet. Malgré les aides sociales, quelque 40% des 46 millions d’Argentins vivent dans la pauvreté. Mi-août, le peso argentin a été dévalué d’environ 20%. L’Argentine se voit aussi en difficulté pour rembourser une dette de 44 milliards de dollars au FMI. Sa candidature était soutenue par le Président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, critiquant les prêts « asphyxiants » des bailleurs internationaux.
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