Facebook a travaillé en étroite collaboration avec les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) pour contrôler le récit de la pandémie du virus du PCC, notamment en réprimant la soi-disant désinformation, et a offert à l’agence de santé une publicité gratuite estimée à 3 millions de dollars, selon Judicial Watch, qui a obtenu des emails rendus publics le 28 juillet.
Le CDC a communiqué 2 469 nouveaux documents (pdf) à Judicial Watch en réponse à une plainte déposée en vertu de la loi sur la liberté d’information (FOIA) contre le ministère américain de la Santé et des Services sociaux.
Dans un échange de courriels débutant le 26 janvier 2020, quelques jours après qu’un responsable de programme senior de la Fondation Bill & Melinda Gates a mis le CDC en relation avec Facebook, un représentant du géant des médias sociaux a informé le CDC des actions qu’il entreprenait pour combattre la désinformation sur le virus du PCC (Parti communiste chinois), également connu sous le nom de nouveau coronavirus, qui cause le Covid-19.
Intitulé « FB coronavirus narrative », Facebook écrit qu’il « adopte une approche à 3 volets pour la réponse globale » au virus du PCC :
« Limiter les fausses informations et autres contenus nuisibles sur nos plateformes. Nos vérificateurs de faits extérieurs ont qualifié de fausses les informations sur ce sujet, notamment l’AP, Politifact, l’AFP de Hong Kong et Rapple IQ aux Philippines. Par conséquent, nous montrons aux personnes qui tombent sur ce contenu erroné des informations exactes provenant de nos partenaires de vérification des faits et des avertissements forts. Nous envoyons également des notifications aux personnes qui ont déjà partagé ce contenu pour les avertir qu’il a été vérifié.
« Fournir des informations précises et utiles à nos partenaires sur nos plateformes. Les partenaires utilisent déjà nos plateformes pour partager des informations précises sur la situation, notamment sur Pages. Nous avons également fourni des crédits publicitaires à l’Organisation mondiale de la santé et au ministère de la Santé des Philippines pour leur permettre de mener des campagnes d’information sur le coronavirus sur Facebook dans la région, ce que nous continuerons à faire. Nous continuons à étudier d’autres mesures que nous pouvons prendre, notamment des modules d’information spécialisés sur les demandes de recherche pertinentes et un meilleur classement des recherches.
« Donner aux partenaires des outils de données. Nous partageons des données agrégées sur la mobilité et des cartes de densité à haute résolution avec divers partenaires (par exemple, l’Université nationale de Taïwan et l’École de santé publique de Harvard) afin de contribuer à l’élaboration de modèles de prévision de la propagation du virus dans le cadre de notre programme plus large Data for Good. Nous envisageons de le faire avec un ensemble plus large de partenaires (par exemple, l’OMS, les CDC américains) et d’aider les partenaires à comprendre comment les gens parlent de la question en ligne grâce à des outils tels que Crowdtangle afin d’éclairer leurs efforts. »
Le géant des réseaux sociaux a dit qu’il travaillait avec plus de « 60 organisations de vérification des faits qui examinent et évaluent le contenu dans plus de 50 langues à travers le monde » dans le but de mettre fin à la diffusion de fausses informations sur le Covid-19. Pour soutenir les vérificateurs de faits, Facebook a investi dans un programme de subvention d’un million de dollars en partenariat avec le réseau international de vérification des faits (International Fact-Checking Network) pendant la pandémie.
Dans un autre courriel daté du 6 février 2020, les CDC ont demandé à un représentant de Facebook s’il était « dans le coup » à propos d’un courriel envoyé par Facebook à l’attaché sanitaire du ministère de la Santé et des Services sociaux en Inde.
Cet e-mail (pdf) indiquait que Facebook prenait « des mesures proactives et réactives pour contrôler les informations et la désinformation liées au coronavirus, ce qui inclut des liens vers la page de l’OMS ainsi que la suppression de la désinformation », ajoutant que « à la demande de Mark Zuckerberg, un groupe a été organisé pour aider à générer et à mettre en œuvre de nouvelles idées et une approche ‘offensive’ sur la façon dont FB peut aider à la réponse mondiale au coronavirus ».
Le groupe a proposé 3 idées à explorer : créer une page centralisée sur le virus du PCC « avec du contenu sélectionné et localisé provenant de sources fiables », faire appel à des personnalités publiques, des célébrités et des représentants du gouvernement pour « faire connaître des informations exactes » et permettre aux gens d’utiliser des étiquettes sur Instagram qui renvoient à la page Facebook du virus du PCC.
Les courriels publiés par Judicial Watch ont également montré que Facebook a donné au CDC 3 millions de dollars en crédits publicitaires gratuits qui ont permis à l’agence de santé de mener des campagnes sur le virus du PCC sur Facebook et Instagram.
Dans un courriel de Facebook daté du 8 mars 2020, le CDC a reçu 4 crédits publicitaires d’un montant total de 2 millions de dollars dans le but de soutenir des messages liés au virus du PCC.
La directrice des opérations du CDC de l’époque, Sherri Berger, a remercié Facebook pour les 2 millions de dollars dans un courriel du 14 mars.
« Au nom des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et en vertu de l’autorité qui m’est déléguée par la section 231 de la loi sur les services de santé publique (42 U.S.C. section 238), telle que modifiée, je vous remercie pour le don non monétaire de Facebook sous forme de crédits publicitaires d’une valeur estimée à 2 000 000 $. Ce don sera utilisé dans le cadre des actions du CDC relatives Covid-19 pour soutenir la diffusion de messages de santé publique essentiels. Merci ! »
Dans un second courriel envoyé le 10 août 2020, Sherry Berger a de nouveau remercié Facebook, cette fois pour le million de dollars de crédits publicitaires gratuits, ajoutant que « ce don sera utilisé dans le cadre des actions du CDC relatives au Covid-19 pour diffuser des données scientifiquement exactes, des conseils et des informations sur la communication des risques liés au Covid-19 à un public plus large ».
Bien que le CDC reconnaisse le don en nature de Facebook dans les courriels, les dons n’ont pas été répertoriés dans ses dons au CDC pour l’année fiscale 2020 (pdf). Un courriel demandant des éclaircissements à ce sujet est resté sans réponse de la part du CDC, qui a demandé à Epoch Times de s’adresser plutôt au bureau de la FOIA.
En outre, l’agence sanitaire n’a pas répondu à une demande visant à savoir si elle avait accéléré le processus d’examen des dons pour Facebook.
Le CDC, sur sa page « Dons au CDC », dit que pour maintenir son intégrité scientifique, l’agence s’engage dans un processus d’examen des dons rigoureux et transparent.
« La politique d’acceptation des dons au CDC exige un examen complet des dons avant d’accepter un don. Cela inclut les dons de la Fondation des CDC (CDCF) et les dons faits directement aux CDC, qu’ils soient monétaires ou non monétaires », a déclaré l’agence sanitaire.
« Pour évaluer s’il convient d’accepter un don d’un donateur, le CDC doit effectuer un test d’équilibre pour déterminer si les avantages l’emportent sur le risque que l’acceptation du don donne une image défavorable du CDC. Par exemple, lle don ne doit pas être accepté si un employé peut être influencé pour assumer ses responsabilités ou ses fonctions officielles d’une manière juste et objective ; si l’acceptation du don peut compromettre l’intégrité d’un programme gouvernemental ou d’un fonctionnaire impliqué dans ce programme ; ou si le donateur s’attend à recevoir un avantage futur tel qu’un contrat », ajoute le document.
La Fondation CDC a également reçu 4 crédits publicitaires d’un montant total de 50 000 dollars de la part de Facebook le 3 mars 2020, mais ce don non monétaire, comme pour le CDC, ne figurait pas sur sa liste des « dons à la Fondation pour l’exercice 2020 ».
Pendant la pandémie, d’autres géants des médias sociaux ont également fait un don en nature au CDC et l’ont aidé à optimiser les publications, vidéos ou tweets du CDC sur le Covid-19.
Twitter a offert au CDC une publicité gratuite sur ses Tendances promotionnelles et ses Tendances Spotlight promotionnelles, d’une valeur estimée respectivement à 75 000 et 150 000 dollars. En outre, Twitter a dit qu’il avait « une équipe interne prête à aider avec des messages et des actifs créatifs » destinés à servir au CDC.
Dans un courriel du 26 mars 2020, un représentant du CDC a demandé à Twitter de l’aider à obtenir le statut vérifié pour son organisation partenaire.
« Une organisation partenaire du CDC (Association of Public Health Laboratories+ son PDG) espère obtenir le statut vérifié sur Twitter afin que les messages Covid-19 qu’ils publient aient la même résonance que les autres comptes vérifiés », a écrit le représentant du CDC. « Pouvez-vous faire quelque chose pour que @aphl et @scottjbecker obtiennent le statut de comptes vérifiés ? Nous apprécions toute aide que vous pourriez apporter. »
Twitter n’a pas répondu à une demande visant à savoir s’il avait apporté son aide à la demande du CDC.
Dans un échange de courriels débutant le 14 mars (pdf), un représentant de Google a offert au CDC des publicités vidéo gratuites sur YouTube qui « ne sont généralement disponibles que pour les produits détenus et exploités par YouTube » et, en tant que tel, le don en nature n’a pu être valorisé. Google a également proposé d’aider à créer les annonces vidéo pour le CDC.
Un représentant de Google a écrit : « Il y a des raisons juridiques et financières pour lesquelles nous ne pouvons pas évaluer l’inventaire – même à un niveau nominal – donc au mieux nous pouvons présenter que nous donnons à la CDC des placements propriétaires de YouTube pour une période de temps qui serait normalement utilisée pour nos produits d’abonnement comme YouTube TV et YouTube Premium. »
Dans son courriel d’acceptation du don en nature, Mme Berger écrit : « Google LLC offre de fournir un inventaire promotionnel YouTube d’une valeur estimée à 0 $ au CDC pour une utilisation dans le cadre des efforts d’actions de l’agence relatifs au Covid-19. »
Elle ajoute : « Je comprends que Google LLC peut être un fournisseur et/ou un employeur de lobbyistes et que les employés de Google LLC peuvent être des lobbyistes enregistrés. Le fait d’offrir ce cadeau n’empêchera pas Google LLC ou ses sociétés affiliées de fournir des produits ou des services au CDC à l’avenir ; le CDC n’est toutefois pas tenu d’accepter des services futurs de Google LLC ou de ses sociétés affiliées. »
Le CDC, Twitter, Google et Facebook n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.
Meiling Lee est journaliste spécialiste de la santé pour Epoch Times.
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