L’été dernier, la Chine communiste, qui mène une campagne de génocide culturel contre les musulmans ouïghours de la région du Xinjiang, en Chine, a utilisé la controverse sur les autodafés de Coran en Scandinavie pour alimenter l’hostilité des islamistes à l’égard de l’Occident.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les islamistes occidentaux ont adhéré à cette campagne. C’est ainsi qu’une forme d’autoritarisme utilise l’aide d’une autre dans leur lutte contre le monde libre – le tout sous le couvert de la « paix ».
Cette campagne est devenue évidente lors d’une conférence de presse tenue à Pékin en juillet, lorsque le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du régime, Wang Wenbin, a fait l’éloge d’une résolution condamnant les autodafés de Coran en Suède. Cette résolution a été adoptée par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDHNU) à Genève malgré les objections des délégués occidentaux qui ont invoqué la liberté d’expression.
M. Wang a déclaré que la liberté d’expression ne devait pas être utilisée pour attiser « les conflits et les antagonismes entre les civilisations » et que « toutes les croyances et tous les sentiments religieux doivent être respectés ». L’ambassadeur Chen Xu, représentant permanent de la Chine auprès de l’Office des Nations unies à Genève, a adopté la même position, condamnant « l’islamophobie » en Occident.
Ce message accusateur provient d’un régime qui a forcé les femmes musulmanes ouïghoures, dont les maris sont détenus dans des camps d’internement, à partager leur lit avec des membres du Parti communiste chinois (PCC). Ce même régime a détruit des milliers de monastères au Tibet et a forcé les temples restants à afficher des images des hauts fonctionnaires du PCC. En outre, le régime a même modifié le texte des bibles distribuées par les chrétiens.
Tout cela fait partie de « l’initiative pour la civilisation mondiale » lancée par Pékin qui cherche à enrôler les musulmans du monde entier dans sa lutte contre les démocraties occidentales. Deux semaines après le vote du CDHNU, M. Wang a annoncé que la Chine était prête à travailler avec ses alliés pour « sauvegarder la diversité des civilisations mondiales » et que la liberté d’expression « ne devrait pas servir d’excuse pour inciter au choc des civilisations ».
Si les responsables chinois peuvent tenir de tels propos sans sourciller, c’est en partie parce que les islamistes occidentaux et leurs alliés gauchistes les laissent faire. Les islamistes et les gauchistes savent que les accusations chimériques « d’islamophobie » contre les démocraties occidentales et de « génocide » contre Israël génèrent plus d’énergie de la part de leurs partisans que le fait de s’opposer à un véritable génocide de musulmans en Chine. Pour ces gens-là, le plus important est le fait d’attaquer l’Occident.
Malgré la persécution des Ouïghours en Chine, les efforts de l’État-parti chinois pour recruter les islamistes occidentaux dans sa campagne visant à saper les démocraties fonctionnent plutôt bien. Par exemple, en faisant écho à la propagande du PCC, les islamistes américains expriment plus de mépris pour les États-Unis et Israël – où les populations musulmanes augmentent – que pour le régime chinois qui opprime brutalement les musulmans.
Les résultats désastreux de cette campagne sont bien visibles. Des milliers de jeunes Occidentaux ont récemment posté des vidéos sur la plateforme de médias sociaux TikTok, contrôlée par Pékin, exprimant leur accord avec une lettre écrite en 2002 par le chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden. Cette lettre, truffée de clichés anti-occidentaux, justifiait l’assassinat de près de 3.000 civils à New York le 11 septembre 2001.
Les victimes du lavage de cerveau du PCC sur TikTok lisent les propos islamistes qui visent à légitimer les atrocités du Hamas contre les civils israéliens lors du massacre du 7 octobre et fustigent les pays occidentaux qui soutiennent Israël dans le combat contre ses ennemis terroristes islamistes. On peut s’attendre à ce que des arguments similaires soient aussi bientôt utilisés pour entraver les efforts des pays occidentaux de se défendre de leurs ennemis, toujours au nom de la « paix ». Cela n’aide pas les musulmans en Occident ou les Palestiniens à Gaza, mais sert uniquement les intérêts de l’État-parti chinois – un régime de plus en plus oppressif et agressif qu’il faut affronter, et non pas avec lequel il faut collaborer.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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