France Stratégie, un « think tank » proche d’Élisabeth Borne suggère de taxer le patrimoine financier des ménages les plus aisés pour financer le verdissement de l’économie.
Si la France représente moins de 1% des émissions de C02 de la planète, le gouvernement ne cesse de frapper sur le tambour de l’urgence climatique.
Dernier épisode en date, Élisabeth Borne vient d’annoncer qu’elle mitonne un plan de réduction de 50% des gaz à effet de serre d’ici à 2030 (par rapport à 1990).
La mise en musique de cette réduction dévorera des centaines de milliards d’euros. En janvier 2023 Bruno Le Maire estimait l’effort budgétaire supplémentaire à 60-70 milliards d’euros par an.
Pour trouver ce financement, le ministre-romancier promettait des « réductions significatives » du train de vie de l’État en 2024.
Aux économies, France Stratégie préfère les recettes supplémentaires.
Rattaché au Premier ministre, ce « cercle de réflexion » a calculé que les investissements requis pour limiter les émissions de gaz nocifs auront pour corollaire d’étouffer la croissance. Ce qui alourdira la dette française d’environ 10 points de PIB en 2030, 15 points en 2035, et 25 points en 2040.
Qu’importe l’importance de cette saignée argumente France Stratégie ; qu’importe les dizaines de milliers de personnes que la fermeture des usines mènera vers « Pôle emploi » ; qu’importe de nouveaux abysses budgétaires puisqu’il en va du salut de la planète !
Pour compenser le marasme lié à ce virage vert, France Stratégie assure qu’il faudra clouer les contribuables les plus riches sur la porte de la grange pour que cet effort financier devienne « socialement acceptable ».
Si les modalités et le niveau de ce nouveau racket ne sont pas détaillés, il concernera aussi les classes moyennes.
Fiscalité environnementale : un effort de quasiment un an de revenu
Le think tank socialiste a calculé qu’entre rénovation du logement, changement de chaudière et acquisition d’un véhicule électrique, l’effort demandé à la France intermédiaire représentera l’équivalent d’un an de revenu.
Rien ne contraint Matignon à suivre les recettes avancées par France Stratégie, mais ces propositions confirment que la cause sacrée de l’écologie sert de faux-nez légitimant une augmentation de la fiscalité.
Car la fiscalité environnementale est une petite bête qui monte et qui ne descend jamais. Elle a bondi de + 53% depuis 10 ans. Selon les statistiques établies par le ministère des Finances, elle absorbait déjà 64 milliards en 2021 (taxe d’enlèvement des ordures ménagères comprise). Et depuis, elle galope.
Alors que plusieurs voisins de la France (Allemagne, Suède) ont entamé une baisse des impôts environnementaux pour laisser leurs contribuables souffler, Paris met les bouchées doubles.
Taxes énergétiques, taxes environnementales, ponction sur les recettes issues des amendes pour excès de vitesse, vente aux enchères des quotas carbone, éco-participations de la filière REP, pas une année sans que la liste des prélèvements s’allonge.
Les particuliers sont les 1er touchés par cette fiscalité émergente. L’IFRAP, un think tank libéral, a calculé que les ménages acquittent 66% des taxes énergétiques et qu’ils supportent, en moyenne, 900 € de fiscalité énergétique chaque année.
Une facture qui pourrait flamber selon les modalités du plan vert que Élisabeth Borne détaillera dans quelques semaines.
Article original publié sur Contribuables Associés.
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