La Commission des affaires étrangères du Parlement européen a adopté une nouvelle résolution le 1er septembre, préconisant un rapprochement avec Taïwan dans un contexte de tensions accrues entre Pékin et Taipei.
Le premier rapport sur les relations entre l’UE et Taïwan a été approuvé à Bruxelles ce mercredi, avec 60 voix pour, quatre contre et six abstentions. Le Parlement procédera à un vote en séance plénière sur le rapport prévu le mois prochain.
Taïwan est un partenaire essentiel et un allié démocratique de l’UE dans la région indo-pacifique, tandis que la belligérance militaire continue du régime chinois menace la paix et la stabilité de la région, selon le projet de rapport (pdf).
« Le premier rapport du Parlement européen sur les relations entre l’UE et Taïwan envoie un signal fort indiquant que l’UE est prête à améliorer ses relations avec notre partenaire clé, Taïwan », a déclaré le député suédois Charlie Weimers après le vote de mercredi.
Contrairement aux souhaits de Pékin, les députés européens exhortent l’UE à étendre sa coopération avec Taipei, en renommant le titre du bureau de « Bureau économique et commercial européen » en « Bureau de l’Union européenne à Taipei » afin de traduire la portée plus large de ses liens bilatéraux.
Cette décision est contraire à l’agenda de Pékin. Le régime chinois considère l’île autonome comme sa province et fait pression sur les pays qui contestent cette revendication. La plupart des pays, dont les États-Unis et l’Union européenne, n’ont pas de relations diplomatiques officielles avec Taïwan.
Les députés font pression sur l’UE pour qu’elle travaille avec des alliés partageant les mêmes idées pour préserver la stabilité dans le détroit de Taïwan et soutenir la démocratie du pays.
Récemment, la Lituanie, État membre de l’UE, s’est attiré les foudres du régime chinois pour avoir autorisé Taïwan à ouvrir une ambassade de facto à Vilnius, en utilisant son propre nom. Pékin a, semble-t-il, restreint certains échanges commerciaux avec le pays balte après avoir rappelé son représentant en Lituanie.
Pendant ce temps, le régime communiste poursuit sa politique de fermeté, menaçant de recourir à la violence, si nécessaire, pour contrôler l’île. Taïwan a signalé plus de 400 incursions d’avions de guerre chinois dans sa zone de défense aérienne au cours des huit derniers mois, soit plus que pour toute l’année 2020.
Le régime chinois a intensifié « la belligérance militaire, les pressions, les exercices d’assaut, les violations de l’espace aérien et les campagnes de désinformation contre Taïwan », selon le rapport.
« Taïwan est un partenaire important de la région indo-pacifique qui partage les mêmes idées. Le renforcement des relations entre l’UE et Taïwan est particulièrement important à la lumière de la belligérance croissante de la Chine et des efforts délibérés du PCC pour cacher des informations sur l’épidémie de Covid-19 », a écrit M. Weimers sur Twitter.
« Nous devons résister à la pression chinoise », a-t-il ajouté.
En outre, les députés ont demandé qu’une étude d’impact sur l’accord bilatéral d’investissement UE-Taïwan « commence avant la fin de l’année ». Ils ont souligné l’importance des relations commerciales sur les questions relatives à l’Organisation mondiale du commerce, la 5G, la santé publique, ainsi que les semi-conducteurs.
Les tensions entre l’UE et la Chine ont considérablement augmenté au cours des deux dernières années. En juillet, l’UE a condamné les violations des droits de l’homme commises par la Chine à Hong Kong et a appelé au boycott des Jeux olympiques de 2022, qui doivent se tenir à Pékin. Les sanctions imposées par l’UE pour les abus commis par la Chine dans le Xinjiang ont été suspendues après sept ans de négociations commerciales.
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