Le département d’État américain a officiellement qualifié plusieurs cartels de drogue mexicains et plusieurs gangs criminels transnationaux comme organisations terroristes mondiales, selon un avis publié dans le Federal Register le 19 février.
Les groupes criminels mexicains, tels que le cartel de Sinaloa, le cartel du Golfe, le cartel Jalisco Nouvelle Génération, les cartels unis, l’organisation La Nueva Familia Michoacana et le cartel du Nord-Est, ont été identifiés comme organisations terroristes.
Le MS-13, le gang salvadorien connu sous le nom de Mara Salvatrucha, et le Tren de Aragua du Venezuela ont également été désignés comme organisations terroristes, selon l’avis.
Le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré dans l’avis que ces groupes sont composés d’individus qui « ont commis ou tenté de commettre, présentent un risque important de commettre, ou ont participé à un entraînement pour commettre des actes de terrorisme menaçant la sécurité des ressortissants américains ou la sécurité nationale, la politique étrangère ou l’économie des États-Unis ».
« J’ai déterminé qu’il n’est pas nécessaire de fournir un avis préalable à toute personne soumise à cette détermination qui pourrait avoir une présence constitutionnelle aux États-Unis, car cela rendrait inefficaces les mesures autorisées par le décret », a écrit M. Rubio.
Le 20 janvier, jour de sa prise de fonction, le président Donald Trump a émis un décret demandant aux autorités d’examiner si des cartels criminels ou des gangs transnationaux pouvaient être désignés comme des organisations terroristes. Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait envisagé de les qualifier d’organisations terroristes, mais il n’avait finalement pas agi.
« Les cartels se sont engagés dans une campagne de violence et de terreur dans tout l’hémisphère occidental, qui a non seulement déstabilisé des pays importants pour nos intérêts nationaux, mais a aussi inondé les États-Unis de drogues mortelles, de criminels violents et de gangs vicieux », a écrit Donald Trump dans son décret.
Selon les analystes, la désignation des cartels et des gangs transnationaux comme terroristes permettrait au gouvernement américain de viser leurs ressources financières et les personnes qui leur fournissent des armes. L’armée américaine pourrait également frapper les infrastructures contrôlées par les cartels dans le cadre de cette mesure.
« On pourrait s’en prendre aux gens qui font le trafic d’armes à feu pour les cartels ; on pourrait les arrêter pour avoir fourni du matériel à une organisation terroriste étrangère », a déclaré à Epoch Times au début du mois de février Ioan Grillo, journaliste mexicain et auteur de plusieurs livres.
François Cavard, un défenseur des droits de l’homme qui a consacré plusieurs années à enquêter sur le trafic de drogue en Amérique latine, a déclaré que la décision de l’administration Trump « indiquerait clairement aux complices corrompus de haut niveau que ces criminels peuvent avoir à l’intérieur des États-Unis et dans les bureaux et agences gouvernementales américaines (…) qu’ils s’en prennent également à eux ».
En réponse à une question posée le mois dernier sur Fox News, le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a affirmé que l’administration Trump n’excluait pas de mener des frappes contre les cartels à l’intérieur du Mexique si ces derniers s’en prenaient à des citoyens ou à des agents américains à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
« Toutes les options sont sur la table si nous faisons face à ce qui est désigné comme des organisations terroristes étrangères, visant spécifiquement des Américains à notre frontière », a affirmé M. Hegseth, ajoutant que Donald Trump prendrait la décision finale.
« Si d’autres mesures s’avèrent nécessaires pour mettre un terme aux activités des cartels qui inondent notre nation de personnes – de gangs, de drogue et de violence -, nous les examinerons attentivement », a affirmé le chef du Pentagone. « Le Président prendra cette décision. Je travaillerai avec lui dans cette démarche décisionnelle. »
« En définitive, nous ne reculerons devant rien pour garantir la sécurité du peuple américain. »
Dès son entrée en fonction, Donald Trump a ordonné à ses hauts fonctionnaires de prendre des mesures pour invoquer une loi américaine ancienne, appelée « Alien and Sedition Acts » (loi sur les étrangers et la sédition), que le président John Adams avait fait adopter en 1798, qui pourrait lui permettre d’expulser des membres présumés de gangs sans qu’ils puissent bénéficier d’une audience devant un tribunal.
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