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Les étrangers toujours détenus en Syrie

novembre 22, 2017 13:34, Last Updated: novembre 22, 2017 13:34
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La reprise par des forces en Syrie et en Irak des derniers bastions urbains du groupe État islamique (EI) n’a pas permis de déterminer le sort de plusieurs étrangers qui ont été enlevés par l’organisation jihadiste ou sont portés disparus.

La ville de Raqa dans le nord syrien, reprise en octobre par une coalition arabo-kurde syrienne, était le sanctuaire de l’EI où la plupart des étrangers enlevés étaient séquestrés.

Voici une liste de ces étrangers, dont John Cantlie, un journaliste britannique. Il entame mercredi sa cinquième année de captivité en Syrie.

-Le journaliste britannique John Cantlie a été enlevé le 22 novembre 2012 par l’EI en couvrant la guerre en Syrie.

Il a été kidnappé avec le journaliste américain James Foley qui est devenu ensuite le premier de plusieurs otages à avoir été assassinés par l’EI dans des vidéos de propagande insoutenables diffusées par l’organisation jihadiste.

John Cantlie est néanmoins apparu dans plusieurs vidéos, s’adressant à la caméra comme s’il était un journaliste de télévision pour faire de la propagande aux jihadistes.

Sa dernière vidéo remonte à la fin 2016 en pleine offensive contre la ville de Mossoul, en Irak voisin, d’où l’EI a été chassé en juillet 2017. Il y était apparu émacié et fatigué.

On ignore où il se trouve actuellement et sa famille a choisi la discrétion afin d’augmenter ses chances de survie.

-Les deux hommes, qui seraient de nationalité russe, ont été enlevés en septembre ou début octobre 2017 dans la province de Deir Ezzor dans l’est de la Syrie.

Les autorités russes n’ont jamais confirmé l’identité des deux hommes, apparus dans une vidéo de propagande de l’EI. Un groupe cosaque les a identifiés comme des vétérans du sud de la Russie, âgés d’une trentaine d’années.

Des informations publiées par des médias russes ont affirmé qu’ils étaient des mercenaires déployés en Syrie via une société militaire privée connue sous le nom de « Groupe Wagner », pour combattre au côté du régime.

Un journal russe avait indiqué qu’ils avaient été exécutés mais leur mort n’a pas été confirmée.

– Le journaliste mauritanien Ishak Moctar et son caméraman libanais Samir Kassab sont portés disparus depuis le 15 octobre 2013 alors qu’ils étaient en reportage près de la ville d’Alep, dans le nord de la Syrie.

Ils seraient aux mains de l’EI mais leur sort n’a jamais été éclairci avec certitude et ils restent considérés comme disparus. Les dernières informations, non confirmées, affirmaient qu’ils étaient vivants en 2016 et détenus à Raqa, ancienne capitale de l’EI.

-Le journaliste japonais Jumpei Yasuda aurait été enlevé par le Front Al-Nosra, l’ancienne branche d’Al-Qaïda en Syrie, en 2015 dans le nord de ce pays en guerre.

Les autorités japonaises le considèrent comme disparu.

Une photo de lui diffusée en mai 2016 sur laquelle il sollicite par écrit, en japonais, l’aide de son pays, a été jugée comme authentique par Tokyo.

-Le journaliste américain Austin Tice a été kidnappé en Syrie en août 2012 par des hommes armés non identifiés après un reportage, au sud de Damas.

Son enlèvement n’a été revendiqué par aucune organisation et sa famille continue de dire qu’elle a des raisons de croire qu’il est vivant.

-Le prêtre italien jésuite Paolo Dall’Oglio, qui vivait depuis de nombreuses années en Syrie où il militait pour le dialogue inter-religieux, a disparu en juillet 2013 à Raqa et des informations avaient fait état de son enlèvement par l’EI.

Des versions contradictoires ont circulé sur son sort, certains affirmant qu’il a été exécuté, d’autres qu’il est encore en vie.

 

R.B avec AFP

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