Les frais de port sur les commandes de livres vont augmenter en octobre, avec l’entrée en vigueur d’un tarif minimal destiné à protéger les libraires, a-t-on appris jeudi après du ministère de la Culture.
Un arrêté à paraître au Journal officiel vendredi va fixer à 3 euros le seuil réglementaire des frais de port pour les commandes inférieures à 35 euros. Au-delà de ce montant, le seuil restera de 0,01 euro, celui en vigueur depuis une loi de 2014.
La mesure sera applicable six mois après la parution de l’arrêté, à savoir le 7 octobre, a ajouté le ministère lors d’un point de presse par téléphone.
L’arrêté signé par les ministres de la Culture et de l’Économie sera l’application de la loi du 30 décembre 2021 sur « l’économie du livre », proposée par une sénatrice et votée avec l’approbation du gouvernement, avec pour but de « renforcer l’équité et la confiance entre ses acteurs ».
L’objectif du législateur et de l’exécutif était de mettre fin à la quasi-gratuité des frais de port pour la majorité des livraisons afin d’inciter les consommateurs à se rendre en librairie plutôt que de commander en ligne.
Les plateformes du commerce en ligne, l’américain Amazon en tête, réclamaient un statu quo, dénonçant le caractère inflationniste de cette réforme. Les libraires plaidaient, à l’inverse, pour des seuils encore plus élevés.
Le gouvernement a choisi une voie médiane et a obtenu en février l’aval de la Commission européenne pour ce dispositif unique au monde.
Sur le marché du livre, la France se distingue en ayant été le premier pays au monde, en 1981, à voter une loi imposant un prix unique aux livres neufs, entre autres mesures pour assurer la pérennité des librairies. Cette loi a été copiée dans d’autres pays.
Selon le Syndicat de la librairie française, cela a permis le maintien d’un des réseaux de librairies indépendantes les plus denses au monde, avec 3.500 d’entre elles qui vendent « près d’un livre sur deux ».
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