Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a réaffirmé lundi que le tir de missiles français par les forces ukrainiennes sur le sol russe restait « une option ».
« Vous avez entendu le président (Emmanuel) Macron le 25 mai à Meseberg (Allemagne), où nous avons ouvertement dit que c’était une option que nous prenions en considération, s’il fallait autoriser des frappes sur des cibles depuis lesquelles les Russes attaquent le territoire ukrainien », a-t-il déclaré, en anglais, à son arrivée à Bruxelles pour une réunion des ministres des Affaires étrangères.
« Donc, rien de nouveau sous le soleil », a-t-il ajouté.
Au cours d’un conseil des ministres franco-allemand, organisé au château de Meseberg, le président français avait ainsi estimé que les Ukrainiens devraient pouvoir frapper la Russie avec des missiles occidentaux. « On doit leur permettre de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles (…), les sites militaires depuis lesquels l’Ukraine est agressée », avait-il lancé au cours d’une conférence de presse. « Mais on ne doit pas permettre de toucher d’autres cibles en Russie et évidemment des capacités civiles », avait-il aussitôt ajouté.
Pas d’information sur la livraison et l’utilisation des missiles français
Une source diplomatique à Paris est revenue sur la position exprimée par Emmanuel Macron en mai dernier pendant sa visite d’État en Allemagne.
« L’Ukraine doit pouvoir neutraliser des cibles militaires russes directement impliquées dans les opérations conduites visant son territoire », a expliqué cette source à l’AFP. « Le droit international est très clair, l’Ukraine a le droit de se défendre. Ce droit n’est pas limité au territoire ukrainien », a-t-elle ajouté.
La France a fourni des missiles sol-air de longue portée de type Scalp à l’Ukraine mais n’a jamais voulu dire combien avaient été livrés et s’ils avaient été utilisés par les forces ukrainiennes.
Interrogé à Bruxelles le mois dernier sur d’éventuelles frappes de missiles Scalp sur le sol russe, le ministre français de la Défense Sébastien Lecornu s’était refusé à tout commentaire.
Washington autorise l’utilisation de ses missiles de longue portée
Washington a autorisé l’Ukraine à frapper la Russie avec des missiles de longue portée fournis par les États-Unis, selon un responsable américain, un changement stratégique majeur à quelques semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Ces missiles d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres permettraient à l’Ukraine d’atteindre des sites logistiques de l’armée russe et des aérodromes d’où décollent ses bombardiers.
Les missiles ATACMS livrés par les États-Unis devraient initialement être utilisés dans la région frontalière russe de Koursk, où ont été déployés des soldats nord-coréens en appui des troupes russes, selon le New York Times, qui cite des responsables américains s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
La décision de permettre l’Ukraine d’employer ces missiles a été prise par Washington en réaction à ce déploiement de militaires nord-coréens, selon ces responsables.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.