Ce samedi 8 mai, les gendarmes se trouvaient à Léoncel (Drôme) pour contrôler le bruit des motos. Les riverains se plaignaient depuis longtemps des nuisances sonores occasionnées par la présence des deux-roues. Les militaires, en coopération avec l’association Vigi2roues, en ont également profité pour faire de la prévention.
C’est au pied du Vercors, dans la commune de Léoncel qui ne compte qu’une cinquantaine d’habitants, que les gendarmes de la Drôme s’étaient installés ce samedi 8 mai. Mobilisés pour effectuer des contrôles sur les motos au niveau sonore, ils ont passé au crible plus de 300 deux-roues, rapporte France Bleu.
Armés d’un sonomètre, les gendarmes ont scrupuleusement enregistré le nombre de décibels de chaque moto. Il y a infraction lorsque ce chiffre dépasse celui indiqué sur la carte grise du véhicule. Mais force est de constater qu’ « il y a peu d’infractions », selon le capitaine Fabrégat, commandant au sein de l’Escadron départemental de sécurité routière. En effet, seulement six des 300 motos contrôlées dépassaient le nombre de décibels autorisés.
Si les gendarmes ont effectué ces contrôles, c’est parce que les habitants s’étaient plaints des nuisances sonores des deux-roues. Cependant, le capitaine Fabrégat considère que le bruit de certaines motos proviendrait d’un problème « de comportements », plutôt que d’un problème « mécanique ». D’ailleurs, les six motards en infraction n’ont pas été verbalisés. « C’est vraiment de la prévention aujourd’hui », a rappelé le capitaine Fabrégat, ainsi que le précise France Bleu. En contrepartie, ils devront se présenter dans les plus brefs délais à l’unité de Valence, après avoir fait le nécessaire pour abaisser leur nombre de décibels.
Le Parc naturel régional du Vercors avait également sollicité les motards fin avril, les invitant à faire le moins de bruit possible. Mais le paysage montagneux ne s’y prête guère, car il amplifie le phénomène de caisse de résonance. Samedi dernier, les gendarmes avaient donc aussi pour rôle de rappeler quelques règles de bonne conduite, à savoir éviter les accélérations brutales et ralentir la vitesse dans les communes. Car si la plupart des motards respectent ces règles, il semblerait en revanche que d’autres prennent un malin plaisir à faire ronfler leur moteur.
Outre le contrôle du bruit, les gendarmes, aux côtés de Vigi2roues – l’association nationale de prévention du risque routier – avaient aussi pour mission de faire de la prévention. Xavier Le Gall, vice-président de l’association et coordinateur des actions sur la partie Sud de la France, a rappelé que « l’objectif, c’est d’alerter les motards sur l’entretien de leur moto. Nous leur faisons faire dix points de contrôle visuels comme l’état des pneus par exemple ». Il conseille aux motards de prendre soin de leur moto, afin de garantir « leur propre intégrité ».
De surcroît, ils ont rappelé tout l’intérêt de porter des airbags motos, les motards étant les premières victimes lors d’accidents. Ces airbags se présentent sous la forme d’un gilet, qui a la particularité de se gonfler et de se rigidifier en cas de chute, protégeant ainsi toute la partie haute du corps. Xavier Le Gall a effectivement souligné : « Nous sommes aussi le groupement pour la promotion de l’airbag moto. Nous avons ramené les différents modèles pour expliquer l’importance d’en porter un. »
Et si la vitesse reste toujours la cause principale de mortalité dans les accidents, aucun excès de vitesse n’a été constaté parmi les motards lors des contrôles menés par les gendarmes ce week-end sur les routes du Vercors.
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