Après le massacre d’Israéliens perpétré par le Hamas le 7 octobre, malgré la propagande chinoise, certains internautes chinois se sont exprimés en faveur d’Israël. Leurs messages n’ont pas été supprimés par la censure.
L’ambassade d’Israël en Chine a fait savoir dans un message publié le 14 octobre sur Weibo, un site populaire de médias sociaux chinois, qu’Israël était profondément déçu par les déclarations des autorités chinoises et les informations diffusées par les médias sur les derniers incidents survenus dans le sud d’Israël, en référence au massacre d’Israéliens perpétré le 7 octobre par le Hamas dans le sud de l’État hébreu.
Rafi Harpaz, directeur général adjoint et ambassadeur pour les affaires Asie-Pacifique du ministère israélien des affaires étrangères, a souligné que parmi les messages envoyés par la Chine, « aucune condamnation claire et sans équivoque des attaques terroristes et des massacres vicieux perpétrés par l’organisation terroriste Hamas contre des civils, ni de l’enlèvement de dizaines de personnes dans la bande de Gaza, n’a été prononcée ».
La veille, l’ambassadrice israélienne Irit Ben-Abba avait exprimé ses condoléances sur Weibo pour les victimes des attaques terroristes.
Malgré un grand nombre de commentaires haineux formulés par les trolls du Parti communiste chinois (PCC) sur Internet, les deux messages officiels israéliens ont suscité des réactions de sympathie qui n’ont pas été censurées.
Un internaute chinois a écrit : « Je soutiens Israël et je condamne les attaques terroristes contre les civils israéliens ».
Dans un autre message, on peut lire : « Le terrorisme est l’ennemi commun de l’humanité. En tant que Chinois, je peux ressentir la douleur et la souffrance d’Israël » ou « J’espère qu’Israël pourra surmonter cette épreuve ».
Hu Xing (pseudonyme), un habitant de Shanghai, a confié à Epoch Times le 17 octobre que « tout être humain doté d’une conscience normale devrait être pro-Israël et s’opposer aux attaques terroristes, et aujourd’hui vous pouvez voir [ces expressions] sur les plates-formes Weibo et WeChat ».
Toujours selon lui, les messages n’ont pas été censurés parce que les membres du PCC sont dominés par une mentalité de fin du monde, et sont attachés au Hamas. « Si le Hamas perd la guerre, le PCC sera condamné par le monde entier, et [les censeurs] ne veulent pas endosser cette responsabilité, qui est celle du PCC. Donc ils ferment les yeux sur les commentaires qui soutiennent Israël ou qui condamnent le Hamas. »
Satoru Ogino, un commentateur politique japonais, a déclaré à Epoch Times le 20 octobre que les Chinois se rendent de plus en plus compte que « personne ne veut être associé au Hamas, une organisation terroriste qui brutalise les femmes et les enfants ».
La position du PCC sur le Hamas
Après le massacre du 7 octobre, un certain nombre d’articles de presse chinois ont exprimé leur soutien au Hamas.
Sina, l’un des plus grands sites d’information et de médias sociaux chinois, a publié le 25 octobre un article affirmant que « l’expulsion, le confinement et le blocus imposés par Israël aux Palestiniens relèvent véritablement de l’apartheid et des camps de concentration ».
L’article indique également que « la brutalité qu’Israël inflige aujourd’hui aux Palestiniens n’est pas sans rappeler celles des fascistes japonais pendant la guerre de résistance (Seconde guerre sino-japonaise) », comparant Israël à « un fanatisme racial qui fait froid dans le dos, comme les nazis allemands et les Japonais du passé ».
Un article paru le 17 octobre sur Tencent, un autre grand site de médias sociaux chinois, indique qu’à l’exception de quelques pays comme les États-Unis, 90% des pays du monde ne considèrent pas le Hamas comme une « organisation terroriste », mais plutôt comme une organisation qui se bat pour la justice qui « résiste à l’agression israélienne et à la persécution des Palestiniens et des Arabes ».
Pékin n’a jamais qualifié le Hamas de groupe terroriste et est soupçonné depuis longtemps de contribuer à son financement.
Le 25 octobre 2012, une plainte d’un milliard de dollars déposée devant un tribunal de l’État de New York a accusé la Bank of China, par l’intermédiaire de ses succursales américaines, d’avoir effectué plusieurs millions de dollars de virements électroniques au profit du Hamas et du Djihad islamique dès 2003. Ce sont les familles des cinq étudiants tués lors d’un attentat terroriste perpétré en 2008 contre la Yeshiva Mercaz Harav à Jérusalem qui ont intenté l’action en justice. L’affaire a finalement été rejetée par le tribunal de New York.
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