Les autorités chinoises ont confirmé la semaine dernière que trois personnes ont été diagnostiquées comme atteintes par la peste. Cependant, les internautes pensent qu’il pourrait y avoir davantage de cas, car la maladie contagieuse pourrait s’être étendue et le régime communiste dissimule les preuves.
Le dernier patient chez qui une forme de peste a été diagnostiquée a contracté la maladie après avoir consommé un lièvre sauvage. Il a ensuite fait un voyage en train en manifestant des signes et symptômes, il aurait ainsi pu contaminer ceux avec qui il a voyagé.
Voyage inattendu
De nouvelles informations sont parvenues du patient diagnostiqué avec la peste bubonique, après que le média d’État chinois Xinhua a initialement annoncé l’incident le 17 novembre.
Radio Free Asia (RFA) a interrogé la population locale et a rapporté le 18 novembre que le patient était un homme de 55 ans.
« Ils [un groupe de chasseurs] ont chassé un lièvre sauvage et en ont consommé la viande », a déclaré le pasteur local Nuomen Da à RFA. « Le patient est celui qui a dépecé le lièvre. Les autres [qui ont mangé la viande] sont en bonne santé. »
Les personnes peuvent contracter la peste bubonique ou septicémique en se faisant piquer par une puce porteuse de la bactérie de la peste ou en manipulant un animal infecté.
Le lièvre pourrait être porteur de la maladie, ce qui aurait pu propager la bactérie Yersinia pestis.
Selon le pasteur Nuomen, l’homme a voyagé en train après avoir eu de la fièvre, signe préliminaire de la peste bubonique.
« Nous ne savons pas où il est allé lors de ce voyage », a ajouté M. Nuomen.
Selon des informations officielles émanant du régime local de la Mongolie intérieure, le patient viendrait de la mine de Bayin Tara Sumu à Xianghuangqi, dans la région de Xilin Gol en Mongolie intérieure. Il a consommé de la viande de lièvre le 5 novembre et a été diagnostiqué le 16 du même mois.
Le régime a mis en quarantaine 28 personnes qui ont été en contact étroit avec le patient et aucune d’entre elles n’a eu les symptômes.
Le 12 novembre, un mari et sa femme de Mongolie intérieure ont été diagnostiqués comme atteints de peste pneumonique dans un hôpital de Pékin.
Bubonique et pneumonique sont deux formes cliniques de peste. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la souche pneumonique peut également se propager beaucoup plus rapidement car elle peut être transmise d’un être humain infecté à de nombreux êtres humains sains par l’inhalation de gouttelettes respiratoires provoquée par la toux et les éternuements. Une personne infectée prenant un train pourrait infecter d’autres passagers.
Les individus infectés peuvent développer des symptômes après une période d’incubation de un à sept jours. Selon l’OMS, la proportion de cas mortels non traités par la peste bubonique la plus courante, transmise par les petits mammifères et leurs puces, se situe entre 30 et 60 %.
Suspicion d’un nouveau cas
La presse d’État chinoise Beijing News a rapporté le 18 novembre qu’elle avait reçu confirmation du bureau de l’administration provinciale du Heilongjiang à Pékin que les sept personnes mises en quarantaine depuis le 14 novembre avaient été relâchées. L’une des personnes présentait les symptômes d’une maladie infectieuse, mais les autorités ont par la suite affirmé qu’il s’agissait d’une maladie autre que la peste.
Les internautes ont propagé l’incident en publiant un document divulgué en ligne à partir du bureau de l’administration provinciale du Heilongjiang à Pékin. Sept personnes de l’hôtel Heilongjiang à Pékin ont été mises en quarantaine – cinq étaient des invités occupant deux chambres au huitième étage de l’hôtel et les deux autres étaient du personnel servant les invités. L’un des clients de l’hôtel a été testé positif à une maladie infectieuse, ce qui aurait pu être un type de peste, et les autorités craignaient que la maladie ne se soit étendue aux six autres personnes très proches. Le document indique que le 14 novembre, des experts médicaux du Centre de contrôle et de prévention des maladies du district de Xicheng à Pékin sont entrés dans l’hôtel et ont mis en quarantaine cinq personnes du groupe. Les deux autres ont été mis en quarantaine dans un hôpital de Pékin.
Épidémie
La Chine a confirmé que trois personnes avaient reçu un diagnostic de peste en quatre jours ce mois-ci.
Le 12 novembre, un couple de Mongolie intérieure a été diagnostiqué avec la peste pneumonique à Pékin. Quatre jours plus tard, un homme de 55 ans, également originaire de Mongolie intérieure, a été diagnostiqué comme souffrant de peste bubonique. Le deuxième incident n’est pas lié au premier.
La peste était connue en Europe sous le nom de « peste noire » et avait tué plus de 50 millions de personnes en Europe au XIVe siècle. Au cours des dernières décennies, la peste a rarement été vue dans les pays développés, mais les Chinois du continent craignent que la peste ne devienne une épidémie, car le régime a toujours dissimulé toute preuve et censuré les informations au lieu d’agir rapidement pour mettre fin à la propagation de maladies infectieuses.
Depuis que les trois patients ont été diagnostiqués et traités aux hôpitaux de Chaoyang et de Ditan à Pékin, les internautes de Pékin ont diffusé des informations privilégiées, indiquant que les hôpitaux pour enfants de Pékin et Xuanwu, également situés à Pékin, avaient reçu des patients infectés.
Le 17 novembre, des internautes chinois ont averti que les habitants du sud du pays devraient éviter de se rendre dans le nord, où de nouveaux cas de peste ont été découverts.
Les fonctionnaires de Pékin n’ont pas vérifié les informations et les ont rejetées comme des rumeurs, affirmant que seules trois personnes avaient reçu un diagnostic de peste.
Les cas récents de peste pourraient rappeler à beaucoup de Chinois du continent l’épidémie de SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) de 2003, qui a débuté en novembre 2002. La découverte du SRAS et de toutes les informations connexes a été censurée par le régime chinois jusqu’à février 2003, alors que des centaines de personnes étaient déjà infectées par la maladie. Les gens à l’intérieur et à l’extérieur de la Chine ne connaissaient pas le risque potentiel de la maladie et, par conséquent, le SRAS s’est rapidement propagé à d’autres pays et à l’intérieur de la Chine.
Selon l’OMS, du 1er novembre 2002 au 31 juillet 2003, le SRAS a infecté 8 096 personnes et tué 774 personnes dans le monde.
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