Admis, sur liste d’attente ou refusés : les lycéens et les étudiants en réorientation inscrits sur Parcoursup découvriront jeudi les premières réponses à leurs vœux sur la plateforme d’admission aux études supérieures, qui continue à être une source de stress pour eux et pour leurs familles.
« Après le stress des vœux à formuler sur Parcoursup, les épreuves de spécialité, c’est reparti, je ne vais pas très bien dormir jusqu’à jeudi », explique à l’AFP Sarah*, élève de terminale dans un lycée de Bagnolet (Seine-Saint-Denis).
Comme elle, les quelque 917.000 candidats qui ont émis des vœux sur la plateforme cette année (contre 936.000 l’an dernier) commenceront à recevoir des réponses jeudi à 19h00. La grande majorité, 629.000, sont des lycéens préparant le bac français (scolarisés en France et à l’étranger). S’y ajoutent 163.000 étudiants souhaitant se réorienter en première année, 87.000 candidats avec un projet de reprise d’études et 34.500 qui suivent une scolarité non française à l’étranger. Le reliquat correspond aux 3000 à 4000 candidats qui chaque année n’entrent dans aucune de ces catégories.
Réorientations en forte baisse
Cette année, les réorientations sont en forte baisse, de 12,1%, ont souligné les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Plusieurs réponses sont possibles pour chaque formation : être accepté (« oui »), être accepté sous condition (« oui si », pour des filières universitaires qui demandent à l’étudiant de suivre un parcours d’accompagnement pédagogique ou personnalisé), être en liste d’attente ou encore être refusé (pour les filières sélectives).
Pour Sarah, pas question de découvrir les premières réponses à ses vœux « entourée des copains ». « C’est trop personnel, pas envie de partager ce moment, surtout si je n’ai pas ce que je souhaite », assure la jeune femme, qui se dirige vers un BTS comptabilité ou une licence en sciences de l’éducation notamment. Même besoin ressenti pour Leeroy, 18 ans, en terminale professionnelle maintenance des équipements industriels, dans le même établissement : « je regarderai mes réponses chez moi, tranquillement et ensuite si tout va bien, je rejoindrai peut-être des amis », dit-il.
Une plate-forme stressante à chaque étape
Nouveauté cette année : pour la première fois, les notes des épreuves de spécialité du bac – passées en mars – ont été prises en compte par la plateforme. L’échéance de jeudi sera une nouvelle étape pour les lycéens, mais pas la dernière, car comme chaque année avec Parcoursup, tout ne se décide pas sur une seule journée. Le processus se poursuivra tout au long de juin, et reste conditionné à l’obtention du bac, dont les résultats seront communiqués le 4 juillet.
À chaque étape, la plateforme, qui a succédé en 2018 au système APB (Admission Post-bac), continue de susciter du stress chez les lycéens, qui appréhendent toujours la sélection engendrée par cet outil. Conscients de ce problème, les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur ont assuré qu’ils allaient cette année s’efforcer de « réduire le sentiment d’attente des candidats et le stress », en générant « des propositions à plus de candidats, plus tôt ».
Phase d’admission jusqu’au 7 juillet
Parmi les améliorations proposées, les candidats qui ont toujours des vœux en attente devront également les classer par ordre de préférence entre le 30 juin et le 3 juillet. Cet ordre de priorité sera pris en compte pour les dernières propositions qui leur seront faites. Par ailleurs, la phase d’admission principale se terminera plus tôt cette année (le 7 juillet au lieu du 13 juillet), pour laisser plus de temps aux lycéens et aux familles pour préparer la rentrée (inscription administrative, recherche d’un éventuel logement…).
Si les candidats n’ont pas reçu de propositions d’admission, ils pourront dès jeudi demander un accompagnement individuel ou collectif dans leur lycée. À partir du 15 juin, la phase d’admission complémentaire leur permettra en outre de formuler jusqu’à dix nouveaux vœux dans les formations qui ont encore des places disponibles.
*les élèves interrogés n’ont pas souhaité décliner leur nom de famille
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