Les métros et trains de banlieue parisienne ne seront plus obligés de s’arrêter jusqu’à l’arrivée des secours en cas de malaise d’un voyageur dans une rame, a annoncé mardi sur BFM Business la présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse.
« On a pris des décisions, enfin, que j’attendais depuis des années », a souligné Mme Pécresse qui préside aussi l’autorité des transports Île-de-France Mobilités (IDFM). « Sur les malaises voyageurs, nous avons une doctrine qui est absurde, qui n’est pas celle de Londres, pas celle de Tokyo », a-t-elle poursuivi, interrogée par BFM Business.
Sur les #transports, nous avons pris des décisions pour changer la doctrine sur les malaises voyageurs, mais aussi sur les colis suspects, pour arrêter de bloquer les rames à chaque incident, et améliorer la fluidité du trafic et la ponctualité des #RER, trains et métros. pic.twitter.com/zXMohSk1Ey
— Valérie Pécresse (@vpecresse) February 27, 2024
« Quand quelqu’un s’évanouit dans le métro, au lieu de le sortir de la rame pour le faire respirer, on le garde comme s’il avait eu un choc d’accident de la route, on le met en PLS (position latérale de sécurité), on arrête la rame et on attend que les secours arrivent », a-t-elle précisé.
« On vient enfin d’avoir la validation d’un protocole Samu, donc pour les malaises voyageurs nous n’arrêterons plus les rames de métro », s’est-elle réjouie. Les personnes victimes de malaise seront déplacées sur le quai en attendant les secours pour permettre au train de poursuivre sa route.
Un dialogue social au mois de mars
D’après IDFM, un dialogue social a été entamé à la RATP en février pour déployer cette nouvelle mesure et en discuter avec les conducteurs et agents de station. Un dialogue social ligne par ligne doit avoir lieu au mois de mars, puis les agents seront formés pour une mise en place en juin, « avant les Jeux olympiques », a indiqué IDFM. « De la même façon pour les colis suspects, dans de nombreux pays on les sort de la rame, on les pose sur le quai. Nous, nous sommes en Vigipirate donc on ne fera pas ça mais ce qu’on va faire, c’est qu’on va mettre des brigades cynophiles pour renifler les colis et en un quart d’heure lever le doute », a également ajouté la présidente de région.
Les chiens renifleurs sont une ressource rare et difficile à trouver, essentielle pour les opérateurs de transport afin de fluidifier le trafic sur les lignes où le nombre de bagages abandonnés a considérablement augmenté depuis quelques années.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.