Un porte‑parole des National Institutes for Health (NIH) conteste l’affirmation d’un groupe de surveillance à but non lucratif selon laquelle les NIH ont « effacé » les données de séquençage génétique du virus CCP d’un laboratoire chinois. Le porte‑parole des NIH a toutefois admis que ces données ont été « supprimées ».
« Le titre stipule que les séquences ont été effacées, ce qui est inexact. Elles n’ont pas été effacées. Il s’agit d’un point très important, et j’ai mis en évidence ce qui s’est passé à partir de ce que nous vous avons fourni plus tôt cette semaine », a déclaré Amanda Fine, chargée des relations presse des NIH, dans un courriel du 31 mars à Epoch Times.
Mme Fine se référait à un article d’Epoch Times intitulé : « Selon un organisme de surveillance, les NIH ont effacés des informations du laboratoire de Wuhan sur le séquençage génétique du virus du PCC » [lien vers l’article : ici]. Certaines informations que Mme Fine avait fourni à Epoch Times par courriel étaient mentionnées dans l’article en question :
« En juin 2020, en réponse à une demande formulée par ce même chercheur, le NCBI a attribué aux données de séquençage le statut de ‘retirées’, ce qui a eu pour effet d’écarter les données de séquençage des différents moyens d’accès publics, sans toutefois les supprimer. Le NCBI a ensuite réaffecté le statut des données de séquençage à ‘supprimées’, ce qui signifie que les données de séquençage n’étaient plus accessibles via une quelconque recherche, mais pouvaient être retrouvées directement grâce à un numéro d’accession. Cette action de réaffectation des données était considérée comme utile dans l’examen en cours de la NLM [National Library of Medicine] sur cette question. Nous travaillons à rendre plus d’informations disponibles », expliquait la porte‑parole.
Le National Center for Biotechnology (NCBI) fait partie de la National Library of Medicine (NLM). La National Library of Medicine est la bibliothèque spécialisée en médecine des NIH. Le NCBI est la composante américaine de l’International Nucleotide Sequence Database Collaboration (INSDC), soit la base de données internationale des génomes séquencés.
L’article d’Epoch Times faisait suite à un rapport publié le 29 mars par Empower Oversight Whistleblowers and Research. Ce rapport a rendu publics de nombreux éléments nouveaux sur les liens entre les NIH et le laboratoire de Wuhan, ces éléments ont été mis à jour en vertu de la loi d’accès à l’information (FOIA). Ainsi pouvait‑on lire dans l’article :
« Le 5 juin 2020, un chercheur de l’Université de Wuhan a demandé aux NIH de retirer la présentation du projet biologique ID PRJNA637497 à cause d’une erreur. Le chercheur de Wuhan a déclaré : ‘Je suis désolé pour mon erreur de présentation’ », a signalé Empower Oversight dans un communiqué le 29 mars.
« Le projet biologique ID PRJNA637497 est également désigné sous le nom de Présentation ID SUB7554642. Trois jours plus tard, le 8 juin, les NIH ont rejeté cette demande, précisant qu’ils préféraient modifier ou remplacer, plutôt que d’effacer, les séquences soumises au SRA (Sequence Read Archive) », a poursuivi Empower Oversight. »
« Mais, le 16 juin 2020, les responsables des NIH ont changé d’avis et ont finalement effacé les données de séquençage génétique, comme le demandait le chercheur de Wuhan. »
SRA fait référence à aux archives des séquençages mises à disposition par le NCBI, on y « stocke les données brutes de séquençage ». L’article poursuit :
« Ce chercheur aurait expliqué aux NIH, selon Empower Oversight : ‘Récemment, j’ai constaté qu’il était difficile de consulter les données SRA que j’avais soumises, et il m’était également très difficile de mettre à jour ces données. J’ai présenté une version actualisée de ces données SRA sur un autre site Web, et je souhaite donc retirer l’ancienne version du NCBI de manière à éviter le problème posé par la [nouvelle] version des données’.
« Après un échange sur ce qui serait effacé, les NIH ont clôturé la discussion en garantissant au chercheur de Wuhan qu’ils ‘avaient tout retiré’. »
Invité à commenter l’affirmation de Mme Fine selon laquelle les informations n’ont pas été supprimées, Jason Foster, fondateur et président d’Empower Oversight, a déclaré à Epoch Times que les actions des NIH avait pour but de garantir que les informations sur le séquençage génétique du virus CCP ne soient disponibles que pour les quelques personnes possédant son « numéro d’accession ». En d’autres termes, ces génomes n’étaient plus du tout accessibles à d’autres chercheurs.
« Les documents des NIH rendus publics grâce au rapport d’Empower Oversight démontrent que les données de séquençage ont été supprimées de la vue du public par les NIH à la demande du chercheur de Wuhan », explique M. Foster.
« Notre rapport détaille également des courriels entre le professeur Jesse Bloom et Steve Sherry des NIH datant d’octobre 2021 qui indiquent clairement que les NIH ont conservé des copies ‘à des fins d’archivage’. Pourtant, les courriels démontrent que les NIH ont refusé de partager ces données dans le cadre d’une étude scientifique ouverte et transparente sollicitée par le professeur Bloom. »
« À chaque fois qu’un génome séquencé est réassigné, les NIH devrait mettre plus d’informations à disposition [sur le pourquoi du comment] et toutes les informations potentiellement pertinentes sur les origines du Covid devraient être mise à disposition pour une enquête scientifique. »
Lorsqu’Epoch Times a demandé à Mme Fine qui avait « accès à toutes les informations de séquençage génétique fournies par le chercheur de Wuhan et dont ce dernier avait demandé le retrait », elle n’a pas voulu répondre.
Epoch Times a fait cette requête auprès de la porte‑parole car selon M. Foster : « Les NIH savent forcément qui a réellement accès aux données… Qui a fait quoi et quand depuis que le chercheur de Wuhan a demandé le retrait des informations.«
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