Les pratiquants du Falun Gong contribueront de manière significative à la fin du Parti communiste chinois (PCC), selon James Gorrie, auteur de « The China Crisis (La crise chinoise) » et contributeur à Epoch Times.
« Chaque mal, chaque régime, bon ou mauvais, a un début et une fin dans l’histoire. Ainsi, d’un point de vue historique, le régime du PCC finira un jour sur le tas de cendres de l’histoire. Et je pense que le Falun Gong aura joué un rôle important à cet égard », a récemment déclaré M. Gorrie à l’émission « China in Focus » sur NTD, le média partenaire d’Epoch Times.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle alliant des exercices méditatifs à des enseignements moraux basés sur trois principes fondamentaux : la vérité, la compassion et la tolérance. Cette pratique a gagné en popularité en Chine au cours des années 1990, le nombre de pratiquants étant estimé entre 70 et 100 millions au plus fort de sa popularité.
Le régime communiste, craignant que le nombre de pratiquants ne constitue une menace pour son contrôle autoritaire, a lancé une vaste campagne visant à éradiquer la pratique à partir du 20 juillet 1999, un programme qui se poursuit encore aujourd’hui.
Depuis lors, des millions de personnes ont été détenues dans des prisons, des camps de travail et d’autres installations, et des centaines de milliers d’entre elles ont été torturées pendant leur incarcération, selon le centre d’information sur le Falun Dafa.
Selon l’expert, le régime chinois considère que la pratique du Falun Gong, ou « tout ce qui représente une influence supérieure à celle de l’État sur le comportement d’une personne », constitue une menace.
« Et ne vous y trompez pas. La religion d’État de la Chine est le marxisme avec des ‘caractéristiques chinoises’, ce qui signifie essentiellement un plus grand nombre de morts », ajoute-t-il.
Un appel à la cause noble et historique
James Gorrie évoque le rassemblement pacifique d’environ 10.000 pratiquants dans la Chine communiste, le 25 avril 1999.
Ce jour-là, quelque 10.000 pratiquants du Falun Gong se sont rassemblés devant le Bureau des appels du Conseil d’État à Pékin pour demander, conformément à la loi, la libération de 45 pratiquants qui avaient été arrêtés dans la ville de Tianjin les 23 et 24 avril.
La police anti-émeute a battu et arrêté arbitrairement les pratiquants à la suite d’un article calomnieux sur le Falun Gong publié dans un magazine national. D’autres incidents de harcèlement des pratiquants s’étaient produits depuis juin 1996, lorsque le ministère de la propagande avait donné des instructions aux différents niveaux du gouvernement pour qu’ils critiquent le Falun Gong.
Le 25 avril, le premier ministre de l’époque, Zhu Rongji, chef officiel du Conseil d’État, est sorti personnellement de l’enceinte du gouvernement pour rencontrer les pratiquants. Une solution a été trouvée et les milliers de personnes qui avaient lancé un appel pacifique se sont dispersées dans le calme.
Moins de trois mois plus tard, cependant, le 20 juillet 1999, Jiang Zemin, alors dirigeant du PCC, a officiellement lancé une campagne de persécution brutale à l’échelle nationale contre les pratiquants du Falun Gong, qui se poursuit encore aujourd’hui.
L’appel d’avril était pacifique, mais le régime a tout de même décidé de lancer une campagne de répression contre le mouvement, craignant qu’il n’attire l’attention de la communauté internationale, qu’il ne crée un précédent, qu’il n’acquière du pouvoir et de la force, poursuit James Gorrie.
« Le gouvernement ne craint pas le peuple … mais le PCC mène une guerre contre le peuple chinois depuis longtemps … Il craint donc son peuple bien plus que n’importe qui d’autre », fait-il remarquer.
Pour prouver son point de vue, il cite un article du Financial Times, selon lequel le financement des appareils de sécurité de l’État chinois a dépassé le budget de la défense il y a dix ans.
Le budget de la sécurité publique a dépassé de près de 20% le budget de la défense. « Les coûts de la sécurité intérieure ont dépassé les coûts de la défense extérieure pour la première fois en 2010, l’année où des émeutes meurtrières alimentées par des tensions ethniques ont éclaté à Urumqi, la capitale du Xinjiang », indique le rapport.
Pour justifier le déclenchement de la persécution, James Gorrie affirme : « Ils ont fait [ce que] les régimes autoritaires, totalitaires et illégitimes typiques font. Ils créent une sorte d’homme de paille, ou ils transforment un incident en fiction, puis ils le présentent comme un siège, une rébellion ou une insurrection ».
Selon M. Gorrie, cette manifestation de résistance est une noble cause car elle est « l’une des pousses vertes qui se frayent un chemin à travers la dalle de béton monolithique de l’oppression et de la persécution ».
« Et je le considère à long terme comme un grand facteur positif et une grande figure de proue, comme l’avant-garde de la liberté et de l’expression humaine. »
Une bataille spirituelle
Selon l’expert, la popularité de la pratique dans plus de 100 pays et la persécution dont elle fait l’objet en Chine témoignent d’un combat spirituel contre la cruauté et les forces du mal.
« La majorité de l’humanité souhaite une société fondée sur la justice, la maîtrise de soi, l’humilité, la paix et ce genre de choses », estime M. Gorrie.
Toutefois, le PCC a perpétré un nombre considérable d’actes répréhensibles en Chine. Ainsi, à mesure que les gens trouvent leur force dans quelque chose qui ne peut être étouffé par une balle ou une peine de prison, la peur du PCC s’accroît.
« C’est pourquoi ils le craignent à juste titre, les régimes illégitimes craignent tout, pour être honnête. Un gouvernement légitime ne craint pas le peuple ».
James Gorrie qualifie l’ensemble des efforts déployés pour contrer la propagande et la persécution du PCC de cause noble et historique pour s’opposer au mal et à la tyrannie.
« Je pense qu’à l’avenir, ils continueront à jouer un rôle considérable, car plus la Chine les persécute, plus elle est mal vue par les communautés internationales. »
« Les pratiquants du Falun Gong s’appuient sur des siècles de confucianisme et de formidables attributs culturels de la culture chinoise qui ont été largement dépouillés, mais pas oubliés, peut-être oubliés par beaucoup. Mais je pense que la Chine nous rappelle que cette vaillance et les valeurs traditionnelles, la voie du guerrier pacifique, en quelque sorte, le contrôle de soi, l’autodiscipline et l’humilité, pour le bien de tous, sont une chose merveilleuse », conclut-il.
« Et le Falun Gong est extrêmement bienveillant. Je pense qu’il est très important en Chine, surtout de nos jours. »
Danella Pérez Schmieloz et Rita Li ont contribué à cet article.
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