Plus de 150 pratiquants du Falun Gong se sont réunis à Strasbourg, en France, le 24 juin pour attirer l’attention sur le génocide des pratiquants du Falun Gong par le régime communiste chinois. Les pratiquants se sont rassemblés avant la Journée internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de la torture, qui a lieu chaque année le 26 juin.
Strasbourg est située à environ deux heures de train au sud-est de Paris, à la frontière française avec l’Allemagne. La ville abrite plusieurs institutions européennes importantes, dont le Parlement européen, le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des droits de l’Homme, ce qui en fait la deuxième capitale de l’Union européenne après Bruxelles.
Les Falun Gong de France, d’Allemagne, de Suisse, d’Italie, de République tchèque, de Pologne, de Hongrie, de Serbie, de Finlande, de Slovénie et d’autres pays européens ont organisé toute une série d’activités à Strasbourg pour protester contre la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC), un crime qui dure depuis 24 ans.
L’événement a reçu le soutien de militants des droits de l’Homme, d’hommes politiques, de la population locale et de touristes.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une très ancienne pratique spirituelle basée sur les principes moraux de vérité, de compassion et de tolérance. Il comporte également cinq exercices doux et lents qui ont des effets bénéfiques sur le plan physique et mental. Le Falun Gong est devenu très populaire en Chine dans les années 1990, il était soutenu et pratiqué par toutes les tranches d’âge, ethnies, classes sociales et professions. On estimait le nombre de pratiquants de la méthode à 100 millions d’individus.
Se sentant menacé par cette popularité, le PCC a commencé à éliminer le Falun Gong et ses pratiquants en 1999, se donnant trois mois pour l’éradiquer totalement. Jiang Zemin, dirigeant du PCC et du pays à l’époque, ordonne : « Il faut détruire leur réputation, les ruiner financièrement et les détruire physiquement ». Depuis lors, des millions de Falun Gong ont été et sont, encore aujourd’hui, victimes de harcèlement, de traque, de détention arbitraire, de torture, d’emprisonnement dans des camps de travaux forcés et des camps de concentration, de lavage de cerveau et de prélèvements forcés et à vif d’organes en Chine. On estime les victimes du Falun Gong a plusieurs millions. Cette persécution est qualifiée de génocide par de nombreuses instances à travers le monde et d’organisations des droits de l’Homme.
« Les droits de l’Homme n’ont pas de frontières », selon un expert chinois
La plus grande place de la ville, la place Kléber, est située dans le centre animé de Strasbourg, où des milliers de visiteurs passent chaque jour. Sur la place, des militants des droits de l’Homme ont exprimé leur soutien aux Falun Gong et ont prononcé des discours sur la situation des droits de l’Homme en Chine. Ils ont également mis en lumière le lien entre la persécution des Falun Gong en Chine et son impact sur l’Europe.
M. Man-Yan Ng, directeur de la Fondation Asia Vision, basée à Washington, a déclaré que la persécution des pratiquants du Falun Gong était « une question de droits de l’Homme ».
« Les droits de l’Homme n’ont pas de frontières », a affirmé M. Ng.
En tant qu’expert de la Chine, M. Ng a déclaré : « Ils [les responsables du Parti communiste chinois] ont le pouvoir sur toute la Chine et ils ne respectent pas les droits de l’Homme. Ils ont persécuté les Falun Gong et d’autres groupes. Si ce régime avait un pouvoir mondial, il violerait probablement les droits de l’Homme dans le monde entier ».
Les violations des droits de l’Homme en Chine sont « d’une ampleur considérable », selon un militant allemand des droits de l’Homme
M. Hubert Körper, porte-parole du comité chinois de la Société internationale des droits de l’Homme (SIDH), a déclaré à Epoch Times que la Journée internationale de soutien aux victimes de la torture était une « journée très importante pour sensibiliser aux violations des droits de l’Homme, en particulier la persécution en Chine, parce que la Chine est le pays le plus peuplé du monde ».
« La persécution en Chine est d’une ampleur considérable », a indiqué M. Körper lors d’un entretien avec Epoch Times sur la place Kléber.
« Les victimes comprennent les Ouïghours, les Tibétains, les militants pour la démocratie, les chrétiens et les habitants de Hong Kong qui ont été visés par la loi sur la sécurité nationale. Enfin, il y a la persécution des pratiquants du Falun Gong. »
M. Körper a également noté que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999, mais qu’elle a « complètement disparu des médias occidentaux et chinois », alors qu’elle « se poursuit et qu’elle est encore plus grave aujourd’hui ».
« Où finira l’humanité ? »
Mme Sandra Génin, du Centre d’information sur le Falun Dafa (FalunInfo.net), était également présente.
Mme Génin pratique le Falun Gong depuis 23 ans. Elle a donné quelques explications sur le Falun Gong alors qu’elle s’adressait à un public sur la place.
« Pour les bienfaits physiques, nous faisons les 5 exercices doux. Pour ce qui est de l’esprit, nous suivons les principes moraux de vérité, de compassion et de tolérance dans notre vie quotidienne. Le Falun Gong nous apprend à devenir de meilleures personnes en adhérant à ces principes universels », a déclaré Sandra Génin.
Par cet événement, Mme Génin souhaite transmettre un message fort au monde entier : « Notre message est que chacun puisse voir que dans un monde comme celui-ci, où tout va si vite, il y a des gens qui essaient d’être de bonnes personnes en pratiquant le Falun Gong. Mais ils sont victimes de persécutions et de tortures qui aboutissent trop souvent à leur mort ».
« Si les choses continuent ainsi, où l’humanité finira-t-elle ? »
Le Parlement européen condamne la persécution du Falun Gong en Chine
Le Parlement européen a condamné à plusieurs reprises la persécution du Falun Gong en Chine par le PCC. Dans la « résolution du Parlement européen du 12 décembre 2013 sur le prélèvement d’organes en Chine », le Parlement a appelé à « la libération immédiate de tous les prisonniers de conscience en Chine, y compris les pratiquants du Falun Gong ».
Le 5 mai 2022, le Parlement européen a adopté une autre résolution, la « Résolution du Parlement européen sur les rapports relatifs à la poursuite du prélèvement d’organes en Chine », dans laquelle il « condamne fermement la pratique continue du prélèvement d’organes en République populaire de Chine » et souligne que « le prélèvement forcé d’organes est un crime contre l’humanité ».
Ces résolutions sont un appel clair au PCC pour qu’il mette fin à la persécution du Falun Gong en Chine.
En plus de condamner la persécution du Falun Gong, le Parlement européen a également pris des mesures pour sensibiliser le public à cette question. En 2016 et 2021, le Parlement a organisé des auditions sur le prélèvement d’organes en Chine. Lors de ces auditions, des pratiquants du Falun Gong victimes de persécutions ainsi que des experts en transplantation d’organes ont témoigné.
La condamnation par le Parlement européen de la persécution du Falun Gong est une étape importante dans la responsabilisation du régime chinois pour ses violations des droits de l’Homme.
Les passants s’opposent au génocide
Après avoir appris que le génocide des Falun Gong en Chine durait depuis 1999, Mme Tumelero Ilhem, une passante, a déclaré à Epoch Times : « Nous avons été très choqués. Nous avons été choqués et attristés. Nous ne pouvions pas croire qu’une telle chose se produise en Chine ».
« Nous nous opposons à ce comportement. Ils doivent cesser de faire cela en Chine. Nous vous soutenons de tout cœur, avec l’ensemble du peuple chinois. Nous demandons au chef du gouvernement chinois d’intervenir et de veiller à ce que certains des prisonniers détenus, ou d’autres ressortissants chinois, ne soient plus soumis à de tels mauvais traitements », a-t-elle affirmé.
Un jeune Camerounais, Christian (nom d’emprunt), a été informé de la persécution du Falun Gong par le PCC au moyen de tracts distribués par des pratiquants. Il avait étudié et lu l’histoire de la brutalité et de la répression dans son propre pays au milieu du 20e siècle.
« Lorsque je regarde cette persécution [par le PCC], je sais de quoi il s’agit. Je m’oppose à la persécution. Personne n’a le droit de persécuter un individu », a déclaré M. Christian.
« Cela [la persécution] doit être interdit parce que ce sont des gens comme vous et moi [qui sont persécutés] qui se sont assis aux Nations unies et ont écrit la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Chaque individu est libre, personne n’a le droit de persécuter les autres », a-t-il ajouté.
Il a déclaré qu’il voulait partager son message avec d’autres : « Nous devons protester. Nous devons nous tenir informés les uns les autres ».
L’événement a bénéficié d’une grande publicité à Strasbourg, les médias étant venus couvrir les activités. Le journal français DNA, qui dessert la région Alsace autour de Strasbourg, a également rendu compte de l’événement.
Les organisateurs espèrent que cette manifestation rappellera aux gens les souffrances physiques et mentales que subissent les pratiquants de Falun Gong en Chine, tout en éveillant dans le cœur de chacun un sentiment d’appréciation des valeurs de gentillesse et de bonté dans la vie.
Fengong et Phuong Hoang ont contribué à cet article.
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