Les premiers signes du zona et son traitement

Le zona est une infection virale qui provoque de graves douleurs nerveuses et peut potentiellement conduire à la cécité lorsqu’elle touche le visage.

Le zona résulte de la réactivation du virus varicelle-zona, responsable de la varicelle. Après la guérison de la varicelle, le virus reste dormant dans l’organisme pendant des années. Lorsque le système immunitaire est affaibli, le virus peut se réactiver et provoquer le zona. Les personnes âgées et les personnes dont le système immunitaire est affaibli sont particulièrement exposées. L’apparition du zona est un signe clair que le système immunitaire a commencé à s’affaiblir et nécessite une attention immédiate.

Signes précoces

Les premiers signes du zona peuvent être les suivants :

• Douleur et sensibilité localisées : elles se manifestent généralement d’un côté du corps, en suivant le trajet des nerfs. Elle est généralement ressentie sous les bras, sur le côté de la poitrine ou dans le dos.

• Démangeaison ou sensation de brûlure de la peau : cette sensation commence généralement quelques jours avant l’apparition de l’éruption cutanée et devient de plus en plus perceptible.

• Fatigue générale : certaines personnes peuvent éprouver un sentiment de faiblesse et de fatigue, parfois accompagné d’une légère fièvre et de maux de tête.

• Rougeur et gonflement localisés : la peau de la zone affectée peut apparaître rouge et gonflée.

Complications potentielles

Le zona peut entraîner diverses complications en fonction de la zone du corps touchée :

• Névralgie post-zostérienne : la douleur peut persister pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, après la disparition de l’éruption cutanée.

• Infections cutanées : si la zone cutanée touchée n’est pas correctement prise en charge, des infections bactériennes secondaires peuvent se développer.

• Lésions oculaires : le zona peut parfois apparaître autour des yeux, ce qui peut avoir un impact sur l’œil lui-même et endommager la cornée, ce qui peut entraîner une déficience visuelle ou la cécité.

• Perte d’audition : si le zona apparaît près de l’oreille, il peut affecter l’audition et entraîner une perte auditive.

• Lésions nerveuses : cette affection peut toucher les nerfs moteurs, entraînant une faiblesse musculaire, voire une paralysie.

Les complications susmentionnées sont également le résultat d’une réponse immunitaire chronique déclenchée par le virus du zona dans l’organisme.

Méthodes de traitement

Dans la pratique médicale actuelle, le traitement du zona vise principalement à soulager les symptômes pendant la phase aiguë, à accélérer la guérison et à réduire le risque de complications.

Des médicaments antiviraux comme le valaciclovir et le famciclovir sont couramment prescrits pour traiter le zona. S’ils sont pris dans les 72 heures suivant l’apparition de l’éruption cutanée, ces médicaments peuvent réduire de manière significative la gravité et la progression de la maladie.

En outre, des médicaments antidouleur tels que les opioïdes, les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les anticonvulsivants peuvent être prescrits pour gérer la douleur nerveuse.

Pour soulager la douleur localisée, des options comme les patchs à la lidocaïne et les crèmes à la capsaïcine peuvent être efficaces.

Efficacité du traitement par la MTC

Du point de vue de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), l’acupuncture est particulièrement efficace pour traiter le zona. Elle aide à soulager la douleur tout en favorisant la circulation sanguine et en améliorant le flux d’énergie dans le corps, réduisant ainsi l’inflammation.

En usage interne, la MTC prescrit des remèdes à base de plantes qui soulagent la douleur et améliorent la circulation sanguine, comme la décoction Huang-Lian Jie-Du. En application externe, des plantes comme le Bing Pian et la poudre de Sanqi peuvent être utilisées.

La recherche pharmacologique a montré que la décoction Huang-Lian Jie-Du peut être utilisée pour traiter une variété de conditions, y compris les allergies, l’inflammation, les troubles du système nerveux central, les infections bactériennes et fongiques, et les déséquilibres de la flore intestinale.

Étude de cas

Mme Wang, une femme de 67 ans, a développé un zona sous l’aisselle droite. Au début, elle pensait pouvoir le supporter, mais la situation s’est aggravée et la douleur est devenue intense. Après avoir consulté un médecin, elle a reçu un diagnostic de zona et découvert que son système immunitaire était affaibli. Wang a expliqué qu’elle avait récemment été en conflit avec sa fille, ce qui lui avait fait perdre le sommeil et manquer d’appétit. Cette situation durait depuis plusieurs mois.

Ce cas montre comment le stress émotionnel peut entraîner des carences nutritionnelles qui finissent par se manifester par des affections physiques, comme le zona.

Mme Wang s’est d’abord vu prescrire des médicaments antiviraux pour traiter l’infection virale, puis des anti-inflammatoires non stéroïdiens, comme de l’aspirine à faible dose, pour soulager la douleur. La phase aiguë de la maladie étant passée, le plan de traitement s’est recentré sur le rétablissement de la patiente. Grâce à l’acupuncture et aux plantes médicinales, les symptômes de Mme Wang se sont considérablement améliorés.

Elle se trouve actuellement dans la phase de suivi, avec une surveillance étroite de sa routine quotidienne, de son régime alimentaire et de son bien-être émotionnel. Le zona pouvant entraîner des complications neurologiques, affectant potentiellement l’audition, la vision et même les fonctions cérébrales, il est essentiel de surveiller attentivement l’apparition de tout signe de ces complications.

Gestion du régime alimentaire

Le maintien d’une alimentation équilibrée et d’une bonne hydratation est essentiel pour la prise en charge du zona. Un régime anti-inflammatoire peut contribuer à réduire l’inflammation et à renforcer le système immunitaire. Ce régime met l’accent sur les aliments riches en acides gras oméga-3, comme le poisson, les baies et les légumes verts à feuilles. Le régime méditerranéen est également une excellente option, car la recherche a démontré son potentiel anti-inflammatoire et ses avantages dans la modulation du microbiote intestinal et du système immunitaire.

Une supplémentation en vitamines B et C peut renforcer le système immunitaire et contribuer à la réparation des nerfs endommagés. La vitamine C est un micronutriment essentiel et un puissant antioxydant. Des études ont montré qu’elle soutient diverses fonctions cellulaires des systèmes immunitaires inné et adaptatif, renforçant ainsi les défenses immunitaires. En outre, la supplémentation en vitamine C peut aider à prévenir et à améliorer les infections respiratoires et systémiques.

Les vitamines B jouent un rôle crucial dans les systèmes nerveux central et périphérique. Une étude a montré qu’une combinaison spécifique de vitamines B1, B6 et B12 peut contribuer à soulager les douleurs nociceptives et neuropathiques, à améliorer la neuropathie et à renforcer le contrôle de la motricité.

Régulation émotionnelle

Un système immunitaire affaibli est souvent associé à un stress psychologique. Il est donc important de gérer régulièrement ses émotions, d’améliorer ses relations interpersonnelles et de dormir suffisamment. Des pratiques comme la méditation et la pleine conscience peuvent également être bénéfiques : ces techniques nous permettent d’aborder les problèmes et les conflits avec plus de sérénité, ce qui réduit considérablement le stress.

Une méta-analyse publiée dans la revue Clinical Psychology Review en 2022 indique que les interventions basées sur la pleine conscience peuvent réduire le stress psychologique et oxydatif, diminuer l’inflammation et renforcer la fonction immunitaire, améliorant ainsi les symptômes physiques liés à la maladie.

Note : Les méthodes de traitement peuvent varier selon les individus. Veuillez consulter un professionnel de la santé pour un plan de traitement spécifique.