Dans un entretien accordé au Parisien, le chef de l’État n’a pas mâché ses mots, en expliquant avoir « très envie », « d’emmerder les non-vaccinés ». Après avoir lancé ce pavé dans la mare, de vives réactions se sont fait entendre dans l’opposition.
Dans sa lutte contre la pandémie, le président de la République a expliqué, dans les colonnes du Parisien, comment réduire « une toute petite minorité qui est réfractaire », à savoir les non vaccinés. Il a confié vouloir les « emmerder », provoquant ainsi un tollé sur les réseaux sociaux de la part de personnalités politiques, mais également dans le débat sur le passe vaccinal à l’Assemblée nationale.
« Un irresponsable n’est plus un citoyen »
« Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale », a tout d’abord déclaré le chef de l’État, soulignant qu’« en démocratie, le pire ennemi, c’est le mensonge et la bêtise ». « On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage », a-t-il lancé. « Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien, là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc, on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça, la stratégie », a-t-il enfin dévoilé.
À partir du 15 janvier, les non vaccinés ne pourront donc plus aller au restaurant, boire un café, aller au théâtre ou encore au ciné. Emmanuel Macron ne s’est pas arrêté là, il a poursuivi en déclarant que les antivax « viennent saper ce qu’est la solidité d’une nation », ajoutant : « Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen. »
« Emmanuel Macron est indigne de sa fonction »
Plusieurs voix se sont fait entendre au sein de la classe politique, à commencer par Éric Zemmour qui a tweeté : « Président, j’arrêterai d’emmerder les Français. Le président sortant, lui, parle ouvertement d’emmerder une catégorie de Français. »
Marine Le Pen a également critiqué ces propos en soulignant qu’« un président ne devrait pas dire ça. » « Le garant de l’unité de la nation s’obstine à la diviser et assume vouloir faire des non-vaccinés des citoyens de seconde zone. Emmanuel Macron est indigne de sa fonction », a encore écrit sur Twitter la cheffe du Rassemblement national, candidate à la présidentielle. Elle s’est également exprimée au micro de BFMTV, signalant ce mardi soir à l’Assemblée nationale que le président avait fait une « faute politique et morale », indiquant que mener une guerre contre une partie des Français, « ce n’est pas de la franchise, c’est de la violence ».
« Est-ce un texte pour lutter contre la crise sanitaire ou un texte pour emmerder les Français ? »
Jean-Luc Mélenchon a lui aussi dénoncé un tel discours. « Le président maîtrise-t-il ce qu’il dit ? L’OMS dit ‘convaincre plutôt que contraindre’. Et lui ? ‘Emmerder davantage’. Consternant », a-t-il écrit sur Twitter. « Est-ce un texte pour lutter contre la crise sanitaire ou un texte pour emmerder les Français ? » s’est interrogée Valérie Rabault. La députée socialiste avait demandé une suspension de séance dans le débat sur le passe vaccinal à l’Assemblée ce mardi soir, mettant ainsi en pause l’examen du projet de loi sur le passe vaccinal.
L’ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira a elle aussi dénoncé les propos d’Emmanuel Macron, les jugeant « choquants et violents ». « Une fois de plus, le président sortant fait le choix du mépris, le choix de la fracture permanente du pays pour masquer ses échecs répétés dans la gestion de la crise sanitaire », a-t-elle déploré sur Twitter.
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