Un groupe de Républicains de la Chambre des représentants américaine a présenté vendredi un projet de loi visant à interdire aux citoyens chinois d’obtenir des visas d’étudiant pour les États-Unis, en invoquant des problèmes de sécurité nationale liés au Parti communiste chinois (PCC).
Le député républicain Riley Moore, siègeant pour la première fois à la Commission des finances, a présenté la loi « Halte à l’indiscrétion des communistes chinois en justifiant les garanties intellectuelles dans le monde universitaire » ou « Halte à la loi sur les VISA du PCC de 2025 ».
« Chaque année, nous permettons à près de 300.000 ressortissants chinois de venir aux États-Unis avec des visas d’étudiant. Nous avons littéralement invité le PCC à espionner notre armée, à voler notre propriété intellectuelle et à menacer la sécurité nationale », a déclaré M. Moore dans un communiqué transmis à Epoch Times.
À titre d’exemple, M. Moore a cité l’inculpation fédérale de cinq ressortissants chinois en octobre 2024, accusés d’avoir trompé les enquêteurs au sujet de leur passage sur un site militaire isolé dans le Michigan et d’avoir conspiré pour effacer des photos de leurs téléphones portables. Au moment de l’incident, les accusés étaient étudiants à l’université du Michigan dans le cadre d’un programme commun avec l’université Jiao Tong de Shanghai, basée en Chine.
« Le Congrès doit mettre fin à l’exploitation par la Chine de notre programme de visas pour étudiants. Il est temps de fermer le robinet et d’interdire immédiatement tous les visas d’étudiants accordés à des ressortissants chinois », a ajouté M. Moore.
Le projet de loi modifierait la loi sur l’immigration et la nationalité (INA : Immigration and Nationality Act) afin « d’interdire l’admission de ressortissants chinois en qualité d’étudiants non immigrés, et à d’autres fins ».
Il stipule qu’« un étranger qui est ressortissant de la République populaire de Chine ne peut se voir délivrer un visa ou se voir accorder le statut de non-immigrant […] dans le but de mener des recherches ou de suivre un programme d’études ».
Le projet de loi devrait avoir une incidence sur les visas délivrés aux étudiants universitaires, aux étudiants en formation professionnelle et aux visiteurs participant à des échanges.
Coparrains de la législation
Les coparrains de la législation sont les députés républicains Brandon Gill, Scott Perry et Addison McDowell.
« Le parti communiste chinois est fondamentalement opposé à nos valeurs américaines, et pourtant nous avons accordé des centaines de milliers de visas d’étudiant à des ressortissants chinois, dont beaucoup sont des espions financés par leur gouvernement », a déclaré M. Gill dans un communiqué transmis à Epoch Times.
M. Perry a déclaré à Epoch Times qu’il était « absurde » de permettre à un si grand nombre de ressortissants chinois de venir chaque année aux États-Unis pour « infiltrer les institutions universitaires américaines ».
M. McDowell a précisé que cette loi « comblait les lacunes face à cette menace pour la sécurité nationale et plaçait l’Amérique au premier plan ».
« Il est clair que la Chine profite de ces visas pour espionner notre armée, voler la recherche américaine et infiltrer nos universités. Trop c’est trop », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Avertissement du FBI
Le FBI avertit sur son site web que le régime communiste chinois « a historiquement parrainé l’espionnage économique » et qu’il utilise certains étudiants chinois, en particulier des étudiants de troisième cycle et des chercheurs post-doctorants qui étudient les sciences, l’ingénierie et les mathématiques, pour « opérer en tant que collecteurs non traditionnels de propriété intellectuelle ».
« La Chine est le principal contrefacteur de propriété intellectuelle au monde. Le coût annuel pour l’économie américaine des produits contrefaits, des logiciels piratés et du vol de secrets commerciaux se situe entre 225 et 600 milliards de dollars », indique le FBI.
En 2020, les procureurs fédéraux ont inculpé Ye Yanqing, lieutenant de l’Armée populaire de libération, pour avoir prétendument dissimulé la poursuite de son service militaire sur sa demande de visa J-1. Pendant son programme d’échange à l’Université de Boston, d’octobre 2017 à avril 2019, Mme Ye aurait continué à mener à bien de « nombreuses missions » pour l’armée chinoise, notamment en récupérant des renseignements militaires américains et en envoyant des documents américains en Chine.
En décembre de l’année dernière, Wen Shenghua, un ressortissant chinois qui avait dépassé la durée de validité de son visa d’étudiant, a été arrêté en Californie pour des allégations d’exportation de cargaisons d’armes à feu, de munitions et d’autres articles militaires vers la Corée du Nord.
Le régime chinois surveille également les étudiants chinois et les mobilise par l’intermédiaire de l’Association des étudiants et des universitaires chinois (CSSA : Chinese Students and Scholars Association), qui est contrôlée par le Département du travail du Front uni, indique le Département d’État américain sur son site web. Ce département supervise un réseau tentaculaire d’agences et d’organisations chargées de mener à bien les activités d’influence et les opérations de renseignement du régime chinois.
Certaines CSSA aux États-Unis ont ouvertement déclaré qu’elles étaient dirigées, soutenues ou financées par leurs consulats chinois locaux. Ces groupes d’étudiants sont également connus pour leurs tentatives d’annulation d’événements ou de discours organisés par des groupes dissidents étrangers dans des écoles américaines.
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