Les spécialistes demandent aux autorités américaines d’expliquer pourquoi elles ont, à plusieurs reprises, déprécié le rôle de l’immunité naturelle au profit des vaccins Covid‑19. Ils soupçonnent l’influence financière des fabricants de vaccins.
Alors que le Dr Rochelle Walensky et d’autres hauts fonctionnaires fédéraux promouvaient les vaccins, l’immunité naturelle était décrite comme inférieure. Or, de nombreuses études démontrent le contraire, notent les spécialistes dans un nouveau document.
Le Dr Walensky, à la tête des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), ainsi que l’agence sanitaire elle‑même, ont, à plusieurs reprises, exhorté les personnes ayant une immunité naturelle à se faire vacciner. Pourtant bien des études montrent que l’immunité post‑infection confère une protection importante et durable.
En 2021, dans des communiqués de presse et des déclarations à la télévision, le Dr Walensky mettait en avant des articles de synthèse publiés par les CDC. Un de ces articles concluait que la vaccination après infection améliorait la protection contre le Covid. Un autre, que la protection conférée par le vaccin était supérieure à l’immunité naturelle. Cependant, selon les spécialistes, une étude plus exhaustive a été publiée par la suite, mais elle n’a pas été promue, ni par le Dr Walensky, ni par les CDC.
Récemment Epoch Times a révélé que le Dr Walensky et quelques autres ont tenu une réunion secrète pour éventuellement dispenser d’obligation vaccinale les personnes naturellement immunisées. Ils ont finalement décidé de ne pas le faire.
« Ce qui est surprenant et stupéfiant, c’est que ces scientifiques de haut niveau nient de facto l’immunité naturelle ou l’immunité développée en contractant le Covid », explique pour Epoch Times Martin Kulldorff, épidémiologiste en congé de l’université de Harvard.
Le Dr Kulldorff est membre du Norfolk Group, qui a publié un nouveau document intitulé « Questions pour une commission sur le Covid‑19 », à l’attention de décideurs et de responsables politiques en mesure d’interroger le Dr Walensky et d’autres individus ayant influencé la gestion américaine de la pandémie. Le groupe espère qu’une commission sur le Covid‑19 sera convoquée pour évaluer les faits.
Une audience est prévue le 8 février. La commission de l’énergie et du commerce de la Chambre des représentants doit interroger le Dr Walensky, le commissaire de la Food and le Drug Administration (FDA), Robert Califf, et plusieurs autres responsables de la santé.
Le représentant Chip Roy (Parti républicain‑Texas), qui a accueilli le Dr Kulldorff et d’autres spécialistes lors d’une audition en 2022, a décrit le document en ces termes : « [C’est une] lecture indispensable pour les médecins qui se sont battus sans relâche pour connaître la vérité sur le Covid et notre gestion du virus. » Il a réclamé la tenue d’autres auditions sur la gestion de la pandémie.
Sont également membres du Norfolk Group, le Dr Jay Bhattacharya, épidémiologiste de l’Université de Stanford ayant cosigné La déclaration de Great Barrington avec le Dr Kulldorff, Leslie Bienen, professeure à l’OHSU-Portland State School of Public Health, et Steven Templeton, expert en immunologie à l’Indiana University School of Medicine.
« Nous avons rassemblé les preuves détaillées qui étaient disponibles tout au long de la pandémie, et nous avons documenté les cas où les agences sanitaires, les responsables [de la santé] et les hommes politiques américains ont ignoré ou supprimé les discussions sur ces preuves », a écrit le Dr Templeton sur son blog.
Selon le Dr Kulldorff, la position selon laquelle l’immunité naturelle offre une protection moindre à celle conférée par la vaccination a conduit à de nombreuses autres mesures sanitaires erronées, y compris les confinements et le fait de maintenir les écoles fermées.
Les CDC n’ont pas répondu à une demande de commentaire.
Les CDC et la FDA ont reçu des fonds de Pfizer et d’autres fabricants de vaccins.
« Y avait-il un conflit d’intérêt lorsque les décideurs des CDC remettaient en question le rôle de l’immunité acquise par l’infection dans la protection contre les formes graves de Covid‑19 ? » questionne le document.
La protection des aînés : un fiasco
Les aînés sont plus vulnérables au Covid‑19. Ce fait, conjugué aux impacts négatifs des politiques de confinement, a motivé La Déclaration de Great Barrington. Cette dernière demandait une « protection ciblée » des personnes les plus vulnérables face à la maladie, tout en permettant aux personnes peu touchées « de vivre leur vie normalement et de développer une immunité au virus par l’infection naturelle ».
Le document a suscité l’opposition farouche d’un grand nombre de spécialistes, dont le Dr Walensky, qui était, à l’époque, membre de la Harvard Medical School. En réponse à La Déclaration de Great Barrington, le Dr Walensky a signé un document déclarant : « Toute stratégie de gestion de la pandémie reposant sur l’immunité naturelle découlant des infections par le Covid‑19 est défectueuse (…), il n’y a aucune preuve qu’une infection naturelle induit une immunité protectrice durable contre le SRAS-COV-2″. Le Dr Anthony Fauci, partisan du confinement, s’est également prononcé contre cette stratégie.
Selon le Norfolk Group, il convient de se demander pourquoi les politiques promues par le Dr Fauci et d’autres n’ont pas réussi à protéger les aînés ni les autres personnes vulnérables.
Environ 40% des décès aux États‑Unis attribués au Covid‑19 concernaient des résidents d’USLD (unités de soins de longue durée) telles que les maisons de retraite.
« Bien que cela soit en partie dû à la fragilité et au déclin de la santé des résidents des maisons de retraite, le taux de mortalité élevé est également dû à l’incapacité de limiter la transmission par les autres résidents, le personnel et les visiteurs », déclare le groupe.
Le groupe réclame une enquête sur les raisons pour lesquelles les gouverneurs de certains États, dont New York, ont autorisé les résidents infectés à quitter l’hôpital pour retourner dans ces maisons, et sur les raisons pour lesquelles les membres du personnel migraient parfois d’un établissement à l’autre, même au plus fort de la pandémie.
Les responsables américains ont refusé d’enquêter sur les États en question. Dans le cas de l’État de New York, un groupe de travail a pourtant déclaré (pdf) qu’il existait des « analyses crédibles » selon lesquelles les mesures prises concernant les maisons de retraite « avaient conduit à un certain nombre de décès supplémentaires ». Pendant la pandémie, les maisons de retraite de l’État de New York n’étaient pas autorisées à refuser le retour des résidents atteints de Covid.
Encourager les établissements à embaucher du personnel naturellement immunisé aurait permis de réduire les taux d’infection et donc de transmission, selon le Norfolk Group. Au lieu de cela, les autorités fédérales ont imposé à ces établissements l’obligation vaccinale sans prendre en considération l’immunité naturelle. Cette obligation est une des rares mesures sanitaires encore en vigueur à ce jour.
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