La gauche aime traiter de luddites (ces gens qui n’ont de cesse de critiquer les innovations technologiques) tous ceux qui sont sceptiques à l’égard des voitures électriques. Pourtant, force est de constater que rendre un produit existant moins efficace et plus cher à la fois ne correspond pas vraiment à ce que l’on peut attendre de l’innovation.
Même les prétendues améliorations et autres avancées technologiques que les fabricants de VE vantent tant dans leurs publicités sont des caractéristiques qui existent déjà dans les véhicules à essence ou diesel. Leur seul avantage serait d’apporter une technologie de soutien, à condition qu’elles soient à la hauteur de leurs promesses.
C’est pour cela qu’il n’y a pas de véritable « marché émergent » des VE dans nos pays. Leur visibilité, en réalité, est le fait des politiques industrielles qui soutiennent les VE : l’État en achète, fait leur propagande, les subventionne, les soutient, leur accorde des prêts financés par le contribuable etc. La « révolution » verte n’est rien d’autre qu’un projet technocratique piloté par l’élite et imposé d’en haut.
Il est de plus en plus évident que la seule raison pour laquelle les grands constructeurs automobiles investissent autant dans le développement des VE vient du fait que les gouvernements occidentaux ont prévu d’imposer des limites arbitraires à la production de voitures à combustion.
Pour ne citer que les États-Unis, Biden a signé un décret en 2021 qui impose que la moitié des nouveaux véhicules vendus en 2030 ne produisent pas d’émissions polluantes. Pire, la Californie promet de bannir les moteurs à combustion de l’intégralité de son parc automobile d’ici une dizaine d’années. Les constructeurs automobiles n’ont donc d’autre choix que d’adopter des modèles économiques faussés face à ces théories qui prétendent savoir de quoi les marchés de demain seront fait.
Mais dans la réalité économique du présent, Ford a prévu qu’elle allait perdre 3 milliards de dollars sur les véhicules électriques en 2023, pour un total de 5,1 milliards de dollars sur deux ans. En 2021, l’entreprise a vraisemblablement perdu 34.000 dollars pour chaque véhicule électrique produit. Cette année, ce sera 58.000 dollars par véhicule électrique. Dans un monde normal, Ford déciderait de considérablement revoir à la baisse sa production de véhicules électriques, au lieu de ça elle l’augmente. Les Américains feraient bien de s’en souvenir la prochaine fois qu’on leur demandera de renflouer les caisses des constructeurs automobiles.
A moins que ce ne soit déjà le cas. Récemment, le département américain de l’énergie a prêté à Ford – qui, ne l’oublions pas, perd des dizaines de milliers de dollars pour chaque VE vendu – pas moins de 9,2 milliards de dollars supplémentaires, grâce à l’argent du contribuable, pour un projet de batteries en Corée du Sud. Quelle banque saine d’esprit ferait une chose pareille? D’ailleurs, le coût des batteries des véhicules électriques a augmenté au cours des dernières années.
Ford veut croire que ces pertes initiales font partie d’une « mentalité de start-up ». En réalité, on continue à vouloir nous convaincre que les VE sont une bonne idée alors qu’ils relèvent probablement d’une vision inférieure. Mais l’alarmisme sur le climat couplé à un romantisme déplacé sur les emplois « manufacturiers » ont rendu le public plus réceptif à ce genre de gâchis.
Dans le monde réel, il y a Lordstown. En 2019, après que General Motors (GM) – qui perd également de l’argent sur chaque VE vendu – a fermé son usine de Lordstown, dans l’Ohio, le président de l’époque, Donald Trump, a fait pression publiquement sur le géant de l’automobile pour qu’il rectifie la situation. La PDG a alors débloqué 40 millions de dollars et a crée Lordstown Motors, une nouvelle entreprise spécialisée dans les véhicules électriques. Ainsi l’usine a été modernisée. L’Ohio a alors décidé d’accorder 60 millions de dollars supplémentaires à GM.
La couverture médiatique était élogieuse. Par la suite Biden a signé un décret « Achetez américain », et a promis de remplacer l’ensemble du parc automobile fédéral américain par des véhicules électriques, et les actions de Lordstown ont grimpé en flèche.
Pourtant, au début de cette année, Lordstown n’avait produit que 31 véhicules en tout et seuls six d’entre eux ont été vendus à des consommateurs réels. (La plupart ont fait l’objet de rappel). L’action se négociait à peine à 1 dollar. Puis le géant du financement de la technologie Foxconn a retiré ses 170 millions de dollars et la semaine dernière, l’entreprise déposait le bilan.
Sans l’aide massive de l’État, les VE sont un marché de niche pour gens riches aimant donner des leçons de vertu aux autres. Et même avec les aides cela reste un marché pour gens riches. Une étude récente de l’université de Californie-Berkeley a révélé que 90 % des crédits d’impôt pour les VE sont accordés aux personnes dont les revenus sont les plus élevés. La plupart des VE sont achetés par des personnes à hauts revenus qui aiment l’aspect et la sensation d’une Tesla. Et c’est très bien ainsi. Je ne veux empêcher personne de posséder la voiture de son choix. C’est juste que je ne veux pas contribuer à son financement.
Vraiment, pourquoi les familles des classes moyennes se détourneraient-elles d’une très bonne voiture à essence ou diesel qui peut être alimentée (la plupart du temps) à peu de frais et conduite sur pratiquement n’importe quelle distance, dans n’importe quel environnement et à n’importe quel moment de l’année ? Nous n’avons pas besoin de lithium.
Les alarmistes du climat peuvent bien croire que les VE vont sauver la planète, si ça leur chante. Pourtant le bien fondé des VE est très discutable. La majeure partie de l’énergie qui les alimente provient de combustibles fossiles. La fabrication d’un VE n’a qu’un effet positif négligeable sur l’environnement, si tant est qu’il y en ait un.
Et le fait est que si les VE étaient plus efficaces et nous faisaient économiser de l’argent, comme le prétendent les écologistes et les politiciens, les consommateurs n’auraient pas besoin d’être contraints à les utiliser et les entreprises n’auraient pas besoin d’être soudoyées pour les produire.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.