Une ligne droite lie l’eugénisme au transhumanisme en passant par l’infanticide. Tous trois sont l’œuvre du diable dans le monde matériel.
Explorons la question.
Le bien contre le mal
Depuis les temps bibliques jusqu’à aujourd’hui, se déploie une bataille entre le bien et le mal à travers les siècles. D’un côté, ceux qui croient en une puissance supérieure. Ils estiment que l’homme a été créé à l’image de Dieu. Pour eux, il s’agit d’une constante inaltérable avec laquelle on ne joue pas et que l’homme ne peut corrompre. Ces personnes croient en une nature humaine immuable, constante au fil des millénaires. Ce n’est qu’en se tournant vers Dieu que l’humanité peut améliorer sa condition.
Dans l’autre camp, ceux qui nient l’existence de Dieu. Ils estiment que l’homme est l’intelligence suprême. Il est maître de sa destinée. Il est malléable et peut être façonné par la science. Pour eux, l’être humain peut évoluer vers une version supérieure de lui-même, grâce à une planification et à l’expérience acquise au fil du temps des « meneurs naturels ». Pour eux, les contraintes morales ou religieuses n’ont pas à guider les pratiques destinées à faire évoluer l’humanité vers une vision future conçue et changeante.
Pour beaucoup dans le premier camps, la bataille qui se joue actuellement est celle du « bien contre le mal ». Depuis des millénaires, l’humanité débat, définit et redéfinit le « bien ». Les anciens définissaient le bien en termes de « normal contre différent », « connaissance contre ignorance ». Plus tard, les termes de la loi et de la justice ont défini le « bien et le mal ». Les sociétés et les nations se sont organisées autour de ces concepts.
À travers les âges, de nombreuses cultures ont élaboré leur définition du « mal ». Le dictionnaire définit aujourd’hui le mal comme « moralement incorrect ou mauvais, immoral, méchant ». À un niveau personnel, la plupart d’entre nous avons une compréhension innée de ce que signifie le mal. Pour certains, il s’agit de « conscience ». Les personnes du second camp estimant que l’homme est l’être suprême portent elle aussi en elles les vestiges d’une conscience héritée de la religion et de l’expérience.
Les nations sont organisées de manière à refléter, surveiller et contrôler les normes culturelles des personnes gouvernées. La logique veut que les gouvernements appliquent et fassent respecter les normes culturelles d’un cadre philosophique façonné, en partie, par leurs religions respectives et diverses idéologies développées et expérimentées au fil des siècles. Il peut s’agir de la monarchie, du marxisme, du fascisme, du socialisme, du communisme, du capitalisme, du patriarcat, de l’oligarchie, de l’héritage platonicien, etc.
L’humanité transformable des sociétés athées
Les idéologies totalitaires qui ont été développées et appliquées au cours du 20e siècle (en particulier le fascisme et le communisme) ont nié l’existence de Dieu. Cela a permis aux États d’appliquer ces idéologies sans être limités par les contraintes religieuses ou morales, de développer et de façonner leur version de « l’homme moderne ».
Voici quelques exemples de ces perversions de l’humanité :
Herrenvolk (la « race supérieure » de l’Allemagne nazie)
Les nazis étaient obsédés par les théories raciales. Cela a conduit à un système de classification raciale pseudo-scientifique selon lequel les « Aryens » (personnes d’origine allemande et nordique) étaient considérés comme la « race supérieure » au sommet d’une pyramide humaine. Ainsi, selon les termes nazis, ces derniers étaient destinés à « gouverner le monde », alors que les juifs étaient considérés comme étant au plus bas niveau de la hiérarchie.
Ces concepts ont façonné la société nazie et l’ont organisée de manière à développer et promouvoir ceux qui avaient le sang aryen le plus « pur » aux dépens de ceux des rangs inférieurs. Par exemple, le programme des Hiltlerjugend, les « jeunesses hitlériennes ». Les garçons étaient organisés en différentes sections et apprenaient les principes nazis. Deux programmes parallèles, destinés aux filles, avaient aussi un but d’endoctrinement, soit la Jungmädelbund, « l’association des jeunes filles allemandes », pour celle âgée de 10 à 14 ans, et la Bund Deutscher Mädel ou BDM, la « ligue des jeunes filles allemandes », destinée aux adolescentes de 14 à 18 ans. Cette dernière était axée sur « la camaraderie, les devoirs domestiques et la maternité ».
L’Homo Sovieticus
L’homme soviétique devait être la preuve ultime que le communisme « fonctionnait » et que l’humanité pouvait évoluer pour le mieux (selon la définition des communistes) sans l’aide de Dieu. Les communistes russes ont tenté de façonner la conscience individuelle et les pratiques sociales de manière à ce que le peuple se conforme à la vision marxiste du « citoyen parfait ».
Les Soviétiques ont fait des recherches sur la télépathie, des simulations cybernétiques et ont testé l’hypnose de masse par le biais de la télévision pour contrôler l’esprit des citoyens. Ils ont été les précurseurs des « psychoses de masse » créées par la gauche et les mondialistes d’aujourd’hui.
L’homme communiste chinois
Depuis des décennies, le Parti communiste chinois (PCC) contrôle l’éducation en Chine et endoctrine les élèves de tous les âges à l’idéologie, aux principes, à l’histoire, aux théories raciales, aux aspirations du PCC, etc. Il s’agit en premier lieu de conditionner l’ensemble de la population chinoise à accepter le contrôle du PCC dans tous les aspects de la société.
Le dirigeant du PCC, Xi Jinping, a déclaré en 2019 : « Nous devons (…) renforcer l’adhésion politique des jeunes, les guider pour qu’ils soutiennent volontairement la direction du Parti, qu’ils écoutent le Parti et suivent le Parti. »
Le PCC surveille de près le respect de ses directives par tous les citoyens chinois et parallèlement il pousse l’ensemble du monde vers le contrôle social. Éduquer, surveiller, contrôler et discipliner : voilà le monde idéal des communistes chinois, avec des citoyens parfaitement dociles.
L’humanité sous contrôle
Les théories du 19e siècle ont porté leurs fruits empoisonnés aux 20e et 21e siècles. Les théories de Karl Marx ont donné naissance au Manifeste du parti communiste. Aujourd’hui encore, les adhérents anti-religieux du Manifeste prolifèrent de par le monde. La théorie de l’évolution de Darwin a donné naissance à l’eugénisme, défini par le National Human Genome Research Institute (NHGRI), un des 27 instituts des National Institutes of Health (NIH), comme « une théorie immorale et pseudo-scientifique prétendant qu’il est possible de perfectionner des personnes et des groupes grâce à la génétique et les lois scientifiques de l’hérédité ». De la même manière, la théorie de l’éducation progressive de John Dewey hante, encore aujourd’hui, le système d’éducation public américain.
L’eugénisme est particulièrement pervers. Parmi ses adhérents figurent les nazis et des Américains affiliés à la Population Society, au Committee on Eugenics, qui étudiait la reproduction humaine sélective et restrictive, ainsi qu’à l’American Eugenics Society.
L’ancien président américain Franklin D. Roosevelt a lui-même promu le sympathisant nazi et eugéniste Franklin Osborn à des postes de haut niveau au sein du gouvernement, notamment en tant que président du Civilian Advisory Committee on Selective Service, président du Army Committee on Welfare and Recreation et chef de la Morale Branch of the War Department.
Les nazis ont instrumentalisé l’idéologie eugéniste pour justifier la stérilisation et, finalement, l’élimination des « indésirables », notamment les juifs, les homosexuels, les gitans, les Slaves et autres. Les théories eugénistes sont directement à l’origine du génocide nazi ayant fait des millions de victimes en Europe dans les années 1930 et 1940.
L’eugénisme a également servi de base à l’application de lois sur la stérilisation aux États-Unis dans plus de 30 États. Certaines de ces lois sont demeurées en vigueur jusque dans les années 1980, selon le National Human Genome Research Institute (NHGRI). Plus de 60.000 individus considérés comme des « idiots », des « crétins », des « débauchés » (femmes) ou des « faibles d’esprit » ont été stérilisés aux États-Unis au 20e siècle.
Les eugénistes ont aussi été très influencés par Margaret Sanger. Margaret Sanger, elle-même eugéniste et raciste, a fondé la Birth Control League (1921) et l’association qui lui a succédé, le Planned Parenthood (1942). Mme Sanger a soutenu plusieurs initiatives eugénistes, telles que la stérilisation des personnes souffrant de handicaps mentaux et physiques, la ségrégation dans des « camps de concentration » des criminels indésirables (par exemple, les prostituées, les indigents, les toxicomanes et les chômeurs), et l’éducation obligatoire au contrôle des naissances pour les mères atteintes de maladies graves (« le choix » n’étant pas une option).
Margaret Sanger a également mené une autre initiative, le « Negro Project », un programme de contrôle des naissances ciblant les quartiers à prédominance noire. Son objectif, révélé plus tard dans une lettre privée datée de décembre 1939 : « Nous ne voulons pas que le monde comprenne que nous voulons exterminer la population noire. »
Le Planned Parenthood était, bien sûr, une des principales organisations ayant milité pour l’adoption de l’arrêt Roe v. Wade en 1973. Cette décision de la Cour suprême des États-Unis affirmait que le droit d’une femme à l’avortement était implicite dans le droit à la vie privée protégé par le 14e amendement de la Constitution américaine. Pour plaider leur cause, ses défenseurs ont d’abord affirmé que les avortements ne devaient être pratiqués que dans de rares cas, tels que le viol, l’inceste ou pour sauver la vie de la mère.
Une fois les cliniques d’avortement du Planned Parenthood financées par le gouvernement fédéral, les partisans de l’avortement, encouragés par ces mêmes fonds fédéraux, ont repoussé les limites de ce qui était considéré comme acceptable pour un avortement, allant « du premier trimestre » jusqu’à la pratique funeste des « avortements par naissance partielle », c’est-à-dire qu’on fait une pause durant un accouchement, et tandis que l’enfant est en train de sortir, on le tue avec un coup de ciseaux dans le cou. C’est ainsi que des avortements dits « thérapeutiques » ont évolué vers des infanticides, des meurtres barbares d’enfants.
Il convient de relever que les nazis d’Adolf Hitler ont été accusés, à juste titre, d’avoir commis un génocide en tuant 6 millions de juifs pendant l’Holocauste. De même, la Chine communiste est accusée de génocide à l’encontre de 2 millions de Ouïghours dans la province du Xinjiang. Toutefois, ces chiffres ne sont rien en comparaison des 63 millions d’enfants avortés aux États-Unis depuis l’adoption de la loi Roe v. Wade en 1973. Ce chiffre inclut plus de 19 millions de bébés noirs avortés. Il s’agit là d’un véritable génocide, dont la philosophie sous-jacente est totalement perverse, l’eugénisme ayant été transformé en infanticide.
Le mouvement transhumaniste, une théorie selon laquelle l’évolution humaine peut être accélérée par le biais des technologies avancées, est le plus récent effort mis en œuvre par le camp antireligion pour changer le cours naturel de l’humanité. Cette théorie est en réalité un détournement de l’eugénisme, car il vise à « améliorer » l’espèce humaine par l’ajout de technologies biologiques et physiques (mécaniques et bio-mécaniques) avancées ou, comme l’explique l’Encyclopédie Britannica, « à augmenter ou à accroître la réceptivité sensorielle humaine, les habiletés émotionnelles ou cognitives, à améliorer substantiellement la santé humaine ainsi qu’à prolonger l’espérance de vie ».
En bref, l’objectif est de créer des surhommes qui vivront éternellement. Tout comme l’eugénisme, il ne s’agit pas de sélection naturelle, mais d’une mise en œuvre sélective par et pour ceux qui sont prêts à payer le prix (et à devenir des expériences). Aucune limite à l’expérimentation ni contrainte éthique ne s’applique à l’utilisation de ces technologies.
Réflexions finales
Dieu contre l’homme. Le bien contre le mal. L’éternel combat.
D’abord l’eugénisme, puis l’avortement sans contrainte et l’infanticide. Aujourd’hui, voilà une nouvelle porte qui s’ouvre avec le transhumanisme. Quelle évolution du mal ! Aucune de ces idéologies n’a de balises morales, éthiques ou religieuses – toutes sont arbitraires, déterminées par ceux qui détiennent le pouvoir politique.
L’administration Biden a préparé le terrain pour le transhumanisme en signant, le 12 septembre, le « décret sur l’avancement de la biotechnologie et de la biofabrication pour une bioéconomie américaine durable, sûre et sécurisée ». Nous voilà en route vers le « meilleur des mondes » – non sans une certaine inquiétude !
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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