Un ancien directeur de Huawei en Pologne, accusé dans ce pays d’espionnage au profit de Pékin, a clamé son innocence, dans une déclaration publiée mardi sur le site d’information Onet.pl.
« A la suite de mon arrestation, le 8 janvier 2019, sous l’accusation prétendue d’espionnage au détriment de la Pologne, je déclare fermement que je suis innocent », peut-on lire dans ce texte signé par cet homme identifié comme Weijing W. L’ensemble de l’enquête étant classée secrète par la justice polonaise, ni Weijing W. ni son avocat ni le parquet n’ont droit d’en dévoiler quoi que ce soit.
« Après avoir pris connaissance de l’ensemble du dossier dans cette affaire, j’ai pourtant le droit d’estimer que mon inculpation reste terriblement préjudiciable et sans aucun fondement », affirme l’homme d’affaires qui, depuis, a été licencié par Huawei. « Je n’ai jamais eu de contact, et n’ai certainement jamais collaboré avec un service d’espionnage quelconque, et notamment chinois », insiste-t-il.
Weijing W. raconte longuement son parcours professionnel, depuis son « petit village dans la province de Hebei » dans le nord-est de Chine, via l’Université de langues étrangères à Pékin, le commerce de cosmétiques, d’ambre et de vin, jusqu’au consulat de Chine à Gdansk, dans le nord de la Pologne, avant d’être embauché par Huawei. Weijing W. clame aussi l’innocence de son dernier employeur.
« Autant que je sache, Huawei est innocent et toutes les opinions négatives formulées à son encontre dans le contexte de mon arrestation, sont sans fondement », souligne-t-il. La semaine dernière, la Pologne a entamé l’inventaire des équipements fournis par le géant chinois, avant tout dans les télécommunications. Ce contrôle concerne aussi bien les équipements déjà en service que ceux destinés au futur réseau 5G, selon le délégué gouvernemental à la cyber-sécurité Karol Okonski.
Selon M. Okonski, le ministère de l’Economie numérique est en train d’analyser les risques liés aux équipements de Huawei, évoqués en Pologne et dans d’autres pays membres de l’Otan et de l’UE. Le groupe chinois est mis à l’index dans plusieurs pays. Une importante responsable de Huawei au Canada a été arrêtée à la demande des Etats-Unis, qui la soupçonnent d’avoir tenté de contourner les sanctions contre l’Iran.
Outre Weijing W., le service de sécurité intérieure polonais ABW a arrêté au même moment un Polonais, ancien membre d’ABW et employé de la branche polonaise du groupe français de télécommunications Orange, Piotr D., sous la même accusation.
D.C avec AFP
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