Le monde est confronté à un « danger nucléaire jamais vu depuis l’apogée de la guerre froide », et l’humanité n’est qu’« à une erreur de calcul de l’anéantissement nucléaire », a averti le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.
Le secrétaire général des Nations unies (ONU) a lancé ce sévère avertissement lundi à New York, lors de l’ouverture de la dixième conférence d’examen du Traité de non‑prolifération nucléaire (TNP) pour les pays signataires.
Au cours de la conférence, M. Guterres a souligné certains des défis actuels auxquels sont confrontées la paix et la sécurité mondiale. Selon lui, le monde est soumis à des tensions accrues en raison des problèmes liés au changement climatique des conflits dans le monde, des violations des droits de l’homme et de l’impact continu de la pandémie de Covid‑19.
« Les tensions géopolitiques atteignent de nouveaux sommets. La concurrence l’emporte sur la coopération et la collaboration. La méfiance a remplacé le dialogue et la désunion a remplacé le désarmement. Les États cherchent une fausse sécurité en stockant et en dépensant des centaines de milliards de dollars pour des armes apocalyptiques qui n’ont pas leur place sur notre planète. »
« Nous avons eu une chance extraordinaire jusqu’à présent. Mais la chance n’est pas une stratégie. Elle n’est pas non plus un bouclier contre les tensions géopolitiques qui débouchent sur un conflit nucléaire. »
Le chef de l’ONU a rappelé que près de 13.000 armes nucléaires sont actuellement détenues dans les arsenaux du monde entier.
« Aujourd’hui, l’humanité n’est qu’à un malentendu près, à une erreur de calcul près de l’anéantissement nucléaire », a‑t‑il lancé avant d’exhorter les nations à « mettre l’humanité sur une nouvelle voie vers un monde exempt d’armes nucléaires ».
Le TNP est un traité international entré en vigueur en 1968, quelques années après la crise des missiles de Cuba. Il vise à réduire les armes nucléaires et la technologie des armes dans le monde.
Un traité plus que jamais nécessaire
Au total, 191 États ont adhéré au traité, dont les cinq plus grandes puissances nucléaires.
Cependant, l’Inde, Israël, la Corée du Nord et le Pakistan ne l’ont pas ratifié et sont soupçonnés d’abriter, dans certains cas, d’énormes quantités d’armes nucléaires.
La révision du traité a lieu tous les cinq ans, mais elle a été retardée en 2020 en raison du Covid‑19. Elle se déroulera jusqu’au 26 août de cette année.
Lundi, António Guterres a souligné l’importance du TNP, affirmant qu’il était « plus nécessaire que jamais » et que son examen offrait une chance de « mettre l’humanité sur une nouvelle voie vers un monde exempt d’armes nucléaires ».
Il a également cité la guerre de la Russie en Ukraine et les tensions dans la péninsule coréenne et au Moyen‑Orient.
Les pays doivent également « travailler sans relâche » vers l’objectif d’élimination des armes nucléaires, a déclaré le chef de l’ONU, notant que cela commence par un engagement à en réduire le nombre.
L’examen du traité qui a débuté lundi survient après la diffusion par la ville de New York, le mois dernier, d’un message d’intérêt public informant les habitants sur ce qu’ils doivent faire en cas d’attaque nucléaire.
Bien que les responsables affirment que la probabilité d’un incident nucléaire à New York ou à proximité est très faible, ils estiment qu’il est important pour les habitants de savoir assurer leur sécurité.
D’autre part, lundi, le président russe Vladimir Poutine a écrit une lettre à la conférence du TNP, affirmant qu’une guerre nucléaire ne devrait jamais être autorisée.
« Il ne peut y avoir de gagnants dans une guerre nucléaire et elle ne doit jamais être déclenchée, et nous défendons une sécurité égale et indivisible pour tous les membres de la communauté mondiale », a‑t‑il écrit.
Au début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février, Poutine avait fait référence au vaste arsenal d’armes nucléaires de Moscou et avait prévenu l’OTAN et les États‑Unis de ne pas intervenir.
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