Marine Le Pen se fera pour sa campagne présidentielle l’avocate des « libertés », affirme-t-elle dans un entretien au Figaro diffusé mercredi soir, en proposant notamment de nationaliser les autoroutes et de privatiser l’audiovisuel public afin de favoriser le pouvoir d’achat.
« Libertés, libertés chéries ! », expression inspirée du sixième couplet de La Marseillaise, sera aussi le slogan de campagne de la candidate à l’Élysée, selon une première affichée dévoilée dans le même quotidien.
La présidente du Rassemblement national fait sa rentrée politique ce week-end à Fréjus (Var), où elle transmettra la présidence du Rassemblement national (RN) à son numéro deux Jordan Bardella, le temps de sa campagne présidentielle.
« Ni de droite, ni de gauche »
Elle y présentera aussi quelques membres de son équipe de campagne, qui sera conduite par l’ancien préfet Christophe Bay, secondé par Jean-Philippe Tanguy, transfuge de Debout la France. L’ancien présentateur de LCI Philippe Ballard en sera le directeur de la communication.
« S’il est une liberté capitale, c’est celle de jouir des fruits de son travail et donc de ne pas voir son pouvoir d’achat dégradé », estime la présidente du Rassemblement national, qui fait sa rentrée politique ce week-end à Fréjus (Var).
Redisant n’être « ni de droite, ni de gauche », elle propose pour préserver le pouvoir d’achat « la nationalisation des autoroutes », qui sont à ses yeux « une véritable spoliation des Français ». « Cela permettra de faire baisser de 10 à 15% le prix des péages, de livrer un milliard et demi d’euros par an au budget de l’État et ainsi permettre la mise en œuvre de politiques de réaménagement du territoire », soutient-elle.
La candidate RN envisage également « la privatisation de l’audiovisuel public », dont il est selon elle « de plus en plus difficile de distinguer la spécificité », afin de rendre « immédiatement 2,8 milliards de redevance » aux Français.
« Nous sommes une grande démocratie, a-t-on encore besoin d’un audiovisuel public de cette taille ? », demande Marine Le Pen. Resteront toutefois publics « l’audiovisuel d’outre-mer », la chaîne franco-allemande Arte, et l’Institut national de l’audiovisuel (INA) qui « sera transféré au ministère de la Culture et intégrera les archives nationales ».
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