Quarante-six migrants dont les corps ont été repêchés après le naufrage de leur embarcation au large de la Libye ont été inhumés dimanche dans un cimetière pour migrants à Tajoura (ouest), selon un journaliste de l’AFP.
Seize autres corps repêchés seront inhumés ultérieurement selon les autorités.
Les secours libyens ont annoncé vendredi avoir repêché 62 corps de migrants après le naufrage la veille de leur embarcation au large de Khoms, ville située à 120 km à l’ouest de Tripoli.
Sept migrants ayant été secourus après ce naufrage sont venus prêter main forte aux Libyens pour enterrer leurs compagnons.
« Nous avons été sauvés et nous voila aujourd’hui pour enterrer 46 de nos frères, des enfants et des femmes« , a indiqué Anouar, un jeune rescapé érythréen à l’AFP.
Le nombre de migrants présents à bord de l’embarcation ayant coulé dans la nuit de mercredi à jeudi demeure incertain, les chiffres fluctuant selon les sources.
Qualifié de la « pire » tragédie en mer Méditerranée cette année selon l’ONU, le naufrage a coûté la vie à au moins 110 migrants.
Selon l’Organisation internationale des migrations (OIM), quelque 145 personnes ont été secourues, tandis que 110 restent portées disparues au large de la Libye, pays plongé depuis 2011 dans le chaos avec des luttes de pouvoir et des milices qui font la loi.
De son côté, la marine libyenne évoque 134 rescapés et 115 disparus. L’ONG Médecins sans Frontières (MSF) en Libye estime pour sa part que près de 400 personnes se trouvaient à bord du bateau.
Samedi, les autorités libyennes ont tenté de transporter les corps vers le cimetière de Tajoura, mais des combats intermittents dans la zone les ont forcées à faire demi-tour. Ce n’est que quatre jours plus tard qu’une partie des corps rejetés par la mer a enfin pu trouver un lieu de sépulture.
C’est dans un champ entouré d’arbres et de rochers que se trouve le cimetière de Tajoura, réservé aux migrants qui périssent lors de la traversée de la Méditerranée.
Des parpaings entassés serviront pour aménager des rangées de fosses bétonnées qui attendent ces migrants, souvent sans identité. Elles ne portent souvent pas de nom, seulement un numéro.
Malgré des violences persistantes depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye reste un important point de transit pour les migrants fuyant l’instabilité dans d’autres régions d’Afrique et du Moyen-Orient et qui cherchent à rejoindre l’Europe.
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