La carte d’identité numérique en Australie devrait entrer en vigueur le 1er décembre 2024.
Par ailleurs, la Fondation Bill et Melinda Gates a investi la somme colossale de 1,27 milliard de dollars australiens (plus de 783 millions d’euros) dans le projet d’identification numérique.
Cette dernière injection de fonds comprend une somme considérable de 200 millions de dollars australiens (123 millions d’euros) consacrée à l’infrastructure publique numérique, c’est-à-dire aux pièces d’identité numériques, aux bases de données de l’état civil et à tout ce qui s’ensuit.
L’annonce a été intégrée au sixième rapport annuel « Goalkeepers Report » de la Fondation Gates, un petit pavé réjouissant qui affirme que nous sommes tous condamnés si nous ne nous efforçons pas d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies d’ici à 2030.
Identité numérique universelle d’ici à 2030
L’une de ces vocations, l’objectif de développement durable (ODD) 16.9, est particulièrement audacieux : l’identité numérique légale universelle d’ici à 2030, y compris l’enregistrement des naissances.
L’idée ? Abandonner les vieux systèmes analogiques poussiéreux pour enregistrer le milliard de personnes sans pièce d’identité. Adoptons plutôt le numérique, car apparemment, les systèmes existants sont aussi utiles qu’un cendrier sur une moto.
La Fondation Gates ne se contente pas de distribuer de l’argent à tort et à travers.
Elle soutient MOSIP, la nouvelle plateforme d’identité numérique open source en vogue. En 2019, son rapport Goalkeepers Data Report présentait la biométrie comme le sauveur de la distribution équitable des ressources dans les pays en développement.
L’identité numérique en Islande
Faisons un saut en Islande, où un expatrié australien, Leon Hill, tweete sur le pays des merveilles de l’identité numérique. Dans ce pays, tout, des services bancaires aux dossiers médicaux, est lié à l’identité numérique.
Pas de carte d’identité numérique ? Oubliez les services de base comme l’électricité, le téléphone ou même l’achat d’une maison.
Et si la vie privée est votre souci, tant pis : tout est public, de votre adresse à votre plaque d’immatriculation.
M. Hill laisse toutefois entendre que les doubles passeports ou le fait de devenir e-résident en Estonie ou aux îles Palaos pourraient vous permettre de contourner certaines de ces contraintes numériques.
Un nomade numérique en Estonie ?
Mais ne prétendons pas qu’un visa de nomade numérique en Estonie ou aux îles Palaos vous donnera les clés du royaume. Il ne s’agit pas de citoyenneté, mais simplement de longs séjours dans le monde numérique.
L’Estonie, dont le Premier ministre espère la dissolution de la Fédération de Russie, n’est peut-être pas votre premier choix pour une cachette confortable.
Et vous souvenez-vous du scandale de la Danske Bank ? Oui, encore l’Estonie, dont le secteur bancaire a perdu de sa crédibilité plus vite qu’on ne peut dire « blanchiment d’argent ».
Alors, pouvons-nous confier notre argent à un pays dont l’intégrité financière a été mise en doute ?
Qu’en est-il des îles Palaos ? Ne vous emballez pas : la résidence aux Palaos ne vous permet pas d’y résider, alors ne garez pas vos sandales sur leurs rivages sablonneux.
Et confieriez-vous votre argent durement gagné à des banques dans un endroit où même la Palau International Bank Limited a reçu une douche froide de la part de la Commission des institutions financières ?
Pas de licence, pas de tranquillité d’esprit — c’est un peu louche, non ?
Le blocage des camionneurs canadiens
Désormais, le gouvernement australien, avec ses bras de pieuvre déployés dans le cadre de divers accords internationaux en matière de fiscalité et d’investissement, peut, s’il le souhaite, mettre la main sur les données de vos comptes financiers dans des endroits aussi éloignés que l’Estonie et les Palaos.
Qu’est-ce qui l’empêche de geler vos avoirs si vous osez exprimer votre désaccord ?
Rappelez-vous la réaction froide du Canada à la protestation des camionneurs.
Si les gouvernements se lient d’amitié, votre compte bancaire pourrait lui aussi être gelé.
Vous déménagez dans la Grèce ensoleillée ?
Vous envisagez d’acheter une villa en Grèce pour obtenir un visa de résidence ?
Ce pays est une destination en or pour les résidents, du moins jusqu’au mois d’août, date à laquelle les prix de l’immobilier passeront de 250 000 euros à 400 000 euros, une somme colossale.
Mais même dans la Grèce ensoleillée, vous devrez danser sur leur musique numérique, avec des contrôles d’identité biométriques, juste pour acheter un petit coin de paradis.
Chez nous en Amérique, on dit que la carte d’identité numérique ne sera pas obligatoire. Mais n’avons-nous pas déjà entendu cette rengaine ?
Comme l’a souligné le juge Michael Kirby, lors de l’aventure de l’Australia Card par le gouvernement Hawke, dans les années 80, « une fois qu’un système de carte d’identité est mis en place, le risque existe que la base de données soit enrichie et que de plus en plus de fonctionnaires cherchent à y avoir accès au nom de l’efficacité ».
Alors, pourrez-vous vous y soustraire ?
Il y a peut-être un coin de la Slovaquie où le regard de Big Brother ne se pose pas — pour l’instant.
Pour ceux d’entre nous qui défendent la liberté d’expression et l’accès sans entrave à leurs propres fonds, il est peut-être temps de proposer à Elon Musk de créer une banque. J’y confierais bien mon pécule, pas vous ?
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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