Sans dépenses somptuaires, presque sur la pointe des pieds: le Paris SG entame, vendredi au Havre (20h45) pour l’ouverture de la Ligue 1, une saison périlleuse sans Kylian Mbappé, parti au Real Madrid.
Alors que celui-ci est déjà devenu pour la presse espagnole l’une des trois lettres d’un nouveau sigle de stars, BMV (Bellingham, Mbappé, Vinicius), à la faveur de son but en Supercoupe d’Europe mercredi, le PSG n’a pas, lui, de trio prestigieux à afficher.
Car en attaque, le PSG a pour l’instant fait chou blanc sur le marché des transferts – même si le Rennais Désiré Doué est en approche, selon plusieurs médias. « Le mercato est comme il est, c’est très difficile pour nous d’améliorer les choses parce qu’on a déjà une grande équipe », a confié l’entraîneur Luis Enrique jeudi pour sa première conférence de presse de l’année.
L’an dernier le nombre de recrues a été élevé
« L’an dernier le nombre de recrues a été élevé (11 arrivées, NDLR), on a fait en sorte de recruter non pas pour un an ou six mois mais pour plusieurs années », a justifié celui qui débute sa deuxième saison sur le banc parisien.
Les grandes promesses de la direction, il y a plusieurs mois, d’un mercato pharaonique pour faire oublier la superstar ont fait long feu.
Que l’intention ait réellement été de miser sur la continuité, ou que sa position reflète une adaptation pragmatique à une donne compliquée, Luis Enrique a dédramatisé la situation: « En attaque? Je suis très content de Kolo Muani, Ramos, Asensio, Dembélé, Lee, Barcola, Mbaye, etc. Je suis ravi parce qu’on a un grand vivier de joueurs auxquels je fais confiance ».
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— Paris Saint-Germain (@PSG_inside) August 15, 2024
Aucun de ses joueurs n’a approché le rendement de Mbappé l’an dernier
Pourtant, aucun de ses joueurs n’a approché le rendement de Mbappé l’an dernier, et certains d’entre eux comme Randal Kolo Muani ont carrément déçu.
Mais composer sans la superstar a plutôt tendance à motiver Luis Enrique, lui qui s’est toujours méfié des stars, moins malléables à ses idées de jeu ambitieuses et exigeantes: « Si quelqu’un marque 40 buts, on ne lui fermera certainement pas la porte. Mais selon mon expérience c’est mieux que quatre attaquants marquent 12 buts, ce qui fait 48. C’est un défi passionnant de montrer que le foot est un sport collectif. On peut y arriver. »
« Il faudra changer des choses par rapport à la saison dernière. Avant on allait vers le but et on cherchait tous le même joueur, Kylian, qui a une facilité naturelle à marquer. Maintenant un éventail de possibilités s’ouvre », a développé le technicien espagnol.
Pour plus de 100 millions d’euros, tout de même, le PSG a enregistré quatre arrivées, de joueurs peu connus: le milieu brésilien de 18 ans Gabriel Moscardo, le gardien russe Matvey Safonov, le défenseur équatorien Willian Pacho et le milieu portugais Joao Neves.
Ces deux derniers postulent à des places de titulaire tandis que le premier pourrait être aussitôt prêté et que Safonov pourrait subir une hiérarchie des gardiens dominée par Gianluigi Donnarumma.
Autre léger doute, le PSG a démarré tard sa préparation d’été, avec seulement deux matches amicaux et un retour tardif des joueurs internationaux, nombreux dans l’effectif. Mais il n’y aura « aucune excuse » en cas de contre-performance, concède Luis Enrique.
Il sait le club ultra favori à un nouveau titre de Ligue 1, et attendu au tournant dès le début de saison. Notamment par ses concurrents Marseille, Lyon et Monaco, au recrutement ambitieux.
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