Toulouse a écrit jeudi, dans un Stadium en fusion, l’une des plus belles pages de son histoire en battant Liverpool (3-2), favori de la Ligue Europa, dans laquelle le dernier vainqueur de la Coupe de France est bien placé pour poursuivre son aventure.
« C’est une soirée historique. Historique pour le club, la ville, les joueurs. Il faut apprécier ce moment comme il se doit. C’est un moment dont on se souviendra très longtemps », pouvait jubiler après-coup l’entraîneur Carles Martinez.
Une soirée historique
Les supporters toulousains, deux semaines après la gifle reçue à Anfield (5-1) chez l’actuel troisième du championnat anglais, monument du football européen, osaient à peine croire à un exploit.
« Sur un malentendu, ça peut marcher », avaient-il plaisanté sur un tifo déployé avant le coup d’envoi, dans une référence pleine d’autodérision aux « Bronzés font du ski ».
Leur TFC a finalement eu plus de réussite que Jean-Claude Dusse, le dragueur malheureux du film: il a « conclu » à trois reprises et s’est hissé dans la légende du club à la hauteur des vainqueur du Naples de Maradona en 1986.
ILS L’ONT FAIT !!!
APRÈS NAPLES EN 1986, UNE NOUVELLE LÉGENDE TOMBE AU STADIUM !!! LES REDS DE LIVERPOOL SONT RENVERSÉS PAR NOS PURPLES !! ???#DeboutToujours ? pic.twitter.com/RSK4BtGczI
— Toulouse FC (@ToulouseFC) November 9, 2023
Le « malentendu » a commencé à prendre forme lorsque l’attaquant norvégien Aron Donnum a inscrit d’une frappe légèrement déviée son premier but sous les couleurs toulousaines (1-0, 36e) après avoir chipé le ballon au latéral grec Kostas Tsimikas.
La récompense d’un niveau d’engagement supérieur
La récompense d’un niveau d’engagement supérieur après que les Reds ont manqué l’ouverture du score sur une tête de leur capitaine Joe Gomez sur la transversale (4e).
Jürgen Klopp a fait rentrer la cavalerie juste après la mi-temps avec Mohamed Salah, Trent Alexander-Arnold et Dominik Szoboszlai, mais les Toulousains, poussés par leur public, ont continué à dominer.
Le Chilien Gabriel Suazo a manqué le but du break (47e), refusé au Néerlandais Thijs Dallinga quelques minutes plus tard pour une légère faute avant qu’il ne se venge sur un bel enchaînement (2-0, 58e).
Le « Téfécé » s’est vu refuser un autre but, de Donnum (66e), pour un hors-jeu, et il l’a sûrement regretté quand les Anglais ont réduit le score sur un but contre son camp du malheureux Cristian Casseres (74e).
Le rentrant Frank Magri (76e) a alors eu la bonne idée de redonner un peu d’air aux siens, qui ont tout de même fini le match en apnée après une nouvelle réduction du score, de Diogo Jota (88e).
Frank… Frank… Frank… MAGRI ??pic.twitter.com/TLSIp4wi0Z
— Toulouse FC (@ToulouseFC) November 9, 2023
Jarell Quansah a cru égaliser tout au bout des sept minutes de temps additionnel, mais son but a été invalidé après un recours à l’arbitrage vidéo pour une main de son coéquipier Alexis Mac Allister au tout début de l’action.
Les Reds n’avaient perdu qu’un seul match cette saison
« Nous aurions déjà été contents avec un match nul, mais nous avons commis trop d’erreurs et Toulouse a bien joué le coup », a reconnu Jurgen Klopp.
Ses Reds, qui n’avaient perdu qu’un seul match cette saison jusqu’ici toutes compétitions confondues, conservent malgré tout les commandes du groupe E avec 9 points.
Seule bonne nouvelle pour Liverpool, sur un plan extra-sportif, le père de Luis Diaz, enlevé fin octobre en Colombie par la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN), a été libéré peu avant le début de la rencontre à laquelle participait l’ailier, forcément soulagé.
Toulouse suit à deux longueurs et pourrait assurer la deuxième place lors de la prochaine journée le 30 novembre, de nouveau à domicile, en cas de succès sur les Belges de l’Union Saint-Gilloise, sèchement battus à Linz (3-0) jeudi soir.
Cette belle soirée européenne, vécue devant 32 026 personnes (dont 1 200 Anglais), un record d’affluence au Stadium depuis sa rénovation pour l’Euro 2016, aura fait oublier aux Toulousains leur mauvaise passe actuelle en championnat.
Ils vont vite devoir revenir à l’ordinaire et ça ne sera pas simple avec deux déplacements à Lille et chez l’actuel leader de L1, Nice. Mais sur un malentendu…
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.