L’île privée de Jeffrey Epstein, dans les îles Vierges américaines, fait l’objet d’une attention renouvelée après que le financier a été arrêté et accusé de trafic sexuel, les autorités ayant révélé qu’elles avaient trouvé des photographies de filles apparemment mineures dans sa résidence de New York.
Jeffrey Epstein a été accusé d’avoir agressé sexuellement des dizaines de mineures, dont certaines n’avaient que 14 ans. Il a plaidé non coupable le 8 juillet.
Cet homme de 66 ans, qui serait milliardaire, a acheté Little Saint James Island, voici déjà plus de 20 ans, y érigeant une enceinte et, plus tard, un temple.
Tout le monde l’appelait « Pedophile Island », a déclaré Kevin Goodrich, qui vient de l’île St. Thomas, tout près, et qui est affréteur de bateaux, à l’Associated Press. « C’est notre coin sombre. »
Un certain nombre de personnes qui travaillaient pour M. Epstein ont dit avoir signé des clauses de confidentialité et ne pouvaient donc pas parler ; néanmoins sous le couvert de l’anonymat, une personne a révélé avoir vu des jeunes femmes sur l’île estimant qu’elles avaient plus de 18 ans.
Quand il était là, il fallait « se mêler de ses propres affaires et faire son travail », a déclaré l’homme.
On dit que l’île a une superficie de 29 à 32 hectares. M. Epstein, qui aurait acheté l’île pour 10,6 millions € (12 millions $), l’a surnommée « Little St. Jeff’s » (le Petit Saint de Jeff), selon le New York Times.
Au moment où J. Epstein l’a achetée, Julian Bicknell & Associates, un cabinet d’architectes, aurait œuvré à la conception de bâtiments pour M. Epstein et son associée, Ghislaine Maxwell.
(53) Also in 1999, Julian Bicknell & Associates did blueprint designs for the island – specifically as a getaway for Jeffrey Epstein and Ghislaine Maxwell.https://t.co/bxTnARF9Gf pic.twitter.com/1kopGZpVGu
— The_War_Economy (@The_War_Economy) 22 novembre 2017
Traduction : Également en 1999, Julian Bicknell & Associates ont élaboré des plans directeurs pour l’île, l’aménageant comme un lieu d’escapade pour Jeffrey Epstein et Ghislaine Maxwell.
La résidence principale de l’île a été rénovée en 2003 par Edward Tuttle, un designer, selon Vanity Fair. Le Times a rapporté qu’il était prévu d’y installer, entre autres commodités, un sauna japonais et un cinéma.
Un temple, dont la véritable fonction a suscité beaucoup de spéculations, a été construit sur l’île entre 2009 et 2013.
Les travailleurs ont raconté qu’ils s’étaient dit que c’était une salle de musique avec un piano à queue et des murs acoustiques.
James Both, un entrepreneur et ingénieur basé à Chicago, en examinant les photos du temple a trouvé que la porte en bois semblait avoir été conçue pour empêcher les gens de sortir de l’établissement, aurait-il confié à Business Insider.
But seriously, what’s up with this weird temple thing on Jeffrey Epstein’s private island? pic.twitter.com/njxfg2HahN
— jon gabriel (@exjon) 9 juillet 2019
Traduction : Mais sérieusement, qu’est-ce qui se passe avec ce temple bizarre sur l’île privée de Jeffrey Epstein ?
« C’est le genre de style qui vous rappelle celui d’un château, avec ce qui semble être une barre de sécurité sur le devant », a déclaré M. Both. « Ce qui est étrange, c’est que si vous vouliez empêcher les gens d’entrer, la barre devrait être placée à l’intérieur du bâtiment, [mais] la barre de verrouillage semble être placée à l’extérieur… comme si elle était destinée à enfermer les gens. »
Les photos aériennes montrent le temple situé près de la côte, avec un chemin de terre menant autour d’une colline jusqu’à une structure plus petite, probablement une deuxième entrée et une sortie vers le temple.
James Both a supposé qu’il s’agissait d’une citerne ou d’une cabane de gardien.
Abordant les théories selon lesquelles le temple aurait plusieurs étages, il a ajouté : « Il est absolument possible d’installer un logement et un ascenseur sous la structure ».
« Si un ascenseur y avait été construit, [il] y aurait très probablement un dossier avec le nom du fournisseur qui a installé l’ascenseur, car les ascenseurs nécessitent généralement un entretien et une inspection annuels », a-t-il ajouté. « Une simple cage d’escalier serait la meilleure solution si quelqu’un voulait cacher ses activités sur place. »
M. Epstein aurait principalement habité sur l’île et s’y serait même rendu plusieurs fois tout au long de l’année 2010 alors qu’il était en garde à vue et assigné à résidence, rapporte le Palm Beach Daily News.
L’ancien président Bill Clinton s’est rendu sur l’île à un moment donné, selon Virginia Roberts, l’une des femmes qui ont accusé Jeffrey Epstein de les avoir agressées. À cette époque Virginia Roberts était mineure. Elle a rappelé qu’elle n’avait pas vu Bill Clinton coucher avec qui que ce soit.
« Je me souviens d’avoir demandé à Jeffrey : ‘Que fait Bill Clinton ici ?’ et il a ri en disant : ‘Eh bien, il me doit une faveur’ », a affirmé Mme Roberts.
Bill Clinton a nié être sur l’île, bien qu’il ait admis avoir été dans l’avion de Jeffrey Epstein à plusieurs reprises.
Cathy et Miles Alexander, qui ont passé huit ans à gérer l’île, ont déclaré au Daily Mail que les filles se promenaient nues ou les seins nus dans la maison, ce qui les a incitées finalement à quitter leur emploi en 2007, un an avant qu’Epstein ne plaide coupable de sollicitation à la prostitution.
« J’ai vu des filles que j’estimais être très jeunes, 16 ou 17 ans, et ça m’a énervée car j’ai une fille et, bien qu’elle soit dans la vingtaine, je n’aimais pas l’idée que l’enfant d’une autre femme soit dans cette situation. Je ne me sentais pas à l’aise à ce sujet », se rappelait Cathy Alexander.
« On aurait dit qu’elles étaient sorties d’un catalogue de sous-vêtements. Elles se promenaient avec très peu de vêtements ou se promenaient au bord de la piscine sans rien du tout. C’était comme ça la plupart du temps. Je m’inquiétais de leur âge. Certaines d’entre elles avaient l’air très jeunes et je ne pouvais m’empêcher de me demander si leur mère savait où elles étaient. »
Le 8 juillet, J. Epstein a été accusé d’avoir agressé sexuellement des dizaines de mineures dans ses résidences de New York et de Floride, payant chacune d’elle des centaines d’euros pour des actes sexuels, et pour recruter d’autres filles dont il pourrait abuser, créant un réseau de proxénétisme dans l’île.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.