Dans les colonnes du Figaro, Pierre Brochand, l’ancien directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a livré ses réflexions « ultra-réalistes » et « désenchantées » sur la question de l’immigration de masse en France. Pour lui, « seuls des rêveurs ou des hypocrites peuvent tirer un bilan ‘globalement positif’ ».
Depuis un demi-siècle, la France subit « un événement hors catégorie, sans précédent dans notre Histoire » qu’est l’immigration, a indiqué Pierre Brochand dans une interview accordée au Figaro, parue ce jeudi 24 mars.
« Comment des esprits libres et éclairés peuvent encore sous-estimer sa gravité »
Celui qui a également été ambassadeur de France, notamment en Hongrie et en Israël, connaît très bien le sujet de l’immigration, ayant des décennies d’expérience en la matière. À ce titre, il craint « de devoir tempérer quelque peu les nouvelles rassurantes que l’on nous sert, à longueur de journée, sur la généralité humaine ».
Pour lui, si l’enjeu est aussi grave, c’est en raison de plusieurs facteurs, à savoir « volume massif des flux, vocation de peuplement, absence de régulation politique et économique, majorité de civilisation extra-européenne et musulmane, esprit de revanche post-colonial, réticence à la mixité, préférence pour l’endogamie, cristallisation en diasporas, taux de fécondité supérieur à celui du peuple d’accueil, et surtout – novation inouïe – évolution non-convergente au fil des générations ».
Et même si « ce bouleversement progressif de la population française » n’est pas « l’unique défi auxquels nous sommes confrontés », il n’en est pas moins « le seul qui menace directement la paix civile sur notre territoire », a-t-il ajouté. Il précise encore « ne pas comprendre comment des esprits libres et éclairés peuvent encore sous-estimer sa gravité ».
La xénophobie, largement répandue dans les sociétés « multi »
Ainsi qu’il l’a constaté, dans les pays recevant des immigrants, « nul sentiment n’y est plus répandu que la xénophobie ». De plus, toutes les sociétés « multi » sont « vouées à des déchirements plus ou moins profonds ». Ainsi, il arrive « que les minorités soient violentes et gagnantes, les majorités, placides et perdantes, voire que les victimes n’en soient pas, car responsables de leurs malheurs », analyse-t-il encore, précisant que l’islam est devenu « le porte-drapeau des humiliés et offensés ».
Il ajoute que pour avoir discuté de l’immigration – un sujet trop souvent « escamoté » selon lui – avec de nombreuses personnalités politiques, il a pu « mesurer le fossé qui séparait leurs propos publics des jugements, moins amènes, qu’ils émettaient en privé, sur les effets de l’immigration dans leurs fiefs électoraux ». D’ailleurs, « derrière la générosité des discours », il constate que « personne ici-bas ne faisait de cadeau à personne », ajoutant que « l’émotion et la compassion » sont loin d’être « les plus fiables des outils d’analyse ».
Il préconise un « renversement de cap à 180 degrés »
Enfin, Pierre Brochand a mentionné que « si la coopération entre les civilisations est désirable, elle reste moins probable que leur rivalité ». D’autre part, pour lui il n’y a aucune raison que « les désastres observés ailleurs ne se reproduisent pas chez nous », et de ce fait, il vaut mieux « prévoir le pire pour avoir une chance de le prévenir ».
En définitive, pour que le pays puisse « vraiment reprendre le contrôle de [sa] démographie », Pierre Brochand préconise un « renversement de cap à 180 degrés ».
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