Selon une nouvelle étude publiée par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), la protection contre le variant Delta conférée par une infection antérieure au Covid-19 est meilleure que celle conférée par les vaccins.
Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux de patients atteint du Covid-19 de Californie et de New York, saisis entre le 30 mai et le 20 novembre 2021. Ils ont classifié les patients en quatre groupes : les patients non vaccinés sans diagnostic antérieur du Covid-19, les patients non vaccinés ayant antérieurement été infecté au Covid-19, les patients vaccinés n’ayant jamais été infecté au Covid-19 auparavant, et les patients vaccinés ayant antérieurement été atteint du Covid-19.
Les personnes non vaccinées mais qui avaient antérieurement été atteintes du Covid-19 étaient beaucoup moins susceptibles d’être réinfectées que les personnes vaccinées n’ayant jamais été atteintes du Covid-19, selon l’étude. Cette dernière a été publiée le 19 janvier dans les rapports hebdomadaires sur la morbidité et la mortalité des CDC (Morbidity and Mortality Weekly Report).
Les personnes qui n’avaient pas été vaccinées mais qui avaient été antérieurement infectées au Covid-19, c’est-à-dire qui avait acquis une immunité naturelle, étaient également moins susceptibles de requérir des soins hospitaliers que les personnes vaccinées sans immunité naturelle, selon les dossiers d’hospitalisation de la Californie.
Les personnes non vaccinées sans infection antérieure étaient de loin les plus susceptibles de contracter le Covid-19 et de nécessiter des soins hospitaliers, selon l’étude.
« Ces résultats suggèrent que la vaccination protège contre le Covid-19 et les hospitalisations qui y sont liées et que le fait de survivre à une infection antérieure protège d’une réinfection. Il est important de noter que la protection dérivée de l’infection était plus importante après que le variant Delta, hautement transmissible, soit devenu prédominant. Cela coïncide avec le déclin précoce de l’immunité induite par la vaccination chez de nombreuses personnes », ont écrit les chercheurs, dont Tomás Leon du département de santé publique de Californie (California Department of Public Health).
La période étudiée n’allant que jusqu’à la fin novembre, d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si la vaccination et une infection antérieure protègent aussi bien du variant Omicron, indiquent les chercheurs. Ce variant est devenu dominant aux États-Unis le mois dernier.
Les chercheurs ont également encouragé les gens à se faire vacciner même s’ils ont une immunité naturelle. Ils soulignent que les personnes vaccinées avec une infection antérieure étaient les plus protégées contre l’infection et l’hospitalisation, selon les dossiers médicaux.
Les experts sont divisés sur la question de savoir si les personnes naturellement immunisées devraient se faire vacciner. Certains notent que les études indiquent que la protection augmente. D’autres soulignent que l’augmentation est, dans de nombreux cas, minime, et se rapportent à d’autres recherches suggérant que les effets secondaires sont plus probables chez les personnes naturellement immunisées qui se font vacciner.
Les limites de l’étude incluent le risque de biais induit par des facteurs concomitants non mesurés et le fait que l’analyse ne tienne pas compte de la gravité de l’infection.
Les résultats « appuient fortement la nécessité de mettre à jour notre politique de vaccination, ainsi que les exigences professionnelles et scolaires », déclare à Epoch Times, par courriel, le Dr Jeffrey Klausner, professeur de médecine clinique à l’Université de Californie du Sud, qui n’a pas participé à l’étude. Ce dernier soutient que les personnes qui peuvent démontrer qu’elles ont une immunité naturelle devant bénéficier d’un accès égal à celui des personnes vaccinées.
« La vaccination est un moyen beaucoup, beaucoup, beaucoup plus sécuritaire d’être l’immunisé que de contracter l’infection. Toutefois, une personne en bonne santé qui s’est rétablie [du Covid-19] devrait avoir la certitude d’être protégée contre les maladies graves, l’hospitalisation et la mort [liées au Covid-19] », ajoute-t-il.
Le rapports hebdomadaires sur la morbidité et la mortalité sont une publication hebdomadaire des CDC. La plupart des études ne sont pas évaluées par des pairs, mais les articles sont examinés par des responsables des CDC avant d’être publiés et le contenu, au moment où il est publié, « constitue la voix officielle » des CDC, déclare l’agence.
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